Merci. Pareil, j'ai surinvesti la relation.

Bonjour les filles,
Excusez-moi l'incruste mais je vous lis depuis peu et je me retrouve beaucoup dans vos échanges.
Monoparentale depuis l'annonce de ma grossesse et solo depuis, les filles ont désormais 3 ans.
C'est long ce temps a tout porté/supporté seule.
Voulant minimiser les conséquences pour mes 2 mini-pépettes ma thérapie a eu lieu Durant ma grossesse,  faire le deuil d'une relation avec son double masculin, où je n'ai jamais été aussi amoureuse de toute ma vie.
Je dirais que ça m'a aidé à tourner une page sans pour autant effacer mon vécu. Juste me faire comprendre que l'on ne peut pas obliger à aimer même si nous donnons tout ce que nous avons.
Je mentirais si je disais que je n'y pense plus, car tout me fait penser à lui et à nos moments heureux mais même si l'acceptation a été dure (voir pas acquise totalement parfois encore) je marche pas à pas vers l'avenir pour mes 2 merveilles en me disant qu'elles méritent Une maman pleine et entière pour elles 
Oui, j'ai mis de coté mon propre bonheur pour leur bonheur à elles d'avoir une maman Épanouie grâce à elles.
C'est surement une parenthèse nécessaire pour moi finalement.

D'après vos récits, vos histoires sont bien différentes mais ne culpabilisez pas, pleurer ça fait toujours du bien, j'espère que vos bas vont s'atténuer 

Oui Mafalda, je suis tout à fait d'accord 
A part que je ne me sens pas vraiment courageuse... on ne peut pas vraiment être courageuse quand on n'a pas le choix... je ne pouvais pas démissionner Hein   

L'association J&P mais surtout ce forum m'a énormément apporté pendant ces moments durs, comme tu dis se sentir moins seule même si les autres n'ont pas LA solution mais partager et être écoutée, allègent vraiment la peine 

Bon ben moi j'ai quand même le rêve d'aimer à nouveau un jour même si c'est dans longteeeeeemps! Je ne veux pas baisser les bras. Je veux être une petite vieille quil cultive un jardin bio avec son vieux mari et ses petits enfants. Je sais que c'est naïf mais j'assume (j'ai bien dit dans longteeeeeemps hein!?).

Mafalda, un de mes post n'est pas passé. Je me disais, pour ton appréhension d'etre sans les filles plusieurs semaines, peut être qu'avant cette longue pause, tu peux essayer des petits pas avant pour t'habituer, genre, tu t'octroie 1 soirée où tu les laisse à monsieur, puis 1 jour, un week-end... Et pendant ce temps là, tu vas te reposer qqpart, regarder la tv chez une copine ou quoi. Ou faire un truc qui te plaît (à part le tour du monde  ) ? 

Suis morte de fatigue. J'ai finalement été bosser à mon meeting ce soir, et ma mère a gardé les twinz après la nounou, et tout érait hyper cool quand je suis rentrée. Pas comme les hurlements et les pleurs ce matin. Me sens pas très bien, je pense à cause de cette fatigue.
Pépette, ton ex a gardé le conract avec toi? Les filles?

Bonjour les filles!

Boulette, tout d'abord, j'espère que tu as pu passer une nuit réparatrice. Moi pas trop, j'étais surexcitée hier soir et je passe mes nuits à me faire des rêves en 3D. C'est la galère pour me lever le matin.
Je vais pour une fois commencer la journée par un peu de bonne humeur. En fait c'est pour cela que je ne parvenais pas à dormir hier soir. Comme dit l'autre, si trop penser brûlait des calories, alors je serais maigre 

1e mini résolution: recommencer à me faire des jolies manucures. J'en faisais plein avant, même du nail art que je publiais sur mon blog. Bon je vais arrêter les trucs trop chichiteux (j'ai passé l'âge), mais choisir une jolie couleur pour l'été. C'est chouette d'avoir de jolies mains et de jolis pieds. Après être passée chez le coiffeur et un peu éclairci mes cheveux, ça ne me fera pas de mal un peu de féminité.

Si je pouvais perdre quelques kilos aussi, ça serait pas mal... Les médicaments ne m'ont pas épargnée... Mais pour l'instant, hors de question de me priver. On va y aller doucement, j'ai assez de contraintes comme ça.

2e résolution: me remettre à dessiner. J'ai un petit côté artiste que j'aimerais retrouver. Après, je ne sais pas créer mais plutôt copier, mais c'est en général plutôt réussi. Mes filles adorent. Donc samedi je vais chez Cultur* m'acheter des feuilles et un peu de matériel.

