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08 Novembre 2024 à 18:59:37
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Auteur Fil de discussion: Comment réussir à "digérer" une grossesse difficile et une naissance par césarienne ?  (Lu 4383 fois)
madidine
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« le: 06 Avril 2016 à 08:27:04 »

Bonjour,

Voici quelques années que je n'ai pas posté sur le forum.
Aujourd'hui je me dis que certaines d'entre vous pourrons peut être m'aider car je ne sais pas trop vers qui me tourner.

Après une grossesse angoissante (clarté nucale épaisse, amniocentèse, map, rciu, pour résumer), j'ai accouché par césarienne de 2 loulous. La suite c'est déroulée sans trop d'encombres enfin pas plus que pour la plupart des parents de jumeaux.

Mes enfants ont fêté leur 5 ans lundi et ce portent à merveille.

Pour moi, je constate que chaque année, à cette époque, j'ai un passage à vide. Les premières années, j'étais tellement dans le jus que je n'ai pas identifié d'où me semble venir mon problème.
L'an dernier, j'ai perdu ma voix, été arrêtée 15 jours car j'avais une bronchite qui virait à la pneumonie. Cette année c'est reparti, je ressors de 15 jours de sinusite et le moral n'est pas au top.

J'ai le sentiment d'avoir vécu une situation traumatisante et d'avoir du mal à la digérer pour résumer.
Je n'ai jamais vu de psy. Enfin si, l'an dernier à cette période j'ai pris un rdv, vu une infirmière psy qui m'a conseillé de m'organiser dans ma vie. Qu'on été toutes pareil avec des gosses et un boulot. Un bon gros bourguignon le dimanche soir et vous êtes tranquille pour la semaine ma petite dame en gros.
Je prends du temps ces dernier jours pour repenser à tout ça, mettre en mots ce que j'ai et ce que je ressents Du coup, j'ai un doute sur le fait d'aller voir un psy car mon problème me semble identifié.

Alors, voilà, je me dis que vous avez peut être vécu cela ressenti cela. Si vous avez des conseils à me donner, je suis toute ouïe :-)

Et comme j'ai plus de temps, je crois que je vais essayer de repasser plus souvent car ce forum et ces participantes ont été pour moi d'un réel soutien !
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35 ans - Maman de M 7 ans, T et L nés le 4 avril 2011 à 34+4.
tromboline
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« Répondre #1 le: 06 Avril 2016 à 11:32:57 »

Bonjour Madidine!
J'hallucine sur ce que t'as dit l'infirmière, t'es sure que c'était une infirmière psy 
J'ai eu aussi une grossesse difficile et un accouchement par césarienne (sous AG en plus  Pleurs), plus trois mois de galère et d'angoisse derrière, donc je comprends ce que tu peux ressentir. Et évidemment que ce que tu as vécu c'est traumatisant! Par exemple je pense que la césarienne, c'est pas parce que c'est une pratique très courante que ce n'est pas traumatisant!
Mes petits vont très bien maintenant, mais justement c'est quand on a la tête sortie de l'eau qu'on accuse le coup 
Il y a deux semaines j'ai décidé de prendre enfin le temps de m'occuper de moi, aussi parce que je ne veux pas faire peser ça sur mon conjoint qui est très désemparé face à mes accès de déprime-retour-en-arrière. J'ai téléphoné à l'assoc de parents de prémas de mon département qui m'a donné les coordonées de la psy avec laquelle ils travaillent parfois: elle a l'habitude de recevoir des mamans qui ont eu des grossesses et des accouchements difficiles. Pour moi c'était important de voir 1)une femme car elle peut comprendre les regrets qu'on a de ne pas avoir eu une grossesse et un accouchement "normal", et 2)quelqu'un qui connait déjà un peu le pb pour ne pas m'entendre dire "bah oui mais là ils vont bien alors c'est quoi le soucis!".
Pour l'instant j'ai eu qu'une séance, je peux pas encore dire si ça m'a fait du bien, en 1h j'ai même pas eu le temps de raconter toutes nos aventure  Tire la langue
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Z et O nos petits jumeaux mono-mono, nés à 35sa en novembre 2014.
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Eole45
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« Répondre #2 le: 06 Avril 2016 à 13:40:26 »

