Coucou
Boulinette, je suis allée voir ma psychiatre (que je ne vois tous les 3 mois, le reste du temps c'est une psychologue). Elle est impressionnée que j'ai autant évolué, même si c'est souvent très difficile à accepter. Elle a une très mauvaise opinion du père de mes filles, car elle l'a trouvé très froid et absent (ce qui est le cas) et quand je lui ai dit qu'il était gentil, elle a totalement halluciné. C'est vrai qu'elle n'a pu que constater ce qu'il y avait de pire chez lui à l'issue de l'effondrement de notre relation. Mais comme je disais, c'est moins compliqué maintenant qu'on n'est plus un couple. Au fond il n'est pas méchant, mais notre relation a fait ressortir le pire de nous-même. C'est terrible de faire sortir tout le mauvais d'une personne, c'est tellement destructeur.
Je commence vraiment à m'interroger sur la nature de notre relation, car avant lui j'ai rencontré le prince charmant qui se transforme en connard, le prince charmant qui panique au moment où les choses deviennent sérieuses, le copain qui n'est juste pas prêt (et ne le sera jamais) à s'investir... Et du coup je n'étais pas formée ni préparé à l'homme sérieux et engagé qui veut fonder une famille et vivre avec moi, mais qui passe les 3/4 de son temps de son côté et ne veut ne rien faire avec avec moi. Je n'étais pas armée pour affronter une telle contradiction et c'est pour cela que mon détecteur de m*rde ne s'est pas déclenché et que j'ai été incapable de partir. Je ne le comprend que maintenant, et je pensais que le problème ne venait que de moi. J'étais juste seule dans cette relation, très seule. Il y a peut-être des femmes à qui cela convient, mais pas moi. Il était vraiment sincère, mais tellement pas impliqué émotionnellement, tout en étant très amoureux (j'ai été je pense son plus grand amour), ça paraît fou de l'écrire, comme si cela n'avait pas de sens. Il était amoureux tout en ne s'intéressant pas à moi, il voulait vivre avec moi, mais cloisonnait totalement sa vie et vivait comme un célibataire, et mon narcissisme en a pris un coup parce que c'était pour moi un rejet extrême, comme si je ne méritait pas que l'on s'intéresse à moi, que je ne valais rien. Comme si au fond il ne voulait pas de moi, n'avait pas besoin de moi et pouvait continuer sa vie sans moi sans aucun problème, ce qui se confirme. Ma psy, comme beaucoup d'autre, me dit que c'est une carapace, mais je le connais assez pour dire que non. C'est pas normal de ne pleurer qu'une fois dans sa vie, non? De ne pas être démoli par un divorce aussi difficile, même si c'est la seule issue et que ça peut être un soulagement. C'est dur de savoir que je ne vais pas lui manquer, qu'il ne m'aime plus, qu'il est passé à autre chose. Cela fait du mal à l'ego.
Tout cela est encore très confus et j'ai du mal à l'analyser, car ce n'est pas courant. En général il y a les salauds ou les non investis (les trop investis relou aussi), mais les investis/non investis, je n'avais juste jamais connu ça... Ce détachement, cette froideur, ce silence, avec également beaucoup d'amour et d'attention, c'est juste dingue, complètement schizo. Donc je me reproche les choses de moins en moins, car si j'ai ma propre problématique, je pense qu'il en a une aussi sérieuse, et à moins de rencontrer quelqu'un à qui ça convient, il risque de rendre les femmes qu'il aimera très malheureuses. Heureusement qu'il n'est pas comme ça avec nos filles. Mais sa mère est un peu comme ça, pour elle, divorcer n'a pas été plus douloureux que de retirer un pansement, alors que son ex-mari en a vraiment chié.
J'ai juste peur de ne jamais être armée pour affronter un type de personnalité différente et me tromper de nouveau, ne pas être capable de me protéger, car tout le monde est différent. Je sais que j'ai besoin de réapprendre à m'aimer, à me réapproprier ma vie. Maintenant le pire qui pouvait m'arriver m'est arrivé, donc je sais qu'on peut survivre même si c'est atrocement douloureux... Et peut-être qu'un jour j'aurai envie de rencontrer quelqu'un, mais j'espère que ce jour-là je ne m'adapterai pas à l'autre pour en oublier mes propres besoins. Je dois baisser mes prétentions, mais pas les nier.
En plus on vit dans une société qui prône l'indépendance, car on sait que les relations sont jetables et que tôt ou tard on va se retrouver seul, alors autant cultiver son jardin secret, ses amis, son boulot, parce que l'amour ne dure pas. Je trouve pourtant ça triste de ne rien vouloir partager avec son conjoint, juste parce que la société le dicte, ou parce que cela cache une peur de l'engagement maladive, un pessimisme absolu.
Il est clair que de mon côté je dois travailler sur mon indépendance et que cela me fait des vacances de ne plus être en conflit ou dans le doute... Au moins je vis dans une certitude, même si elle était insupportable au début, mais je commence à en voir les bienfaits. C'est comme arrêter de la drogue, au début on croit qu'on va mourir, mais on sait qu'il faut passer par là pour guérir, qu'il n'y a pas d'autre issue. Je ne veux juste pas refaire les mêmes erreurs.
Tu fais bien de tout stopper pour ton ex, ça va lui faire drôle, et je pense que plus tu en fais, plus il te fait chi*r. Il faut absolument que tu penses à toi, car tu te mines et c'est bon pour personne. Tu arriveras à trouver un équilibre, même si la situation n'est pas saine, car il faut que tu sauves ta peau, ça t'a déjà bien démolie, il est temps que tu te reconstruises pour toi et pour tes filles et que tu le laisses, que tu l'oublies, car son attitude alimente ta frustration et ta colère et on ne peut pas vivre comme ça. Cela va te permettre de souffler à moyen et long terme, trop c'est trop. En plus cela rend le détachement impossible, car la haine, c'est toujours une forme d'amour, donc je pense que tous les deux vous avez encore certainement des sentiments l'un pour l'autre et c'est pour ça que sa copine est aussi conne, elle le sait.
Et bien sûr que nos enfants nous aiment, ce sont les plus grands amours de nos vies, et même si elles se détachent et s'envolent plus tard, comme tous les enfants (ça va être duuuuuur
), on souhaite leur équilibre et leur bien-être plus que tout et on les aimera toujours. J'espère simplement que leurs vies seront moins compliquées que les nôtres.
Moi aussi il y a des jours où c'est "aujourd'hui c'est négligence, on se lave pas et on traîne" Laisse-toi vivre, tu en as besoin.
Moi les chaussettes ça me rend dingue, elles ont au moins 10 chaussettes orphelines, mais comment ça se fait???Où sont les autres? Je vais aller voir si cette vidéo dit la vérité:
https://www.youtube.com/watch?v=_492Vz0z0pc84 millions de chaussettes perdues par mois!!! Mon ancienne machine engloutissait des culottes et des chaussettes, mais là elle est frontale, donc je suis curieuse d'aller voir.
Apparemment, l'astuce est la suivante:
Quand vous faites une machine, réunissez les paires en glissant une chaussette dans sa jumelle. Elles sortent en boule, propres et par paires !
Bonne fin de journée!