Bonjour à toutes,
J'ai un peu faire le tour du fofo sur quelques pages et n'ai pas trouvé de fil traitant de ça (ou bien je n'ai pas été assez loin dans l'ancienneté des fils
)
Voilà, j'ai rencontré mon homme en 2006, il vivait chez ses parents suite à une séparation 1 an et demi plus tôt où il avait failli se marier avec une femme de 7 ans de plus que lui portant mon prénom... Il était renfermé, fumeur, consommateur de chichons et buvait sa flasque d'alcool tous les soirs...
Trois ans et demi plus tard, il me fait une déclaration, nous nous mettons ensemble 3 semaines plus tard. Puis il me largue au bout de 3 semaines car il ne peut pas me laisser d'espace dans sa vie de célibataire bien organisée à son goût même s'il sature. Et j'habitais à 1h de chez lui et refusais d'être la seule à faire les trajets à chaque fois (j'étais étudiante en plus). Donc il m'a lourdée...
Quatre mois plus tard, je le recontacte, il se met alors à stopper le shit sans m'en parler et on se voit 6 semaines plus tard, on se remet ensemble. Deux mois et demi plus tard, il ne fumait plus. Il ne buvait presque plus non plus.
Au bout de 8 mois, je suis enceinte de notre 1er fils. A partir de là, tous les jours de travail ou presque, il reste avec ses collègues et amis à la fin du boulot et rentre bourré... Il s'est calmé à la naissance de R mais je l'ai très mal vécu.
J'ai ensuite fait une violente dépression post partum, il n'a pas réussi à beaucoup me soutenir mais il est resté et rentrait du boulot plus tôt quand j'explosais, il m'appelait souvent etc.
Onze mois après la naissance de R, je tombe enceinte de M et V. Rebelotte, il picole tout le temps et a même fini arrêté par les flics à son boulot pour avoir insulté son chez (agent de police) et état d'ivresse au boulot. Menottes devant le public, garde à vue etc. Il pète un plomb et décide de prendre son congé parental à la naissance des petits quelques mois plus tard.
A leur naissance, il explose une fois à la maison, se rendant compte du boulot, des pleurs qu'on subit en étant au foyer, les courtes nuits. On vivait dans un studio à 5 avec le chien et le chat.
Six semaines plus tard, on déménage à 500km de là, à Lorient en Bretagne. Nous sommes en avril 2013. Il est ravi, ne veut plus retourner à Paris mais ne sort plus... On a une énorme dispute fin août qui a failli nous séparer, finalement on se marie en novembre. Mais je me dis que cette dispute n'était pas à négliger finalement...
Au bout d'un an, je sature de l'enfermement, je commence à partir faire de courts séjours à Paris.
En juin, il reprend la clope et ne veut plus dormir avec moi, il dort volontairement dans le salon. Depuis quelques semaines, il se couchait vers 3-4h du matin et me laissait seule avec les enfants le matin, se réveillant de mauvaise humeur vers 11h-midi car les petits font du bruit etc. Il ne lâche plus la console de jeu.
Je m'inscris en août sur un site pour rencontrer des gens de ma ville puisque ne travaillant pas, nous ne rencontrons personne et j'étouffe. Je me fais proche de certaines personnes mais il refuse de rencontrer qui que se soit, il veut que je sorte, que je lui "foute la paix".
Il me disait que je ne foutais rien dans l'appart, qu'il se sentait, rabaissé, esclave.
En septembre je n'ai plus de carte bancaire (arrivée à expiration) et je n'en reprends pas car pas de revenus, tout va sur son compte mais j'ai des prélèvements (comme EDF) sur mon compte et je paie des frais, il refuse de me faire un virement... On se dispute beaucoup.
Noël passe, sa famille vient à la maison, il s'isole un max dans la cuisine.
En janvier, je vois la pmi, il ne vient pas, on m'interroge, je suis en recherche d'emploi, lui en CP mais il n'est pas là... Les petits sont en-dessous des normes de poids, pourquoi? R a des hématomes... Les enfants sont en retard dans les vaccins... On interroge mon fils aîné... Bien sûr on s'occupe de nos enfants mais mon moral en prend un coup, j'en veux à mon homme car si on n'avait pas de soucis de couple, on aurait pu gérer un peu mieux, c'est du moins ce que je ressens, je suis en colère, j'en pleure.