Je me reconnais dans ce que tu racontes... Grossesse gémellaire compliquée: RCIU, cholestase, MAP... et mauvaise position des enfants pour l'accouchement, donc césarienne avec rachi-anesthésie prévue... transformée en césarienne sous AG car j'ai fait une grosse crise d'angoisse au mauvais moment et ils n'ont pas réussi à me piquer... Résultat: réveil difficile, impression que l'on m'avait arraché mes enfants... Nouveau coup de stress: enfants en néonatologie, et le brancardier qui voulait me reconduire dans ma chambre sans voir mes loulous... Prête à sauter du lit pour y aller toute seule (...), il a fini par céder... A partir de là, gros coup au moral: je ne les avais pas vus naître, n'avais pas entendu leurs 1er cris... je n'ai pas pu m'en occuper de suite (ni peau à peau, ni possibilité de mise au sein)... J'ai tout fait pour me rattraper ensuite (allaitement pendant 10 mois, et, une fois que nous avons été réunis à l'Unité Kangourou, j'ai tout voulu gérer seule... Retour à la maison: gros coups de blues, crises de larmes quand j'étais seule...  Pleurs

Tout s'est éclairci avec l'annonce du n°3: lors de la préparation à l'accouchement, et j'ai craqué devant la sage-femme. Elle a senti que j'avais mal digéré mon accouchement... C'était bien ça, impression d'avoir raté quelque chose, de ne pas avoir tout fait pour mes loulous à leur arrivée... Et puis mon petit M est arrivé "comme une lettre à la poste": pas le temps de faire la péridurale, un vrai accouchement pour moi, en somme... 

Maintenant, mes jumeaux ont 4 ans 1/2 et sont en forme, mais je crois que je garderai toujours cette impression d'avoir raté quelque chose les premiers mois de leur vie... Il fallait sans cesse se dépêcher pour vite s'occuper du 2ème... impression de parfois bâcler le travail... de ne pas prendre le temps de bien m'occuper d'eux... Mais quand je vois le résultat, je me dis que ce n'est finalement pas si mal...  Souriant

C'est vrai qu'il est important de parler de tout cela, pour que l'abcès soit enfin percé! J'ai pensé me tourner vers un psy, à un moment, mais n'en ai jamais eu le courage (ni le temps, je dois le dire... Tire la langue)

Courage!
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Thom@s (2,570 kg - 44 cm) et C!ément (1,650 kg - 39 cm - hypospade sévère) sont nés le 27 octobre 2011 (à 36SA+4, après RCIU, cholestase, MAP), pour notre plus grand bonheur!
M@thieu (3,480 kg - 50 cm) nous a rejoints le 22 février 2015 (à 39SA+2, après moultes examens à cause du Parvovirus B19...)
madidine
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« Répondre #3 le: 07 Avril 2016 à 17:39:24 »

Merci de vos réponses et de vos conseils.
L'idée de contacter une asso de prémas est très bonne.
Pour moi, il n'y aura pas de petit 4ème. D'ailleurs, la grossesse et la naissance de mon aînée ayant été sans aucune encombre, celles des jujus en furent d'autant plus perturbante ...
Merci encore ;-)
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35 ans - Maman de M 7 ans, T et L nés le 4 avril 2011 à 34+4.
tromboline
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« Répondre #4 le: 08 Avril 2016 à 09:54:26 »

