Bonjour à toutes,

mes filles ont été séparées à l'initiative de leur maîtresse de MS du fait de leur comportement agressif envers les autres enfants et de la compétition qu'elles entretenaient entre elles.

L'une a parfaitement trouvé sa place dans sa classe, auprès des autres  et de sa maîtresse.
L'autre, en revanche reste dans son coin et ne veut pas travailler. Je la retrouve triste le soir et très demandeuse d'attention. Elle embête beaucoup sa sœur jumelle et sa sœur cadette à la maison. je remarque que sa sœur jumelle refuse de jouer avec elle, lui préférant la petite. Elle se retrouve donc seule à l'école et "seule" à la maison ( si je ne met moi-même pas à jouer avec elle...)

J'ai tenté de l'aider dans la construction d'amitié en invitant une petite fille de sa classe or elle s'est retrouvée vite exclue ( où elle n'a pas oser non plus prendre sa place, je pense qu'il y a des deux... ) Lorsque la petite fille est partie, elle m'a confiée "vouloir se jeter sous une voiture et mourir".

Voilà, je me sens inquiète, craignant tellement qu'elle s'enferme dans le rôle de l'exclut et que cela la marque pour les mois à venir. Je sais que les choses peuvent vite changer avec les enfants, aussi, je sollicite vos remarques et expériences pour m'aider à trouver des solutions pour ma chérie...

merci,

Xa

+1

Décoincer la situation via une tierce personne neutre peu lui apporter beaucoup .

A +

Le psy peut aussi passer par le jeu ou le dessin.

Je comprends que cela n'est pas facile de faire la démarche  .
(Je suis passée par «on se débrouille nous même» avant de téléphoner...  )

oulala, qu'est ce que ca me fais mal de te lire  pauvre petite.
Tu en as parlé avec les maitresses respectives ?

Pour le psy, les miennes ont 4 ans 1/2 et sont suivies par un pédopsy car une de mes filles a un handicap et sa soeur le vit mal. Du coup, ca l'apaise que quelqu'un d'autre que papa et maman lui explique les choses.

J'ai pris RDV avec les deux maîtresses séparément et je les rencontrerai chacune la semaine prochaine.

J'ai questionné les ATSEM qui les gère pendant les NAP ( nouveaux temps d'accueil périscolaire ) en plus de la classe pour connaitre leurs observation sur l'intégration de chacune dans sa classe.
Aucune n'a évoqué de problèmes et de mise à l'écart, soulignant juste leurs discrétions.  

je vois que vous êtes plusieurs à m'encouragé à prendre RDV avec un psy.
C'est vrai qu'un psy saura passer par d'autres voie de communication... Et qu'il est important de donner un écho à ce que je peux déjà dire à ma fille. Je crois aussi indispensable d'en choisir un qui sache ce que qu'implique la gémellité car c'est la séparation qui semble avoir provoqué ce mal être chez l'une. Je vais me rapprocher de Jumeaux et + 44 qui aura peut être de bonnes adresses...

Je me demande comment prendre les paroles dures qu'a sortit ma fille ( je vais me jeter sous une voiture et mourir ) ; je veux dire, qu'elle n'a que 5 ans ( à peine ) et peut être qu'elle n'a fait que répéter une phrase entendue sans en comprendre la gravité.
Elle a voulu attirer mon attention, susciter une émotion, provoquer une discussion, c'est sûre.  Mais, est-elle vraiment si mal au point de vouloir mourir ? Je ne sais que penser... Sur le coup, je lui ai répondu que son père et moi lui avions donné la vie et que son plus grand devoir était d'en prendre soin.
Depuis, nous n'en n'avons pas reparlé et il n'y a pas eu d'occasion pour en rediscuter (aujourd'hui samedi, journée sans école, nous avons passé la journée au parc et elle a bien joué, souriante et détendue. )

Peut être que ce passage difficile est-il "normal"? Une séparation est d'abord un manque, un vide et qu'il faut laisser un peu temps pour s'y habituer et pour trouver comment le combler en allant vers les autres...
Est-ce raisonnable de m'inquiéter maintenant alors que cela ne fait qu'un mois qu'elles sont séparées et que c'est peut être juste normal qu'il y en ai une pour qui ce soit plus difficile ? ( jumelles oui, pareilles non ! Chacune leur personnalité... )

Et bien, j'ai eu un premier entretien, avec la maitresse de D., celle "qui s'effondre" ;

Cet entretien a été surprenant :
Elle m'a dit avoir observer la réserve de D. pendant les deux premières semaines ainsi que sa difficulté à travailler, puis, me dit-elle,  elle s'est vite libérée et la trouve aujourd'hui très épanouie en classe !
Elle m'a dit ensuite, qu'elle s'intègre facilement dans les groupes de jeux, est souriante et détendue. Elle m'a même dit avoir observé qu'elle ne cherchait pas du tout sa sœur jumelle à la récré et allait d'avantage vers sa petite soeur (qui a fait sa rentrée en petite section).
La réserve dont je lui ai parlé ne dure, selon elle, que le temps où je suis présente.
Bien sûr, la maîtresse n'a pas du tout compris mon inquiétude car, selon elle, rien chez D. ne laisse présager de tristesse ( à l'école ai-je ajouté !).

je reviens donc  vers  vous toutes qui ont eu la gentillesse de me répondre...

Ma fille en tant qu'élève à trouvé sa place, et pourtant, à la maison, ma fille "enfant" me montre, que dis-je me persuade, qu'elle est triste et que c'est compliqué d'être séparée de sa soeur.
Je suis une peu perdue.
Un enfant peut-il se dédoubler ? une maman peut-elle se faire des idées ? une maîtresse peut-elle être bernée ?

Ma première impression en lisant ton dernier message : ta fille culpabilise de s'épanouir sans sa soeur . Elle ne devait pas croire possible de vivre bien en étant séparée de sa jumelle et s'est aperçue que si!  Et peut être que ça la turlupine. Ou encore c'était une de tes angoisses à toi (que tes filles ne soient pas bien en étant séparées) et elle a pris cette angoisse pour elle, ou alors veut te conforter dans cette idée , te laisser croire que tu avais raison d'avoir peur de cette séparation.
Dis lui que tu as vu la maitresse et qu'elle t'a appris que finalement tout allait bien en classe et que tu en es très contente et qu'elle peut être fière d'elle d'avoir surmonté la séparation d'avec sa soeur, que toi même tu es rassurée et que tu voudrais qu'elle aussi soit rassurée. Que tu as eu tort d'avoir peur. Et que de son coté il y a des tas d'autres peurs qu'elle est capable de surmonter sans sa soeur, juste parce qu' elle a une famille autour d'elle qui a confiance en elle.
N'hésite pas à montrer ta satisfaction et de positiver tout ce qu'elle fait de bien.