Bonjour
Je suis encore là, mais avec des news mitigées.
J'ai eu une petite accalmie hier soir pour mes contractions, j'ai eu une pause d'une heure et demie environ puis à nouveau 2 contractions, mais qui m'ont semblées moins fortes. J'ai donc fait le choix de ne pas prendre de spasfon. La nuit s'est bien passée, quelques petits réveils mais aucune idée si ce sont des contractions qui m'ont réveillée ou non, j'ai rien senti.
Ce matin je me suis levée pour aller au labo, donc un peu activée et j'ai plus de mal à dire de façon sure si ce sont des contractions ou non quand je suis debout. Chose sure, 3 contractions pendant les 2h passées au labo. J'ai pu être allongée, ouf.
Après, j'ai fait un crochet pour passer au secrétariat de ma gynéco, pour savoir quoi faire. Ma gynéco m'a prise entre 2 RDV
Résultat le col a bougé, pas rétréci mais cette fois-ci légère forme d'entonnoir ... (un des bébés est installé dessus). Donc prescription de chronodalate 60 mg par jour ... (médoc contre l'hypertension - j'ai eu 13/7 max - et l'angor ... A double dose et contre-indiqué chez la femme enceinte ... )+ nouveau passage de la SF samedi.
Et si ça continue plus de 48h sous traitement ou si majoration des contractions, c'est hospitalisation ...
Bref, au final, je peux vous dire que je suis pas plus zen qu'hier.
Amélie, je comprends ton angoisse face à l'instauration d'un traitement pendant la grossesse. Je pense qu'on aimerait tous pouvoir prendre le moins de médicaments possible pour préserver nos bouts de choux. Mais parfois on n'a pas le choix. Donc au lieu de lire la notice des médocs français, il vaut mieux consulter le site lecrat.org pour savoir ce qu'il en est vraiment chez la femme enceinte.
L'adalate est un mauvais traitement pour la pression artérielle mais un bon traitement de l'angor (d'un type particulier, appelé angor de prinzmetal qui justement à tendance à survenir chez les femmes, c'est un angor SPASTIQUE) bref donc c'est un médicament aux vertues antispasmodiques beaucoup plus puissant que le spasfon ++++.
Je sais que je peux compter sur toi pour prendre la posologie recommandée à heure fixe et te reposer un max. Il n'y a pas de raison. Courage!
Je te mets ici l'extrait du Crat sur l'adalate :
ADALATE®, CHRONADALATE®
La nifédipine est un inhibiteur calcique de la classe des dihydropyridines utilisé entre autres dans le traitement de l’hypertension artérielle.
L’usage par voie sublinguale est à proscrire en cours de grossesse en raison de l’hypotension importante qu’il entraîne.
ETAT DES CONNAISSANCES
Aspect malformatif
Au 1er trimestre de grossesse les données publiées chez les femmes enceintes exposées à la nifédipine sont peu nombreuses mais le recul est important et aucun élément inquiétant n’est retenu à ce jour.
Chez l’animal, les résultats des différentes expérimentations ne permettent pas de considérer que la nifédipine soit tératogène.
Aspect fœtal et néonatal
Les données publiées chez les femmes enceintes exposées à la nifédipine aux 2ème et/ou 3ème trimestres sont très nombreuses et rassurantes.
EN PRATIQUE
En prévision d’une grossesse
La nifédipine pourra être poursuivie.
Découverte d’une grossesse pendant le traitement
Rassurer la patiente quant au risque malformatif de la nifédipine.
Si un traitement doit être poursuivi, la nifédipine pourra être utilisée quel que soit le terme de la grossesse.
Traiter une femme enceinte
L’utilisation de la nifédipine est possible quel que soit le terme de la grossesse.
Allaitement
La quantité de nifédipine ingérée via le lait est très faible : l’enfant reçoit moins de 1% de la dose maternelle (en mg/kg), soit au maximum 5% de la dose pédiatrique en mg/kg.
L’usage de la nifédipine semble généralement autorisé en cours d’allaitement et aucun événement particulier n’a été signalé à ce jour chez les enfants allaités.
Au vu de ces éléments, l’utilisation de la nifédipine est possible en cours d’allaitement.
PS. Pour la petite histoire, j'avais déjà expliqué comment sont fait les notices de médicaments en France mais les nouvelles n'ont pas du avoir cette info. En fait, les labos sont obligés de reprendre toutes les notices existantes concernant une classe thérapeutique (admettons, les antihypertenseurs) et rajouter les effets indésirables propres au médicament qu'ils se proposent de tester. Donc on se retrouve avec des listes d'effets indésirables qui font des pages et qui ne sont pas forcément appropriées. De plus, les essais cliniques sont interdits sur les femmes et les enfants en France, donc aucun médicament n'est officiellement autorisé chez ces personnes. C'est une aberration complète du principe de précaution. Fermeture de la parenthèse.