Moi j'y pense des fois au petit troisième. J'ai pas vraiment envie d'avoir un autre enfant, mais j'aimerais connaitre une grossesse normale, savoir ce que sont des contractions, un accouchement par voie basse, avoir un allaitement plus facile, et pouvoir rentrer chez moi avec un petit bébé avant ses trois mois  Tire la langue
Sauf que on est jamais à l'abri d'un pépin et je crois que si j'ai à nouveau une césa ou si on doit à nouveau passer par de la néonat je pèterai les plombs  Triste
Eole moi aussi ils avaient prévu une rachi, je m'y étais bien préparée psychologiquement, sauf que la rachi n'a pas marché du tout donc ils ont été obligés de m'endormir  Pleurs Sur le moment je l'ai accepté sans problème parce que l'important c'était que les petits sortent, mais maintenant j'ai vraiment du mal à digérer cette anesthésie générale. Ajouter à ça le fait que la césarienne ait été programmée et que je n'ai pas connu la phase de contractions, j'ai l'impression de ne pas avoir vécu un accouchement et qu'il me manque cette expérience par rapport aux autres femmes (même si j'ai beaucoup douillé après la césa et que j'ai mis beaucoup de temps à me remettre physiquement...).
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stef03
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« Répondre #5 le: 08 Avril 2016 à 11:19:21 »

Moi aussi je me retrouve dans ton témoignage, en ce qui concerne la césarienne, qui n'était ni programmée ni souhaitée. J'en garde la sensation de m'être fait "voler" l'accouchement que j'avais imaginé, et que je voulais le moins médicalisé possible. Comme si je n'avais pas vécu la fin de ma grossesse. Donc je te rejoins quand tu considères cela comme un évènement traumatisant.
Je ne peux que te conseiller de ne pas prendre tes symptômes à la légère (mais c'est déjà ce que te dit ton intuition), et de consulter un psy, toute la difficulté étant de trouver le bon. Psychiatre, psychologue ou autre, ne t'arrête pas à cette première expérience avec l'infirmière psy (ses propos sont franchement choquants !).
Bon courage, je suis de tout cœur avec toi.
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Melo03
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« Répondre #6 le: 08 Avril 2016 à 11:39:13 »

coucou les filles
je me joins à vous
je me retrouve aussi
moi aussi césa en urgence. J'avais beaucoup de contractions, en plein travail mais pas douloureuses. Non pas qu'on aime souffrir mais pas de douleurs ca donne pas l'impression qu'on est en plein travail
Puis une rachi... perso je voulais que ca rate et etre endormie (je sais ca a l'air horrible de dire ca), à 27+6 je me voyais pas attendre sur la table d'opération, réveillée et en attente de savoir ce qui se passait...ca paraissait trop long et j'étais seule
Mais la rachi a fonctionné. heureusement l'infimière anesthsiste a été adorable et a réussi à me soutenir
puis des bébés à l'hopital pendant 3 mois. J'ai aussi l'impression qu'on m'a volé ma grossesse, mon accouchement
Après la césa j'ai douillé et, moi qui était totalement allitée et hospitalisée depuis 1 mois, on m'a dit de me débrouiller toute seule pour me lever, me laver...
ca a été très dur pendant lontemps, ca l'est toujours quand je vois des femmes ou mes amies enceintes. meme si je me réjouis pour elles, je n'ai pas eu le bonheur de connaitre tout ca...
La psy de l'hopital, que je n'ai consentie à aller voir qu'une fois les bébés proches de la sortie, m'a fait beaucoup de bien
Ne prends pas tes symptomes à la légère, consulte
Meme si je pense qu'on restera traumatisées par tout ca, on peut être aidées
Ce n'est pas parce que nos enfants vont mieux maintenant (si c'est le cas) que tout va bien et que "tout ca est derrière nous"
Moi perso j'ai envie d'un autre bébé. Pas que pour la grossesse et l'accouchement (car on n'est jamais à l'abri) , mais en effet, j'aimerais pouvoir en profiter. Mais au delà de ça je veux un autre enfant. Mais après , avec mes soucis de santé, pas sur du tout que ca marche...
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Triplemaman de Baptiste, Hector et Valentin, mes courageux petits guerriers nés à 27SA+6
tromboline
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« Répondre #7 le: 08 Avril 2016 à 14:27:56 »