3e résolution (et pas la moindre): je vais écrire un livre sur tout ce qui m'est arrivé ces dernières années (et même avant). La rencontre, la maladie, les enfants, la dérive, les moyens joyeux, les moments tristes, l'addiction et la guérison je l'espère. J'ai besoin que ça sorte, même si ce n'est que pour moi. Je vais quand même essayer de faire en sorte que ça ne soit pas trop noir, parce que je n'ai pas envie que ce soit déprimant, mais plutôt réaliste, et surtout empathique. Je tiens à ce que cela demeure positif. En fait à l'époque de la grossesse j'écrivais régulièrement dans un blog, et j'ai même sorti un petit recueil de nouvelles. Cela m'occupera dans les moments de solitude, et si ça peut aider certaines personnes à surmonter leurs propres problèmes, tant mieux. On est des milliers dans notre coin à vivre des choses similaires, je pense qu'il faut les partager.

Bon je sais, je vais finir par ressembler à un zombie parce que tout ça ce n'est pas très social, mais pour l'instant je crois qu'il faut me garder dans une boîte et pas me sortir avant 1 an  Comme la tortue qui hiberne quoi!

J'ai enfin trouvé une série rigolote, dommage qu'il y ait peu d'épisodes. Ce n'est pas encore la franche rigolade, mais hier soir j'ai ri à une scène vraiment drôle. J'avais migré dans la chambre avec mon PC pour laisser Monsieur regarder son film (en général c'est moi qui truste la télé alors je l'ai laissé tranquille). Ça fait du bien, y a rien à la télé, et la quasi totalité des séries est glauque et déprimante.

Bon c'est pas tout, mais il faut aussi aller bosser.
Bonne journée!

PS: je me suis inscrite sur Meet*c il y a quelques semaines, pas pour rencontrer quelqu'un, mais pour voir si je plais encore, si vous voyiez les horreurs qui me contactent  C'est vraiment pas là que je vais rencontrer le grand amour, mais ça occupe 5 minutes.

Ben écoute Boulette, dans le rayon, vieux, moches et désespérés, j'ai largement la côte 
Je suis méchante, car il y a certainement beaucoup d'hommes adorables et intéressants, mais certains ont quand même un de ces physiques... Je sais que la beauté ne fait pas tout, mais il faut quand même un minimum de chimie au départ. Mon gros problème c'est que je suis attirée par les hommes plus jeunes que moi, d'où mes déboires avec l'immaturité.
J'ai retrouvé un flirt d'adolescence sur le site, mais il est trop instable (en arrêt maladie suite à une agression violente) et il fume et il boit, pour moi c'est un peu rédhibitoire. On va rester copains, on se parle tous les jours.
Il y en a un qui me plaît bien physiquement (le seul sur les 500 qui ont dû visiter mon profil), mais il n'a pas de profil Facebook et on n'a pas la possibilité de tchatter car sinon c'est payant. Gros problème: il est bien plus jeune que moi (même s'il a des enfants), il a l'air sportif et mince, et moi j'ai perdu totalement confiance en moi. J'ai mis des photos de mon blog du temps où j'étais bien dans ma peau, mais depuis je suis moins blonde, plus ronde, plus cernée et pas du tout active, de quoi faire partir un homme en courant (même si je compte bien commencer par prendre soin de mes cuticules )

Je ne savais pas que tu avais eu une première séparation après la naissance des petits, ça a dû être horrible. Au moins moi j'ai vécu 3 belles années de maternité (les plus belles de ma vie certainement) même si ça m'a conduit au burn-out (je travaillais trop et avec des twins, c'est dur de tenir le coup longtemps à ce rythme quand on bosse 70h par semaine). Depuis, la nature a repris ses droits, et j'écoute plus mon corps épuisé. Il faut prendre les moments de bonheur comme ils se présentent, car ils ne sont malheureusement pas éternels.