Je décide qu'on doit se bouger sinon on va couler, je vois une assistante sociale. Elle m'aide un peu administrativement mais pose beaucoup de question sur mon homme, s'il est violent avec moi ou les enfants, j'apprends qu'elle est en contact avec la pmi. Tout va bien avec les petits mais je me sens épiée, je le vis mal, j'en parle pas à mon homme pour ne pas le stresser encore plus.
Je veux l'aider à être mieux, je prends en charge de plus en plus de tâches ménagères, il le voit, me dit vaguement merci. Je l'entends des fois parler seul, dire qu'il se sent de plus en plus inutile, il s'insulte dans la salle-de-bain porte fermée...
En février je pars 8 jours à Paris avec une amie, je dépense des sous, beaucoup trop, je nous mets à -500€ 9 jours après le paiement de la Caf... Mon homme ne m'avait pas prévenu que son compte était aussi catastrophique !!!! Il en veut à l'assistante sociale qui ne donne pas de sous malgré les mois précédents, parce qu'on a fait des "dépenses loisirs" pour Noël et que du point de vue de l'Etat c'est qu'on peut se permettre des plaisirs donc pas de soucis financiers... On vit avec 995€/mois à 5...
En mars mon homme stoppe la clope du jour au lendemain. Je lui raconte les peurs que j'ai avec l'assistante sociale, surtout qu'on rate un rdv pmi en se disputant comme des chiffonniers... Je n'aurais pas dû...
Depuis il ne supporte plus l'humour, les cris des petits, les voir courir, le chien qui le renifle, attend devant une porte, le chat qui va à la litière la nuit... Tout lui est insupportable.
Je ne cherche plus à parler, je prends en charge. Mais il y a 2 jours je lui ai dit que j'en peux plus, je veux l'aider mais je me sens seule. On a des soucis mais on a une famille, on a de la chance. Je lui raconte que quand je bossais avec les personnes âgées, peu importe leur réussite ou échec professionnel, l'important était leur descendance et on a la chance d'avoir 3 magnifiques garçons bien éduqués, avec de l'humour, gentils comme tout.
Mais mon homme broie du noir. Il me remercie.
Le lendemain je prends mal un truc de sa part (je ne sais plus quoi mais la veille je lui avais dit que j'avais du mal à supporter de tout gérer depuis 3 semaines ça me fait vraiment trop sur des mois). Résultat je l'envoie balader, il me parle de suicide, me disant que ça nous donnerait peut-être des droits, des aides, des sous, moins de soucis, je le supporterai plus etc...
J'ai tenté de réagir au mieux mais c'est compliqué...
Hier il a déprimé toute la journée, évoquant encore un peu la mort... Je lui ai fait des soins du visage en le laissant jouer à la console, j'ai rallumé un ancien portable pour lui montrer les messages qu'on s'envoyait avant et qu'on pourrait redevenir tout ça. Ca a plutôt eu l'air d'empirer la situation...
Je lui ai parlé de dépression, il s'y refuse, dit juste qu'il est fatigué et a un coup de mou, que ça va aller mieux alors que ça empire depuis des mois... Il me dit aussi qu'on ne peut pas payer de médecin (il a raison)...
Je suis à court d'idée ! Je lui ai proposé du sport avec moi, je tente de régulièrement lui ramener des bonbons ou du coc@ pour lui faire plaisir, je le laisse jouer à la console, je prends en charge les disputes des enfants, je le soule plus pour sortir, je le fais seule. Je lui raconte tout plein de choses pour qu'il se sente concerné, j'essaie de parler d'avenir etc. Rien ne l'intéresse...
Désolée pour l'énorme pavé mais c'est pour bien expliquer la personne qu'il est, d'où il vient, comment on s'est mis ensemble, comment ça a dégénéré...
Il a aussi un ami qui vient chez nous une semaine toutes les 6 à 8 semaines, c'est la seule personne avec laquelle il sort et prend plaisir à sortir. Je le vis d'ailleurs très mal car je me sens moins importante que cet ami pour mon homme, je lui disais, je ne dis plus rien depuis l'été dernier.
Ah oui et il a coupé son portable depuis juin, quand il avait repris la clope. Il ne l'a jamais rallumé. Il n'a pas fb donc aucun contact avec ses amis à part via moi...
Si vous avez des conseils, du vécu, je suis preneuse de conseils et autres !