Accouchement sans péridurale pour des jumeaux, cela est possible mais pas recommandé car une césarienne peut être nécessaire à tout moment et si la péri n est pas posée ce sera directement anesthésie générale pour la césarienne par exemple.... tu peux "négocier" tout au plus avec l'équipe médicale, la pose de la péridurale dans injection du "produit" anesthésiant...
Comme tu le sais j ai accouché sans péridurale pour les jujus mais ce n était pas par choix...les bébés étaient vraiment trop pressés d arriver 

Ici j'ai eu une péridurale pour chacun de mes accouchements et je m'en félicite rétrospectivement! Même si j'aurais bien aimé vivre un accouchement entièrement naturel... peut-être la prochaine fois? 
Mes aînées ne sont pas descendues dans mon bassin et ça s'est fini en césarienne d'urgence: mais comme la voie était déjà posée, je suis restée consciente tout du long et ai pu avoir ma Tiph@ine en peau à peau les deux heures suivantes, tandis que Morg@ne s'est joint à nous avec sa couveuse ... donc finalement ça s'est bien fini plutôt que d'être séparée de mes bébés à cause d'une anesthésie générale.
Quand à ma troisième, elle est restée coincée dans mon bassin et le médecin a dû lui indiquer comment tourner sa tête au passage, j'ai fini avec une épisiotomie et heureusement que ça n'a pas été à vif (surtout pour la couture ensuite).
Je n'ai heureusement pas eu à subir ni révision utérine (il paraît que ça secoue pas mal), ni retournement du deuxième bébé après l'expulsion du premier (ce qui aurait occasionné une recherche à la main du deuxième et un passage forcé par les pieds, ce qui est loin d'être confortable)...
Oui, j'aurais souhaité des accouchements pas trop médicalisés, mais si avec une grossesse simple et facile il est plus envisageable de tenter cet accouchement sans péridurale, en revanche, avec une grossesse double il y a déjà un gros facteur de risque que ça puisse ne pas se passer comme prévu et là, l'urgence va primer sur tout, et tu risques de te retrouver sonnée, avec une césarienne pas prévue, une anesthésie générale pas prévue et l'impression tenace de t'être fait "voler" ton accouchement, puis de traîner des ressentiments les années suivantes, ce qui serait dommage!
Je souhaitais plus que tout être là, être consciente tout du long et pouvoir voir mes petites tout de suite, c'est là dessus que je me suis focalisée, et selon ces critères-là mes accouchements ont été "réussis" et me permettent sereinement d'envisager un numéro 4 

Cherche au fond de toi ce qui te tient le plus à coeur, garde à l'esprit qu'il peut tout à fait se passer des choses pas prévues le jour J, l'important c'est de faire de son mieux pour ne pas avoir de regrets 

Pour bien sentir les bébés passer mais sans prendre aucun risque 

Effectivement  ça à du être sympa ce petit baptême ^^ surtout pour l'infirmière.  Mais dis moi la rachi prend cb de temps à agir si une péri en urgence doit être lancée,  est ce que c'est  suffisamment rapide?
Et moi ce qui me fait vachement peur avec cette histoire de césarienne sous péri / rachi  c'est  d'être  consciente,  de tout entendre et de sentir qd on m'ouvre même si ce n'est  pas douloureux. Je me vois bien vaillamment tourner de l'oeil comme une midinette 

Il ne m'a pas semblé qu'il s'était écoulé longtemps (bon, faut dire que j'y était depuis 7h du matin et qu'il était pas loin de 20h30, donc c'est relatif!  ), je me souviens d'une sensation de chaleur dans le dos puis dans les jambes... on a l'impression de devenir toute dure d'en bas (un peu comme quand on va chez le dentiste et qu'il anesthésie la gencive), un champ opératoire est placé au niveau de tes côtes (donc tu as l'impression de devenir la femme-tronc: tu ne vois plus ni ton ventre, ni tes jambes  ), il y a souvent quelqu'un qui reste à tes côtés pour vérifier que justement tu ne tournes pas de l'oeil (il te demande de lui serrer la main plus ou moins fort: ça t'occupe en te concentrant sur autre chose et lui, ça lui permet de voir que tu restes consciente même si tu te sens un peu shootée)...
Tu les entends opérer mais sans rien voir, souvent tu es tellement shootée que tu te mets à causer de tout et de rien (ou à rire aux éclats et la seconde d'après à pleurer, puis rebelote! c'est de nouveau l'explosion de rire) et puis hop! on baisse une microseconde le champ pour que tu puisses voir le bébé (et là, tu ne vois que le bébé et absolument pas ce qui pourrait se passer plus bas), puis le champ se relève le temps de sortir le deuxième, re-hop! pour apercevoir le bébé, puis le champ remonte et on les entend s'affairer à bien tout recoudre, tandis que tu suis des yeux les premiers soins faits à tes bébés (et en fait, l'atelier couture n'a plus d'importance car les bébés sont ENFIN là!) 
Ce qui a été le plus dur, en fait, c'est que mon homme n'a pas été autorisé à rentrer dans la salle d'opération: je suppose que c'est la situation d'urgence qui a primé (mais je le voyait me faire coucou derrière le hublot) et il a récupéré immédiatement nos filles (il a fait du peau à peau avec Tiph@ine pendant la couture et tenait la main de Morg@ne pendant ses soins)!
Pour ma troisième, il est resté derrière moi, au niveau de mes épaules, comme ça il ne voyait pas trop ce qui se passait là où l'équipe s'agglutinait, et il a pu me tenir la main jusqu'à la dernière poussée 