Hier soir j'ai fait une super petite activité avec les filles et je me suis surprise à ne pas ressentir de nostalgie des moments passés avec Monsieur. Je leur ai sorti leur "boîte à trésors", dans laquelle j'ai collectionné tous les petits souvenirs de leur petite enfance. Bonnets et bracelets de maternité, pinces de cordon ombilical, j'ai même mon test de grossesse toujours positif (des fois ça s'efface), premiers chaussons (trop choux), premières chaussures, éclat de dent cassé sur une baie vitrée, premier minuscule gilet taille naissance, tous leurs petits chaussons en cuir à décorations variables que j'ai absolument adorés, d'ailleurs je pense que vu qu'elles sont pieds nus été comme hiver et qu'il n'y a que ça qui tienne aux pieds, je vais leur en reprendre.. Premières dents de lait... J'ai même gardé un exemplaire du Elle dans lequel j'apparais au sujet de mon blog. Ça fait des supers souvenirs et j'espère qu'elles les garderont toute leur vie, c'est ce que j'ai de plus cher au monde matériellement. C'est magnifique.
Et du coup on a partagé ce moment en s'extasiant sur ces jolies petites choses et je n'étais même pas triste, juste heureuse de me rappeler tout le bonheur que j'ai pu vivre avec ces petits bouts de chou. Une victoire de plus!

En ce qui concerne l'écriture, je pense que cela devient une urgence pour moi. J'ai toujours aimé ça et comme je le disais, j'ai besoin que ça sorte. Tu devrais toi aussi te le sortir du système Tu écris bien,.et comme je te l'ai dit, je suis sûre qu'il y a beaucoup de femmes à qui ça ferait du bien de lire qu'elles ne sont pas les seules à vivre des situations merdiques, cela a quelque chose de rassurant, comme se retrouver ici et se dire qu'on est normales et pas des handicapées de la vie.

En ce qui concerne les ongles, oui, je le fais toute seule, j'ai appris sur le site de Pschiiit, une blogueuse nailista qui fait des trucs supers. Il faut une bonne huile nourrissante, une base, un joli vernis (Essie est une très bonne marque, il y a des tarifs réduits sur eBay et tu peux rechercher des photos de manucures sur Google Images pour avoir une idée de la couleur finale). Et SURTOUT le top coat "Sèche vite" qui comme son nom l'indique, t'évite le gros paquet de vernis alors que ça fait 20 mn que tu n'as pas osé toucher à quoi que ce soit, et en plus il donne un fini brillant superbe ainsi qu'une tenue d'une semaine. Tu peux pas trouver mieux.

J'espère que tu parviens à te reposer, et je comprends ton besoin de silence. Mes filles sont assez envahissantes, mais je partage encore les tâches. Le jour où je vais être seule, je pense que je vais apprécier certains moments de calme. D'ailleurs, quand les filles avaient l'âge des tiens, c'est presque si je ne les mettais pas à la porte le matin avec leur père pour pouvoir enfin souffler un peu (et commencer ma deuxième journée). Mais comme je t'ai dit, encore un peu de patience, et tu pourras vraiment souffler pour de bon (et pleurer parce que tes twinz auront moins besoin de toi, on n'est jamais contentes!).

Voilà mon histoire:
4 mois après notre rencontre en 2005, je suis tombée en dépression sévère résistante aux traitements, plus des céphalées de tension (maux de tête à 7/10 sur l'échelle de la douleur en permanence, pas un jour je n'ai eu moins mal qu'à ce niveau inhumain). Cela s'est soldé en plus par un harcèlement professionnel, car dans les boîtes américaines on n'aime pas les "faibles".
Au bout de 3 ans de traitements en échec et de souffrance sans répit, j'ai fini par prendre un somnifère par hasard et ce médicament a tout de suite soulagé mes maux de tête, miracle, une véritable renaissance: une grossesse a vite suivi, tu connais l'histoire... Un immense bonheur, une joie immense malgré la prématurité et 2 mois d'hosto. J'ai repris mes études quand les filles avaient 1 ans, repris le travail à 70h par jour quand elles en avait 2, perdu un bébé à 3 mois de grossesse quand elles en avaient 3 et je me suis lentement mais sûrement dirigé vers un bon gros burn-out.
Première hospitalisation de 1 mois 1/2 en 2014. On m'a fait comprendre que le médicament que je prenais était hautement addictif et que j'étais en surdose, donc on me l'a changé et on m'en a rajouté 5 de plus 
Je suis sortie comme un poisson rouge, j'oubliais tout, je bégayais... Je n'ai jamais pu retrouver mes capacités professionnelles et psychologiques. J'enchaînais les rechutes, jusqu'à ce que monsieur m'annonce son désir de séparation le premier jour de CP des filles (il a le chic pour choisir ses dates celui-là).
Le sol s'est écroulé sous mes pieds, littéralement... Je n'avais jamais imaginé que ce serait possible, mais depuis mon hospitalisation il me gueulait dessus, perdait patience, ne supportait plus ma maladie. J'ajoute cependant que je m'occupais bien des filles, il ne gérait pas tout tout seul.
6 mois d'enfer mais je tenais et il a voulu nous donner une dernière chance, et là c'est moi qui ai rechuté (la fameuse petite voix dont tu parles... Je me dis que mon mental se refusait à ça, je ne vois pas d'autre explication). Retour à la case départ... Et entre temps les maux de tête étaient revenus et ma consommation de médicaments avait atteint des sommets. Je prenais 36 médicaments par jour!
Plus tard mes amis m'ont dit à quel point j'avais l'air intoxiquée, mais je ne m'en rendais pas compte...