Citation
Après la césa j'ai douillé et, moi qui était totalement allitée et hospitalisée depuis 1 mois, on m'a dit de me débrouiller toute seule pour me lever, me laver...
Pareil que toi Melo, j'ai été arrêtée et au repos très tôt, après l'accouchement la mater était débordée et j'ai vraiment senti qu'on me poussait vers la sortie alors que j'étais en vrac total. Les infirmières insistait pour que je suive le protocole: arrêt des anti-douleur à J4, douche à J3 etc... alors que mon corps n'était pas prêt. Résultat j'ai fait malaises sur malaises en essayant de faire plus que ce que je pouvais et j'ai douillé un max. Heureusement après j'ai été transféré en gynéco où ils étaient aux petits soins.
Je ne dirais pas qu'on m'a "volé" mon accouchement parce que je suis globalement d'accord avec les choix médicaux qui ont été faits. Je n'ai pas la sensation d'avoir été volée, par contre j'ai la sensation d'avoir raté quelque chose, complètement loupé, manqué, que tout s'est passé sans moi.
Je suis aussi très jalouse des autres mamans que je croise, quand je les entends parler j'ai envie de pleurer, je me sens aigrie
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madidine
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« Répondre #8 le: 08 Avril 2016 à 15:02:44 »

Merci de vos témoignages et de votre soutien.
Je viens d'appeler la psy de permanence téléphonique d'SOS préma. Après m'avoir écouté pendant un long moment, elle me conseille effectivement de consulter un psy pour me donner la possibilité de m'exprimer et de m'autoriser à pleurer puis d'essayer de trouver des "solutions" ou m'apaiser car oui ce sont des traumatismes. J'attends les conseils de ma sage femme pour avoir des adresses et j'ai tenté d'appeler la psy que j'ai rencontré rapidement en néonat à la naissance.
J'ai beaucoup parlé avec mon mari hier soir. Lui va bien. C'est du passé tout ça mais il me soutient et m'encourage à consulter quelqu'un aussi.

Melo et Tromboline, j'ai ce même vécu que vous. Un lever très difficile et douloureux. Un corps qui ne supporte plus la position debout ou assise après le naissance. J'ai tenté 3 fois d'aller voir mes bébés le lendemain de leur naissance mais je faisait une chute de tension et tombait dans les pommes avant d'arriver. Les infirmières ont été jusqu'à me donner sucres et jus de fruits que je prenait sur le trajet mais mon corps n'en été pas capable (d'autant plus qu'on ne m'avait pas dit qu'il fallait que je mette les bas de contention ...).

La psy me disait au téléphone que c'est probablement la séparation qui a été la plus difficile pour moi. Séparation avec mon ainé et mon mari puis séparation de mes bébés puis reséparation d'avec mon aîné pour retrouver les petits en unité kangourou. Culpabilité ...

Vous étes suivies ?
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Melo03
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« Répondre #9 le: 08 Avril 2016 à 15:59:40 »

moi je me deplaçais en fauteuil roulant pour voir mes bébés, mon mari m'accompagnait et me poussait dans le fauteuil (c'était super loin entre les 2 services)
tromboline, moi aussi je jalouse les autres  Triste

Madidine, Pour le moment je ne suis plus suivie car j'en n'éprouve plus le besoin (et c'est dur de trouver du temps)
Moi j'ai commencé aux 3 mois des petits, avec une première année où j'y allais régulièrement. Là je sens que ca va mieux.
mais s'il y a une autre grossesse je pense que je vais en avoir besoin de nouveau

C'est bien si ton mari te soutien, c'est très important. C'est tellement délicat qu'il faut vraiment être comprise par l'autre, car personne d'autre de l'entourage peut comprendre...
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Triplemaman de Baptiste, Hector et Valentin, mes courageux petits guerriers nés à 27SA+6
Olotte
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« Répondre #10 le: 09 Avril 2016 à 15:42:29 »

