Bonjour,
1) J'ai 4 enfants : Xavier 4ans, Marion 2,5 ans, Claire et Valentine 2 mois
2) J'ai allaité les deux premiers à temps complet 4 mois puis pendant encore 2 mois au maximum (reprise du travail)
3) Une aide sur la façon de faire pour le premier, pour les suivants, rien de particulier
4) Pour le premier la seule aide que j'ai eu c'était la SF en salle de naissance pour le mettre au sein puis plus rien sinon des reproches car il ne prenait pas de poids (naissance en pleine canicule 2003), la seule chose pour laquelle on me tanait c'était lui donner un complément ce que j'ai fait une fois et le résultat a été une catastrophe, il l'a tellement bu qu'il a tout revomit mais ensuite il ne voulait pas reprendre le sein. La seule qui se soit obstinée c'était moi... et on a fini par sortir de la mater tout de même. Pour la seconde je n'ai rien demandé à personne et ça s'est très bien passé à part 2 lymphangites qui ont été traitées sans problèmes et qui n'ont rien remis en question.
5) L'expérience est un atout majeur.
J'ai accouché de mes jumelles à 33SA + 5 j par césarienne sous rachi. Je savais qu'à ce stade de grossesse la succion était plus qu'aléatoire ce qui ne fût pas le cas, elles avaient ce reflexe par chance et on me l'a dit au bloc déjà. En salle de réveil, j'ai exprimé mes seins et eu un peu de colostrum. Dès mon retour de bloc j'ai demandé à avoir un tire-lait à la grande surprise et je dirais même l'horreur de la SF de retour de couche : "vous aurez trop mal avec les tranchées surtout sur césarienne". Bref je me suis obstinée, comme l'autre pretexte c'était les dérivés de la morphine en post-op, j'ai demandé à ce qu'on arrête tout excepté le paracétamol (faut pas pousser ma folie trop loin tout de même
). Bref, après on il a fallu attendre qq heures que la morphine (enfin son dérivé) ait cessé d'exister dans ma circulation). En fin d'AM (accouchement à 6 h le matin) j'ai commencé à vouloir monter voir mes filles en néonat... décidemment j'étais vraiment une enquiquineuse, "on n'a pas idée de vouloir se déplacer dans cet état". Bref, heureusement que mon mari est infirmier c'est ce qui a remporté l'adhésion des auxiliaires puer qui fûrent mes avocates auprès de la SF, du coup elles se sentaient soutenues surtout si je faisais un malaise
. Donc en serrant très très fort les dents je me suis installée dans mon carosse et je suis montée voir mes bébés, je les ai caressées. La puericultrice m'a dit que je pourrai les allaiter dès le lendemain et qu'en attendant chaque goutte de lait que je produirai leur serait donnée immédiatement par biberon. Quand je suis redescendue, j'ai insisté jusqu'à ce qu'on m'apporte un tire-lait, tranchées ou pas... Na... J'ai tiré 20 cc de colostrum cette fois là, le lendemain plus que 10 cc, comme les doses baissaient j'ai de moi-même augmenté le temps de prélèvement (15' par sein au lieu de 10) et le résultat a été une montée de lait tout ce qu'il y a de plus classique à J3. Le lendemain de leur naissance, malgré le KTO, je leur ai donné le sein après leur bibi et elles ont pris toutes les deux vers 18 h lors de ma visite (toujours dans mon carosse et toujours en serrant les dents). A J4 elles ont quitté la réa et sont passées en SI où je pouvais les voir plus facilement (et moi douloureusement aussi car ça compte malgré tout). Du coup au bout de 5 jours, je leur donnais le sein les 4 tétées de jours (avec un complément au début puis plus rien). Les 3 autres tétées théoriques avaient lieu au tire-lait, et j'ai donné jusqu'à 250 ml par tétée. Il y avait tellement de lait qu'il a été congelé (et est revenu avec nous). Il restait une tétée pour laquelle je ne prélevait rien (dodo à la place
). Comme je m'investissais enormément dans l'allaitement et que celui-ci se passait super bien, on a fini à J11 par me rendre mes filles en unité kangourou. A J15 nous sommes sorties toutes les 3. Claire avait pris 200 g par rapport à sa naissance et Valentine 100 g (2 200 et 1 900 g à la sortie).
A la maison l'allaitement se passe bien avec des hauts et des bas : 3 lymphangites, un canal bouché, des baisses de régimes quand elles ont très faim surtout le soir et à cause de la fatigue. Là c'est la SF libérale que je remercie car par chance elle est venue nous rendre visite le jour où je doutais le plus, elle m'a aidé et m'a prescrit une tisane qui fait des miracles côté montée de lait. A ce jour Claire fait 3 610 g et Valentine 3 340 g et elles vont bien...
Je me dit que si j'avais écouté la SF de suite de couches, je ne les aurais jamais allaité. Heureusement que j'avais mon expérience des deux premiers pour m'aider et des auxiliaires puer qui étaient ravies de me soutenir moralement quand j'étais clouée dans mon lit. Je dois dire que les yeux ronds de ceux qui voyait ce qui sortait était une motivation supplémentaire