La péri "endort" la partie basse, mais tu sens encore ce qui se passe (tu sens que ton bassin est en plein effort, que tes muscles se contractent et que tes ligaments sont au taquet, mais sans que ça fasse mal, c'est gênant mais pas douloureux), la rachianesthésie transforme la partie basse en plomb (on ne sent plus rien, même pas que ça travaille ou que ça tire) mais on se sent toute légère, j'avais l'impression de flotter un peu, c'était surprenant... et puis j'ai eu envie de parler, de causer sans fin, de tout et de rien, de tout ce qui me passait par la tête, donc l'anesthésiste à côté de moi (et qui me tenait la main) s'est vu infliger un long monologue de ma part (car je faisais les questions et les réponses), avec du rire et des larmes et puis encore du rire, et puis avec l'autre main j'envoyais des coucou à mon homme... donc je pense que la rachianesthésie m'a envoyée dans un état second où je n'avais plus d'inhibition (ça m'a fait penser à l'unique fois où j'ai été saoule dans ma vie)  Quand j'y pense, je devais ressembler à un pilier de bar entrain de monologuer avec son verre... 
Ma soeur a eu une anesthésie générale pour ses deux accouchements (césarienne oblige pour elle: siège décompleté pour sa première fille, et un joli morceau de 4,5kg pour sa deuxième avec un risque de rupture utérine en cas de déclenchement): tout était planifié (la date, l'heure, ...), ce qui a enlevé la "magie" de l'imprévu, elle s'est réveillée deux heures après, en salle de réveil et a dû attendre d'être transférée dans sa chambre pour avoir son bébé sur elle, à chaque fois...

Par contre, elle s'est remise très vite de ses césariennes, car les muscles coupés ont été des muscles qui n'ont pas travaillé, ce qui fait qu'elle arrivait à se mettre debout seule dès le lendemain, tandis que moi j'ai cumulé les courbatures et l'opération pour mes aînées, j'étais donc dépendante car je ne pouvais pas me relever seule sans aide et m'occuper des bébés quand ça criait, il a fallu presque quatre jours pour que les courbatures disparaissent, ça allait mieux ensuite, ouf!
Pour ma troisième, je me suis levée quelques heures après l'accouchement, j'ai juste dû apprendre des techniques pour éviter de me faire mal à cause de l'épisio pour faire pipi, et puis ça allait tranquillement, j'ai appelé une copine osthéopathe pour me replacer le bassin (une vertèbre s'était déplacée, une fois remise en place, c'était le bonheur) et vérifier que tout allait bien... quelques courbatures les jours suivants, mais vraiment rien d'insurmontable 

Elle m'a dit qu'elle se sentait "pâteuse", comme un lendemain de cuite, mais que ça a duré la journée suivante, avec un mal de crâne et des sensations décuplées (lumière trop forte d'un coup, bruit trop fort, goût et odeurs trop forts à la limite de la nausée, etc) Ca n'a pas duré, heureusement!


Le confort de manoeuvre, c'est utile notamment après la sortie du premier bébé: d'un coup le second se retrouve seul dans un duplex et a la possibilité de se retourner (soit les pieds devant, soit en transversal, ou autre!), le praticien va devoir aller chercher les pieds du bébé pour le guider vers la sortie et ça peut être douloureux s'il est amené à le faire sans péridurale (il y va carrément, l'avant-bras en entier, pour peu que le bébé soit très farceur), le souci c'est que pour passer il faut que la maman soit détendue, car s'il elle se crispe, il ne pourra pas guider le bébé: la péridurale permet que la maman ne souffre pas au passage du bras (et que le praticien ne risque pas de se faire broyer le bras dans un sursaut de la maman!)  C'est pour cela que certaines équipes vont charger une infirmière de "tenir" ton bébé dans ton ventre à la sortie du premier, afin de l'empêcher d'aller se promener loin de la sortie... et c'est parfois très impressionnant! 
Si l'équipe qui te suit est d'accord pour essayer au maximum une arrivée physiologique, alors profite ma belle (mais garde toujours dans un coin de tête l'éventualité du "et si..." afin de n'être pas trop déçue si ça ne se réalise pas comme prévu)!