Marypop, je pense qu'il est préférable que l'aîné se manifeste plutôt que de garder au fond de soi. Il est bon de discuter avec eux, parler, expliquer. Cela aide à comprendre mais pas forcément à accepter la situation. L'enfant a le droit de comprendre mais de refuser quand même l'état de fait devant lequel il est.
Chez moi, le grand a été plus ou moins sympa durant la grossesse. Qq bouderies, pleurs le matin à l'école, caché dans mes jupes dès qu'il se trouvait devant qqn qui ne lui plaisait pas. Rien de catastrophique.
C'est après la naissance que ça s'est corsé.
Avec ses frères, adorable. Avec nous, détestable !
Il a participé à tout avec les petits, biberon (dès le 1er jour à la mater), bain, change, jeux bien sûr. Nous l'avons toujours accompagné, jamais refusé son aide.
Par contre, nous avons connu une régression. Refus de manger seul, de s'habiller seul. Tous les moyens étaient bons pour attirer notre attention. Comportements turbulents à l'école. Cauchemars 3, 4, 5, 6 fois par nuit. Il nous a usé.
Nous avons parlé, reparlé et encore parlé. Rassurer dans sa place de grand (non, on n'aime pas plus les petits parce qu'ils sont petits, on vous aime tous les 3 pareil), rassurer dans son sentiment de jalousie (les psy disent que les aînés sont à la fois partagés entre aimer les petits frères/soeurs et vouloir les voir mourir pour retrouver leur place d'avant, 2 sentiments en totale opposition et très déstabilisant).
La situation s'est calmée au moment des vacances d'été (les juju sont nés en janvier). Je ne sais pas si c'est le regroupement de la famille, l'âge plus avancé des juju (plus de partage), la météo (joies de la piscine), la fin de l'école ou un peu de tout mélanger !!!
Actuellement, ils s'entendent comme des frères avec moments de complicité, de bagarre, de dispute, etc.. Je t'aime, moi non plus !!
La jalousie est toujours présente mais partagée donc moins culpabilisante pour l'aîné. C'est compter le nombre de fraises dans le bol de son frère, le nombre de gâteaux au chocolat mangés, etc.. Dans les 3 sens, du grand vers les petits, d'un petit vers l'autre ou le grand. Et ça me met hors de moi, comme si nous étions des parents injustes envers nos enfants, comme si nous les privions souvent de bonnes choses. Ca donne droit à chaque fois à une bonne remontée de bretelles.
Ce week end, sur le gazon, les 3 bronzent:
- nous on s'aimera toujours parce qu'on est frère
- oui, on s'aimera
- et j'aimerais toujours tes tétés !!!

- et j'aimerais toujours ton kiki !!

Et c'est parti pour la surenchère et la bagarre finale !!!