En septembre 2016 j'ai décidé de me faire réhospitaliser pour un sevrage "à la dure"... Comme un héroïnomane qui n'a plus sa dose tu trembles, tu transpires, tu hurles, tu crois que tu vas mourir. Heureusement cela ne dure que quelques jours. Ensuite on a entamé la seconde partie du sevrage. J'y suis restée 3 mois sans quasi pouvoir rentrer chez moi, je n'y arrivais pas, il m'amenait les filles mais ne venait jamais me voir moi. La clinique était un lieu calme et les autres malades très gentils.
Je suis sortie bien trop tôt et 15 jours plus tard j'ai rechuté. Mais ils n'ont pas voulu me reprendre alors je me suis retrouvée dans une autre clinique pourrie avec des cas lourds. On m'a collée avec une schizo... C'est là que j'ai développé des troubles de confusion mentale à cause du stress accumulé (tu fais des choses en pilote automatique sans t'en souvenir). J'ai tenté de mettre fin à mes jours là-bas... Et on m'a internée dans l'hôpital le plus dur de Montpellier, chez les fous. On m'a tenue en isolement pendant 12h dans une cellule de 5m² nue et ligotée à hurler. Je sais, c'est dur à lire autant qu'à écrire, on ne s'imagine pas des pratiques aussi médiévales.
J'ai été régulièrement en isolement pendant des journées d'affilée car je tentais de m'enfuir (toujours sans m'en rendre compte). Je devenais aussi folle que les gens qui m'entouraient.
Et puis ma tante est venue me chercher un premier week-end pour me sortir de là. Monsieur ne voulait pas que je rentre car il avait peur que je déconne avec les filles. Cela s'est bien passé et je suis retournée chez ma tante un second week-end. Je me suis sagement couchée un soir, pour me réveiller 2 jours plus tard en soins intensifs. J'avais ingurgité 160 calmants (je sais pas si tu imagines) en pilote automatique... Les pompiers ont eu du mal à trouver un pouls quand ils m'ont récupérée, j'ai failli y passer pour de bon. Cela me tue d'écrire ça, tellement c'est dur, on n'imagine pas.
Et quand j'ai eu monsieur au téléphone à mon réveil il m'a engueulée et m'a dit que nos filles n'étaient pas assez bien pour moi pour que je veuille vivre et que j'avais une grosse facture de téléphone (on croit rêver). J'ai eu de gros trous de mémoire. On m'a réhospitalisée à Montpellier et là je me suis remontée comme j'ai pu. Toute seule.
Et quand je suis rentrée, je n'avais pas changé malheureusement. J'étais clean, mais je ne faisais rien de ma vie. C'est là qu'il m'a annoncé son intention de divorcer. Je suis restée dans un état de choc pendant 10 jours, sans me laver, sans sortir du lit, je voulais mourir...
Et puis j'ai remonté la pente petit à petit et tu connais la suite. La bagarre pour la garde alternée et notre gros fight, et le désespoir quotidien de se prendre un divorce en pleine gueule après 7 mois en enfer pour me soigner et sauver mon couple et ma famille... Parfois je me dis "tout ça pour rien" mais non, pas pour lui, mais pour moi et pour mes filles. Cela me remue d'écrire ça, car on ne s'imagine pas combien le milieu psychiatrique est proche du milieu carcéral. Je ne veux plus y retourner de ma vie. Si je rechute, ce sera chez moi...
Je ne peux plus surconsommer car une infirmière me donne 2 médicaments par jour (un traitement très léger), donc pas de danger, mais de toute façon je ne suis ni suicidaire ni confuse.
Si aujourd'hui ça va mieux, ce n'est certainement pas grâce à lui (bien qu'il se soit occupé des filles pendant 7 mois) ni au milieu hospitalier, mais c'est à moi-même que je le dois. Il en faut du courage pour survivre à ça...
Voilà tu sais tout, je vais refermer cette page douloureuse et cauchemardesque pour en parler peut-être plus tard à qui voudra me lire, je suis sûre qu'il y aura de l'étonnement, mais que beaucoup se retrouveront dans mon récit...