coucou,

Bon voilà je me suis décidé, je n'ossais pas en parler à mon conjoint, mais depuis la naissance de Samuel j'avais eu envie de le voir, mais les sage femme me l'on déconseillé, et mon conjoint n'était plus chaud pour le voir alors que l'on avait un bébé bien vivant.
Ce matin j'ai tel à Poissy (la morgue,pfff, un monsieur super sympa au tel), pour savoir si oui ou non mon petit Samuel à était pris en photo
Il a pris mes coordonnée et m'a tel cette aprés midi pour me dire qu'il avait trouvé la personne qui s'occupe de cela (il m'avoue ne pas avoir trop l'habitude de ce genre de tel), et oui il y a bien des Photo de mon fils, et qu'il faut prendre RDV avec la sage femme qui revient le 29 décembre.
J'ai eu le courage d'en parler à mon zhom (trop contante de savoir que Samuel à laissé une trace de lui), et là il me dit pas de probléme si tu veux on va à poissy et si tu veux aller à thiais dis le moi et on y va.
en fait je suis soulagé et je me dit que c'est peut-être plus moi qui est peur d'en parler et pas mon conjoint.

bisous je dois partir

Une nouvelle étape de franchie Svelmira 

Bonjour à vous!
Je viens vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d'année!!!
J'espère que Noël c'est bien passé pour vous, notamment pour vous Svelmira et Chrystelle.
Je vous souhaite une belle année 2009 pleine de santé tant physique que morale, pleine d'évènements joyeux, pleine de projets réussis...

Pour ma part, Noël c'est dans l'ensemble très bien passé : mes beaux-parents et les grands-parents de mon mari sont venus chez nous, passer le réveillon et le jour de Noël avec ma petite famille.
Nous avons passé de bons moments inoubliables!!!
A des moments précis, comme la messe de la veillée de Noël ou l'ouverture des cadeaux des enfants, j'ai eu de fortes pensées pour mon petit Thomas!!! J'ai versé quelques larmes à l'église, j'espère que personne (que je connais) m'a vu car c'est pas vraiment le moment de pleurer : Noël est une fête de famille joyeuse et gaie!!! Mais bon...
Cela a été difficile de passer ce Noël sans Thomas alors que Vincent est là parmi nous... Pour le Noël 2007, Thomas vivait en moi, il était présent et pour ce Noël, il n'était plus là... physiquement parlant...

J'ai confectionné une bougie pour chaque membre de ma petite famille, et Thomas a la sienne. J'allume tous les soirs les bougies, cela me fait du bien... Je pense à mon petit Thomas qui va bien là où il est maintenant...

"Je t'aime mon petit Amour, mon petit Thomas...
Mon coeur est lourd de chagrin de ne pas pouvoir de serrer contre moi et t'embrasser tendrement...
Mais mon coeur est de plus en plus apaisé avec le temps qui passe, car je sais que tu ne souffres plus et que tu es heureux là où tu es... Il en est mieux ainsi pour toi...
Ce qui m'apaise aussi, c'est que je me dis qu'un jour nous nous retrouverons... Ce qui m'apaise, c'est que je n'aurai pas peur au moment où ce sera l'heure pour moi car je viendrai te rejoindre, là où tu m'attends patiemment...  Un jour nous serons réunis, toi mon fils avec moi, ta Maman...
Mais chaque chose en son temps... Pour le moment, j'ai encore quelques années à vivre sur Terre auprès de ton papa, tes frères et ta soeur, j'ai des projets à réaliser et je rêve de vivre encore d'autres moments importants pour moi...
Je ne sais pas ce que me réserve l'année 2009, mais j'espère qu'elle sera meilleure que cette année car j'ai vécu le pire en te perdant, mon bébé tant désiré...
Je me pose encore la question avec ton papa, si nous devons réaliser le projet  "nouveau bébé" cet été : tous les jours je change d'avis... Or nous sommes d'accord sur le fait que si on se lance dans ce projet, c'est pour le deuxième semestre 2009 car nous ne voulons pas beaucoup d'écart avec l'âge de ton frère Vincent.
Je crois que j'attends d'avoir le compte-rendu de l'analyse du placenta pour prendre ma décision car je sens qu'il y a les réponses aux questions que je me pose dans ce rapport. Après le fêtes, je m'en occupe fermement...
Voilà, mon petit Thomas! Tu me manques mais j'apprends à vivre sans ta présence... Je suis sûre que tu es parmi nous tous les jours et que tu veilles sur nous cinq. Je suis certaine que tu es l'ange gardien et la bonne étoile de Vincent. Cela nous rassure!!
Thomas, tu as ta place dans notre famille et je pense que le destin a voulu que ton rôle dans notre famille, est de veiller sur nous de là où tu es, dans les éventuels moments difficiles qui nous attendent. C'est un rôle lourd de responsabilité, je sais, mais je crois qu'il est à la hauteur de ton vaillant courage, de ta force, de ta volonté et de ton illustre combativité. Et oui mon chéri, durant le peu de temps que tu as vécu avec nous, ton papa et moi avons remarqué ces traits qui te caractérisent lorsque tu t'es battu contre le STT. C'est pourquoi, mon petit Thomas, que ton deuxième prénom est "Louis" car son éthymologie veut dire "illustre combattant". Je pense que ton frère jumeau te ressemble pour çà, car lui aussi, à surmonter des moments très difficiles après ta mort : vous n'êtes pas "vrais frères jumeaux" pour rien!!!
Enfin pour en revenir à ton rôle dans notre famille, je pense que tu es donc là pour veiller sur nous, d'essayer de nous préserver d'éventuels malheurs mais je sais que tu ne pourras pas nous les éviter si cela doit arriver. A nous de faire attention aussi... Je sais aussi, que dans les moments heureux et merveilleux de notre famille, tu seras là...
Je t'aime Thomas... 2009 bisous qui s'envolent vers le ciel pour toi...
Ta maman..."

