Coucou,
Une revenante pour vous raconter ce qui s'est passé qq jours avant mon anniversaire au début du mois. Je ne suis pas revenue sur le forum depuis car je suis très prise et il est vrai qu'en ce moment je me sens très fatiguée et que je n'ai pas trop envie de m'y attarder...
Bref...
C'est l'histoire de Xavier, mon aîné de 5 ans et qq. Il se lève un mercredi matin en me disant qu'il a mal à la tête, je lui dit donc d'aller se recoucher et que ça va passer. Mercredi jour de piscine qu'il adore mais il n'insiste pas et son papa y va seul avec Marion qui elle y tient absolument... Comme le mal de tête ne passe pas, je lui donne de l'Advil qu'il prend volontiers. A midi ça va mieux dit-il et il mange à peu près normalement durant le déjeuner, sans doute stimulé car il doit passer l'AM chez un copain pour un anniversaire. Je l'y conduit, il va bien et vais accompagner Marion à un autre anniversaire (une bonne journée comme j'en connais qq'unes
). Mais voilà, 2 heures après, la maman du garçon me rappelle (elle a pris tous les numéros de tél. des mamans) en me disant que Xavier ne va pas bien du tout et qu'elle l'a couché, qu'il a refusé le gâteau bref... je quitte Marion que je laisse à la garde d'une maman et je retourne chercher mon petit garçon qui fait vraiment peine à voir, il se plaint de maux de tête terrible derrière le front, de nausées... A la maison, je prends la tempet... rien, je le couche, lui redonne de l'Advil, de l'eau... et tout repart illico. Et ça dure comme ça toute la soirée, une partie de la nuit. Les antalgiques qu'il garde ne font rien, il a des nausées, il vomit et complètement léthargique. Il n'a pas de raideur de nuque, ni de photophobie... Le jeudi, ça dure depuis 24 h, rien n'y fait, je le conduit aux urgences pédiatrique du coin où je vais en cas... d'urgence de ce type... Mais cata, j'apprends qu'à ma grande surprise, elles n'existent plus depuis 2 mois, il faut faire la queue comme tout le monde et attendre que le pédiatre se libère (et arrive à traverser Toulon puisqu'il est stationné de l'autre côté... parenthèse : vive la réorientation des soins sur le coin... passons...). Et je poirote avec mon gamin complètement avachi, blême et gémissant de douleur dans une salle d'attente blindée, non chauffée avec juste à côté les poivrots qui cuvent... Les gens sont scandalisés de voir que personne ne s'occupe de ce petit garçon et quand au bout de 1 h 30 je vais à l'accueil, en même temps que moi arrive un type qui vient de s'ouvrir la main et qui saigne... bon il va falloir encore attendre. Un autre garçon arrive avec l'épaule luxée, tout ce qui est fait c'est le mettre lui aussi dans la salle d'attente... il patientera... Au bout de 2 heures, je téléphone à mon mari et lui demande de contacter ses anciens collègues des urgences de l'hôpital militaire (quitte à aller à des urgences tout venant, autant essayer celles-là puisque, militaire j'y ai le droit). Coup de bol, chez eux c'est "calme" (façon de parler) et ils nous attendent... Je prends Xavier, vais à l'accueil où les secrétaires comprennent (l'une ira même voir où en est le pédiatre et reviendra en me disant que mon tour n'est pas pour tout de suite...)(elles sont gentilles ces femmes, et sincèrement je les admire car elles ont des conditions de travail à pleurer)... Bref, je prends ma voiture et me voilà partie pour affronter les embouteillages jusqu'au centre ville de Toulon.
Je suis arrivée là-bas à 17 h, mon petit garçon a été pris en charge 10 minutes plus tard par un interne qui très gentil a écouté les symptômes et m'a rapidement rassurée en me disant qu'il avait une petite idée de ce qui se passait. Il a demandé à Xavier de faire pipi dans un petit pot et lui a promis une super récompense : un jus de fruit...
2 minutes après le diagnostic tombait : crise d'acétone... ttt : sucrer...
Après un nouveau petit vomissement (heureusement incomplet), nous sommes rentrés à la maison avec le ttt : gâteaux, bonbons, et surtout Coca* et assimilés (pas du light bien sûr
).
Pour celles et ceux que ça intéresse et ça pourra toujours vous éviter un séjour dans une salle d'attente bondée la crise d'acétone : elle survient chez les jeunes enfants (surtout parait-il chez les garçons). Elle arrive souvent après des vomissements dus à une gastro par exemple (ici tout a commencé un matin à jeun). L'enfant utilise très rapidement ses sucres rapides ainsi que les lents et ensuite il commence à puiser dans les réserves de graisse pour la transformer en sucre or le produit de dégradationsqui en résulte, ce sont les corps cétoniques (chez l'adulte certains régimes sans apport de glucides du tout l'effet est identique mais moins démonstratif et utilisé pour faire fondre les réserves). Bref, l'effet Kisskool de ces CC, ce sont des nausées et des vomissement qui aggravent l'hypoglycémie et le recours aux graisses. Le second effet, ce sont des maux de tête terrifiants que rien ne soigne et qui augmentent et ainsi on a affaire à une boucle qui va s'aggravant. Le seul ttt : casser la boucle et pour cela il faut ressucrer l'enfant en évitant qu'il ne vomissent tout. Le Coca en ttt est pour cela efficace, il est peu vomi, contient du sucre en grande quantité, de l'eau et des bicarbonates (qui sont finalement peu recherchés pour cette affection). Pour notre part, nous avons aussi donné des sucres à faire fondre sous la langue pour que le saccharose arrive directement dans le sang sans passer par les voies digestives. On peut ajouter les bonbons et gâteaux pour consoler le petit bout claqué de mal et de fatigue.
Au final, il a rapidement arrêté de vomir, et le mal de tête est passé en quelques heures, il a plongé dans un sommeil de plomb durant toute la nuit suivante et le lendemain il était guérit...
Et dire que s'il avait mangé du gâteau d'anniversaire de son copain, il n'aurait pas été si mal
Voilà... euh pour finir le jeudi soir quand il a été couché, la baby sitter est venue et j'ai tout de même été au resto avec mes parents (toujours là en visite de leur Charente Maritime quand il y a un pépin à la maison à croire qu'ils sentent qu'on va avoir besoin d'eux : Merci Maman et Papa) et mon mari pour fêter mon année supplémentaire.