Bonjour,

Cela fait du bien de lire que je ne suis pas seule à avoir du mal avec la naissance de mes enfants.
De mon côté, et sans trop rentrée dans les détails car nous sommes en procédure, j'ai fait un œdème aigu des poumons. Transfert en urgence à l'hôpital, décision de césarienne sous AG. J'ai été maintenue 7h dans le coma pour stabiliser mon état, ils ont failli me perdre à plusieurs reprises. Hémorragie, transfusion....mes deux petits bouts ont été transférés dans un autre hôpital car eux n'étaient pas non plus au top, bien que 33SA+2. Je n'ai pu les voir que 56h après leur naissance, après que mon mari ait explosé et qu'ils aient trouvé une solution pour me transférer, prendre ma fille dans mes bras au bout de 3 jours et mon fils au bout d'une semaine. Le service qui m'a accueilli, je l'ai trouvé dur et froid. J'ai dû aussi me plier au protocole post cesa, alors que j'en étais incapable. Obligée d'aller a la douche, alors que je ne me sentais pas bien, j'ai demandé à ce que quelqu'un reste à proximité. J'ai fait un malaise, me suis retrouvée par terre et ai du attendre de longues minutes avant que quelqu'un vienne.
Le traumatisme est énorme. Nous avons failli perdre beaucoup, peu de gens le comprennent. Il nous reste une souffrance, une sorte de jalousie pour celles qui ont un accouchement "normal", un manque.....je sais que le temps va nous aider, mais le chemin me paraît bien long.
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Maman de deux Lutins : C 23/11/2008 a 36SA - T 15/07/2010 a 37 SA-
Le 07/11, Nos deux mini lutins A (2.050kg) & A (1.690kg) sont arrivés en urgence à 33SA+2 pour "sauvetage maternel". Après 4 semaines en réa puis néonat, nous voici réunis
tromboline
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« Répondre #11 le: 09 Avril 2016 à 17:52:43 »

Madidine tu as bien fait d'ouvrir ce fil!  Clin d'oeil
Ca fait du bien de voir qu'on est pas seule à avoir vécu les choses de cette façon là, je me retrouve vraiment beaucoup dans ce que vous dites. Olotte j'ai fait aussi un malaise pour la première douche, heureusement que le papa était là  . J'avais vraiment l'impression d'être une chochotte aux yeux des infirmières, quand je suis passé un gynéco elles ont halluciné qu'ils m'aient enlevé les anti-douleurs... Vous avez du avoir une sacré peur pour toi  Triste
C'est vrai que l'entourage ne réalise pas forcément ce à côté de quoi on est passé...
J'ai eu la césa le matin et j'ai eu la chance de voir les bébés le soir, mais faut voir dans quel état... Le papa m'a poussé sur la chaise, j'ai du faire trois malaises, j'ai pris sur mes forces pour voir le premier bébé et n'ai pu voir le second que quelques secondes avant de faire un nouveau malaise...
Nous avons eu un parcours "classique" de néonat le premier mois puis sommes rentrés chez nous, nous avons eu 2 semaines de "tranquilité" (pendant laquelle ils ont fait une bronchiolite donc on a passé 4 jours à l'hosto) avant que l'état de Z ne se dégrade. Il a failli mourir et j'étais la seule à le voir, aux urgences j'ai gueulé sur l'infirmière qui voulait lui prendre la température pour lui dire de poser une perf tout de suite, et le médecin m'a confirmé après que ça s'est joué à une heure près. Après ça on a passé deux mois très difficiles avec un seul bébé hospitalisé avec une stomie (ça aussi c'est assez traumatisant). Le temps que je passais avec l'un je culpabilisais de ne pas être avec l'autre.
Avec le temps et le recul je m'aperçois avec surprise que le plus dur à digérer pour moi n'est pas les pb de santé de Z mais plutôt la césarienne et les tous débuts après la naissance. Et peut être aussi la grossesse (40% de chances de décès in-utéro pour les mono-mono...).
Après c'est sur que je me sens assez seule dans mon entourage pour parler de tout ça, car la mort ou la maladie d'un enfant c'est vraiment un sujet tabou, alors que pour moi ça fait partie des premiers mois de maternité.
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Z et O nos petits jumeaux mono-mono, nés à 35sa en novembre 2014.
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« Répondre #12 le: 10 Avril 2016 à 15:55:33 »