Ayant vécu quelques malheurs en 2008, je crois que nous avons droit à une part de bonheur en 2009!!!
Alors je vous souhaite à toutes plein de bonheur pour 2009!!!

Caroline.

Que de mots justes dans ton récit...
Merci à toi Chystelle.
Je te souhaite à toi aussi les mêmes voeux que tu as émis pour moi!!!
Bonne année à toi!!!
Douces pensées à nos bébés partis trop tôt et que nous aimons infiniment...

Bonsoir Caroline,

je me rends compte à quel point il y a des mamans courageuses, de véritables pilliers dans la tempête. Ton histoire m'a impressionnée. Cela me rends triste de savoir que ton enfant est parti. Comme toi je dirai qu'il n'y a jamais de raison positive dans la perte d'un enfant!  On s'en passerai bien de cause positive!
Par contre après la perte d'un enfant, nous sommes obligés de survivre. Grandir ou mourir. Le passage de l'épreuve est obligatoire, au risque de rester bloquée dans un état où on ne fait pas le deuil. En ce qui me concerne, je me  sens sortie renforcée de cette période, bien que par moment je suis encore vulnérable.

Toute chose dans ce monde a son contraire. La  vie, la mort. L'obscurité, la lumière etc. Ceux et celles qui font leur deuil grandissent, portent en leur coeur leur défunt et cela c'est positif. C'est lorsqu'on se sent évoluer, sortir la tête du tunnel, que l'on peut avoir des sentiments positifs. Retrouver une bonne image de soi, son intégrité, après de longues heures où la culpabilité nous a rongé.

Grandir oui, se sentir plus sereine. Il est vrai que sans la perte de ma fille, il y a des choses que je n'aurai jamais osé faire. Il est vrai que j'ai muri. Il est vrai que j'ai rencontré beaucoup de gens intéressants, en rapport au décès, d'autres parents en l'occurence.  Il est vrai que les liens familliaux se sont ressérés...
Il est vrai que je sais mieux faire la part des choses, ce qui est important de ce qui ne l'ai pas.
Il est vrai que je fais le tri plus vite dans mes relations.
Il est vrai aussi que je suis plus patiente avec mon entourage.
Il est vrai plein de choses pas mauvaises... Et pourtant, j'aurai préféré que ma fille soit là...

Mais je fais mon deuil. Je porte ma fille sereinement aujourd'hui. j'accèpte la situation. Et c'est son souvenir qui est quelque chose pour moi d'extrêment agréable. Je ne suis plus amère. Je l'ai été que très peu. J'aime ma fille et cela me réjouit simplement.

Il y a t il un destin? Je crois que nous l'écrivons. La mort fait parti de notre vie. Elle n'est pas horrible. Il me semble mieux de pouvoir la regarder en face et de pouvoir dompter l'absence tant qu'on peut. Bises à nos anges.
 
Je te souhaite une bonne nuit

La Bergeronnette

Bonsoir caroline, bonsoir aux autres mamans,

tout d'abord pardonne moi car je lis ce fil au fur et à mesure. Quand j'ai répondu l'autre soir je me suis précipitée car interpellée par les premiers messages, alors que je n'avais pas lu tout le monde et l'évolution du fil. Mais je continue à lire doucement. Parfois c'est dure, cela nous fait revivre nos propres douleur et nos passage durs.
 
