Bon, ben, voilà, les choses sont [enfin ?] posées.
Je n'ai pas voulu prendre O en traître pour le rv avec un thérapeute de couple. Je lui ai donc soumis l'idée tout à l'heure. Il a commencé à réserver sa réponse en me disant qu'il était suivi, que je l'étais donc, en gros, pas nécessaire. je lui ai expliqué que c'était là l'idée de mon psy. On en est venus à parler de notre situation. Bon sang, mais quelle galère ! Ca lui arrache la bouche de reconnaître que rien ne va entre nous !
Un début de discussion a vu le jour...
Quand je lui ai dit que le situation était difficile pour moi il m'a répondu "Je pensais que tu allais faire des efforts !"
De son côté, nada, niet, jamais la moindre remise en question ! Tout est de ma faute et uniquement de ma faute et il n'en démord pas ! Pour lui, c'est moi qui ai mis la famille et le couple à mal.
Si j'osais tenter une réponse (même pour reconnaître certains torts), il me balançais qu'on ne peut pas discuter avec moi, que je veux toujours avoir raison, que tout se passe dans les cris et j'en passe !!! Bref, je ne peux rien dire ! Soi-disant que ses "copains" ne veulent plus venir à la maison à cause de moi... il commence par dire que c'est ce qu'il ressent puis, qq minutes après, il balance que ce sont eux qui le lui ont dit pour, plus tard, dire que bizarrement ils sont très occupés... Vu les copains, ben, oui, je veux bien croire que ça ne passe pas avec moi (ni moi avec eux d'ailleurs): l'année dernière, j'ai eu une prise de bec avec la femme d'un de ses copains au sujet de l'école. Depuis elle me fait la gue**. Moi, j'étais passé à autre chose, elle non. Tant pis. Ce sont des gens avec une mentalité de petits bourgeois, très portés sur la consommation à tout va (marques à la mode...) y compris dans la conception de l'école. Forcément, là, pour moi, ça coince (mais bon, j'ai pas le droit de dire ce que j'en pense ... !
). Quant à l'autre couple, elle, elle m'envoyait des messages très limites politiquement (et avec une tendance raciste indéniable). Un jour, j'en ai eu marre. Je lui ai renvoyé un message dans lequel je lui demandais de ne plus me transmettre de telles pièces jointes parce que ça ne correspondait pas à mes idées, notamment politiques. Je n'ai jamais été désagréable. Après, si on n'a pas le droit d'exprimer une opinion différente...
Bref, pour être une gentille épouse et maîtresse de maison, faut se la fermer. "Sois belle et tais-toi" sauf que chez moi, c'est juste "Tais-toi" puisque "sois belle", c'est pas possible pour moi !
Apparemment, monsieur n'envisage pas la séparation "pour les enfants".
Il finit par reconnaître que ça fait des années que c'est le bord** entre nous mais la séparation, non ça ne fait pas partie de ses plans ! Je lui ai expliqué que notre image de couple était désastreuse. Mais bon, encore une fois, c'est moi qui monte la tête aux enfants...
J'ai essayé de lui faire comprendre que ça ne tient qu'à nous de faire en sorte que la séparation se passe bien pour les enfants... Pour lui, pas de problème, le problème, c'est moi, c'est forcément moi qui vais foutre la merd*** parce que je ne suis pas capable de faire autrement !
Aucune remise en question de son côté, mais alors vraiment aucune ! Il ne reconnaît même pas que je m'occupe des enfants toute la semaine...
Je suis en colère. Ce que je ne comprends pas c'est comment j'en arrive à être surprise par cette attitude ... En même temps, je suis super déçue. J'espérais tellement qu'on arriverait à discuter en adultes responsables...
Maintenant, je ne sais pas quoi faire (si, je sais mais c'est comment m'y prendre, c'est tellement compliqué !). Je pensais qu'on pourrait se séparer raisonnablement. Là, je sens que ça risque être trèèèèèès difficile, trèèès compliqué et j'ai bien l'impression que je vais prendre de très grosses claques.
J'ai envie de pleurer mais je n'y arrive pas. Je crois que je n'ai plus trop le choix, faut que je prenne les choses à bras-le-corps et, malheureusement, il va me falloir faire appel à mes parents parce que financièrement je n'y arriverai pas toute seule.