Bon alors, les nouvelles :
Mon médecin m'a arrêtée sans hésiter. Pour elle, comme pour la sage-femme et la médecin du travail, il est temps de prendre du repos et ne pas aller plus loin. 3 avis du corps médical qui vont dans le même sens en moins de 24 heures, je suis allée affronter mon patron.
Quand je suis arrivée, il était débordé, sur le point de partir : des visites "vache" chez 2 éleveurs à 45km du cabinet (aie, le pauvre) en plus aujourd'hui ils sont en effectif réduit (mais c'est pas ma faute : j'étais déjà censée être en repos!! J'y suis pour rien ^^ c'est la faute à son planning mal pensé :p )
Bref, j'entre, déjà il me dit pas bonjour, passe 2 fois près de moi comme si j'étais pas là, je vois sa tronche tout rouge, je me doute qu'il bouillonne.
Il finit par m'adresser la parole pour me dire de venir dans la salle de consultation, au fond, loin de l'ASV .
Là, il s'installe au bureau et prend son crayon, une feuille blanche (comme il fait à chaque fois), prêt à noter tout ce que je vais lui dire.
Je commence "Bon déjà, je veux te dire que y'a une seule chose dont je sois désolée, que je regrette, c'est que tu n'aies pas reçu la convocation de la médecin du travail et que du coup tu aies eu cette "mauvaise surprise" sans t'y attendre, hier. Je pensais sincèrement qu'elle l'avait envoyée avant, et que du coup tu savais, si j'avais su je t'en aurais parlé vite fait.
Et je tiens à préciser que je n'ai pas demandé à être arrêtée... c'est la médecin du travail, mais également deux autres professionnelles du corps médical, qui ont estimé que c'était devenu nécessaire."
Il commence à "prendre des notes" (c'est son truc ça... histoire de pouvoir ressortir ensuite le moindre "mot" qu'on a utilisé pour en déformer le sens à sa manière xd ), je lui dis.
"Alors c'est pas la peine de gâcher ton encre, Julien, j'ai rien de particulier à te dire, si ce n'est que si on juge nécessaire de me faire arrêter le travail parce que ça risque de mettre ma santé, et celle de mes enfants, en danger, je n'ai certainement pas à me justifier d'écouter ce qu'on me conseille.
Oui, je vais encore "bien", mais les dernières journées de boulot ont été difficiles pour moi, j'ai des journées chargées et arrivant à 4 mois de grossesse, ça devient difficile et dangereux."
A partir de là, il a lâché son crayon et commencé à m'agresser verbalement.
Et "je suis responsable de la merde dans laquelle je fous la clinique", ou "je fous en l'air tout le programme de mars", "j'avais plus que 15 jours de boulot à tenir merde, c'est pas la mer à boire..." (15 journées, pas jusqu'au 15 mars...), "je fais aucun effort, je me fous complètement de l'avenir de la clinique, je fous tout en l'air", bref, des mots non seulement blessants mais également injustes.
Je lui rétorque qu'il aurait pu prévoir, qu'à 4mois de grossesse en attendant des JUMEAUX, il devait bien s'attendre à ce que je sois arrêtée un jour, et que le "programme" pouvait être chamboulé, il me rétorque que c'était pas justifié que je m'arrête maintenant, que c'est ma faute...
Je lui balance en pleine tronche "Dis donc t'as refusé d'appeler y'a 3 semaines en rentrant de vacances la jeune véto qui postulait pour le poste en rempla, alors qu'elle aurait pu éviter cette merde!"
Et là "Oui et j'en suis ravi, il est HORS de question que j'embauche encore des femmes, quand je vois la merde dans laquelle vous nous foutez!"
Bah tiens... n'assume pas voyons. Et discrémination à l'embauche, en plus... n'importe quoi.
Je finis par lui répondre que je n'ai pas à changer la décision, sage, des médecins, et que je n'ai pas à me justifier de vouloir préserver la santé de mes bébés et la mienne. Sur ce, il s'est levé, m'a ouvert la porte, et dit "Bah oui, bien sûr, allez va te reposer, et laisse nous travailler, on a du boulot", et il m'a foutue dehors.
Ah oui j'oubliais, il n'a pas omis de me faire une réflexion sous-entendant que c'était fini de me "faire des fleurs", ça sonnait comme une menace genre "tes demandes de repos ou congés à l'avenir, ou toutes nécessités, tu pourras te les carrer où je pense".
J'ai réagi assez violemment, genre "C'est une menace Julien? Ne va pas sur ce terrain, parce que sinon tu risques fort de ne plus me voir revenir."
Il s'est tu et m'a répété "Allez c'est bon, va prendre ton REPOS." en insistant 2 fois pour que je me barre.
Ca n'a même pas duré 5 minutes. Ce fut, court, expéditif, et bien enragé.
Conclusion : il ne s'est pas calmé,mais il m'a bien mise en colère contre lui, à tel point que je vais attendre patiemment ses excuses, et commencer à postuler ailleurs.
En attendant... REPOOOOOOS, et je prends soin de mes ptis bouts en oubliant le connard!!!!!
Je vais avoir tout le temps et l'occasion de spammer le fofo hihi. (je déconne ^^)
PS : j'ai partagé avec de nombreux vétos sur un fil professionnel de Facebook (VDM véto), tout le monde est indigné, et il s'avère que beaucoup de patrons pètent des câbles comme ça... c'est malheureux quand même...
M'enfin voilà, finies les emmerdes boulot, à moi le bonheur à vivre avec mes 2 merveilles!!!