Je découvre donc au fur et à mesure ton parcours et celui de Smilvira. Je vois que tu travaille à fond. j'ai lu toutes les questions que tu te pose. Je trouve que tu es pleine d'énérgie, que tu fais ton chemin de vie. C'est tumultueux, c'est normal. Le chemin est sinueux.Je comprends que tu te sentes mal dans ton corps et que tu ai envie de le faire revivre. J'aurais tellement de chose à te dire.

Tout d'abord, j'ai perdu ma fille in utero à 39 sa. Cela a été très dure. Tu peux aller voir le fil dans la rubrique Presentation si tu veux, bien que je ne parle pas de toutes mes phases de deuil. C'était en décembre 2008. J'ai été rongée par la culpabilité car comme disait un medecin : si j'avais accépté la césarienne ce ne serait jamais arrivé. Pour mon fils qui a 3 ans demain,j'ai accouché par césarienne en 2006. Ca s'était tellement mal passé, que je ne voulais plus revivre ce cauchemar avec ma seconde grossesse. J'avais entendu parlé de l'AVAC et j'avais envie d'essayer. Le médecin à l'hopital où j'ai accouché était d'accord, il m'avait prevenu que cela pourrait finir en cesa. Personne ne me l'avait formellent interdit ou déconseillé. J'avais une grossesse normale tout allait bien. Aucun médecin n'avait programmé de date. En Suisse, la grossesse dure officielement 39 SA en France 40.  En France elle serait morte à une semaine du terme, en Suisse le jour ou le lendemain du terme. La seule chose qui aurait pu sauver ma fille aurait été un accouchement à 38 sem, cesa ou pas. Qui pouvait prévoir?

Aujourd'hui je ne me culpabilise plus. J'en veux encore au médecin qui n'avait pas suffisement d'expérience pour voir l'état de mon Placenta et de ne m'avoir pas retenue le 3 décembre à l'hopital, jour du terme. Voilà. Mais que faire? Ce qui m'a aidé, cela a été de leur dire tout ce que je pensais d'eux et de la sitution.

Tu disais que tu aurais peut être pu éviter cette situation pour ton fils. Si je puis me permettre, je suis sûre que tu as beaucoup fait pour ton fils. Tes symptômes, tu ne pouvais pas savoir vraiment. Ne se fait-on pas souvent gentiment rembarré par les médecins lorsqu'on se plaint d'un petit bobo? Alors du coup on supporte ce que l'on croit être des petits bobo, on ose pas aller consulter. Deuxièment, je trouve que c'est très complexe d'un point de vu médical les STT, alors tu savais ce que tu pouvais à ton niveau. Tu n'es pas médecin!! Avec le recul tu peux aujourd'hui conclure qu'il s'est passé trop de temps entre l'echo et l'intervention. mais sur le coup tu as subi une situation. Comment pouvais tu faire mieux? Tu n'étais pas encore assez informée. Vraiment tu ne devrais pas t'en vouloir pour cela. Tu as fais le maximum pour ton fils, avec tes moyens.

Ma fille est née avec une question sur son visage: pourquoi? Son petit front était un peu plissé, comme pour dire que "se passe t il?" ou bien "pourquoi je n'ai plus d'air"?. Mon placenta a été un piège mortel... Elle n'avait plus d'oxygène. Désolée, je ne devrais peut être pas écrire cela. Saches en tout cas que chacune a son histoire et pourtnt elles sont ressemblantes.

Dans le groupe de discussion que j'ai suivi durant 4 mois, de mamans qui ont perdu leur Bébé, nous avions comme principe de prendre du recul par rapport les unes par rapport aux histoires des autres. En effet chacune avait déjà sa propre histoire, lourde à porter. Du coup cela nous a permi de mieux nous ecouter et de nous soutenir. Je me souviens de la première séance où j'ai pleuré et pleuré car j'étais boulversée par ce que j'entendais... Aujourd'hui nous nous revoyons une fois par mois, et cela nous aide beaucoup.

En ce mon corps, pour l'aimer à nouveau, le revivre, j'ai pris des cours de gym douce, (cours de Pilates). J'ai fait beaucoup de sport, je courais alors que j'avais horreur de cela avant, maintenant j'apprecie beaucoup etc. J'ai perdu du poids, tout en mangeant très correctement. J'essaye de me faire belle et de me plaire... Je consulte un ostéopathe pour me détendre... En fait je fais tout ce que je peux pour me sentir bien dans mon corps et me réconcilier avec. Cela pourrais peut etre t'aider que de te bichonner plus que d'habitude. Cela fait vraiment du bien.
Bonne continuation!

Je t'embrasse
A bientôt

(Excuse moi j'ai été très longue) Je continue de découvrir ton, votre fil...