Hello madinine,
Merci d'avoir ouvert ce fil. Mes fils ont 2,5 ans et l'expérience dure de ma grossesse, de leur naissance prématurée et l'enfer qui a suivi rejaillissent et m'explosent dans la tête régulièrement, cette semaine, j'ai fait une çrise d'angoisse par rapport à ça justement. Le médecin que j'ai vu (pour autre chose mais je lui en ai parlé) m'a "conseillê" de ne pas y penser à tout ça. Pff. Super conseil, hein? Huh? Bref passons... Trouver un psy, c'est bien si on en trouve un bon.  j'ai pris RDV chez la psychologue que j'ai vu longtmps jusqu'à janvier dernier pour en reparler car je ne me sens pas de me mettre en quête d'un nouveau thêrapeute. Je verrai si c'est un bon choix, car j'avais décidé d'arrêter de la vour car elle me challengeait trop. Dans tous les cas, je suis convaincue qu'il ne faut pas que j'étouffe tout ça ou que je passe ces pensées sous silence, comme mon entourage semble le souhaiter ("c'est derrière toi" "ils sont plus prémas"). Je souffre d'être seule face à cette difficulté. Alors merci d'ouvrir ton fil, c'est un peu comme une reconnaissance pour moi, pour mon vécu.
 Bisou
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Minicrabes, nés le 20 Juillet 2013 à 32 SA+5
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« Répondre #13 le: 16 Avril 2016 à 00:00:34 »

C'est marrant ce fil enfin marrant n'est pas vraiment le bon terme.

Mes enfants sont grands  mais j'ai gardé la même impression que vous. J'ai aussi eu une rachie pour ma césarienne en urgence qui a loupée et j'ai aussi eu une anesthésie générale. Pour moi je n'ai pas accouché mais j'ai été opérée.

Et j'ai gardé un très mauvais souvenir des contractions que j'ai endurée seule en pleine nuit, sans personne pour m'accompagner et sans avoir été préparée.

Et avec la longue hospitalisation de ma fille, j'ai complètement loupé la vie d'une maman "normale".

J'essaie de vivre avec car je peux pas revenir en arrière mais j'ai parfois un sentiment de jalousie rejaillit.
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F et B.  (6/01/2008)
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« Répondre #14 le: 16 Avril 2016 à 06:02:20 »

Merci d avoir ouvert ce post.
je viens de tout lire et je me retrouve dans beaucoup de témoignages.
Accouchement  par césarienne sous AG à 31+6 en urgence car pb avec l un des jumeaux.  Je n'ai même pas réalisé ce que me disait la sage femme.  20 minutes après tout était fini et les enfants en neonat pour 2 mois avec des débuts difficiles.
Je réalise souvent que nous sommes passés à côté du pire mais pour moi aussi j'ai l impression qu il me manque qq chose. De ne pas avoir connu la normalité et la joie d accueillir mes enfants.
Mon.fils est suivi au camsp et on m a proposé de voir la psy pour évacuer.  J'ai du annulé le rdv pour des raisons professionnelles mais je regrette car il m arrive souvent de pleurer en y pensant. 
Je crois effectivement que nous avons vécu une expérience traumatisante que peu de personne de notre entourage accepte de considérer comme telle. "Vous êtes en vie tout les 3 c est le principal"...certe mais je crois que c'est un peu comme un travail de "deuil" à faire.  Et c'est long. ..et le quotidien avec nos jumeaux ne nous le permet pas toujours.  D ailleurs tient...ils se réveillent. ..
bonne journée


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Maman de deux amours nés le 21 janvier 2015 à 31+6sa.
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