Coucou,

mes jujus ont deux ans et quatre mois et je dois avouer que je suis fière de leurs capacités langagières . Mais voilà, cela m'en coûte beaucoup...je suis obsédée par l'idée que je dois absolument leur parler super bien. Bon, on fait toutes cela, on fait attention au vocabulaire que l'on emploie pour éduquer nos enfants. Jamais un mot de travers à la maison chez nous, en gros, je ne suis plus naturelle avec mes petits. Mon homme me l'a fait remarqué hier: Canard de Bain, tu ne lâches jamais avec nos enfants, on dirait que tu fais la classe avec eux.....Arghhhh, c'est mon métier. Ai-je un défaut professionnel qui est en train de se transformer en souffrance? J'en ai marre d'être si perfectionniste, de toujours faire gaffe à bien dire les choses, à reformuler etc. Je ne suis pas stricte, loin de là et mes petits sont éveillés, curieux et heureux. Mais moi, je me torture dans un sens. Je vois bien autour de moi, au parc que beaucoup de parents s'appliquent comme moi, ou du moins c'est ce qu'ils montrent...
Je ne sais pas comment lâcher prise avec cette "névrose" du bien parler. Le pire, c'est que je suis dans la vie plutôt une rigolote et je n'aime pas trop le conformiste. Mais avec mes jujus, pas moyen de me lâcher....

Entièrement d'accord.

Beaucoup de gens me font remarquer le vocabulaire varié et la syntaxe des phrases de mes enfants. Faut pas exagérer ; ils font des fautes quand même 
(Souvent ils ont prendu quelque chose et ouvri la porte).

Je ne les reprends jamais mais reformule systématiquement (ce qui est, pour moi, différent).

J'ai été élevée au beau vocabulaire, sans faute d'orthographe.
Pourtant, chez nous, personne n'est dans l'EN.

En revanche, je parle argot (le vrai) couramment  (pas avec les enfants, hein).
Mon père ne nous a jamais préservé de ce vocabulaire et nous l'a transmis par jeu en l'encadrant intelligemment (je n'avais pas 3 ans et 1/2). J'ai toujours su qu'il ne fallait pas l'utiliser au quotidien mais je reconnais qu'il m'a dépanné plus d'une fois.
Devant les enfants, il m'arrive de lâcher un gros mot et tant pis. Je suis, en revanche, très vigilante sur ce que je leur transmets.
On joue beaucoup avec les mots rigolos (ça désamorce pas mal de situations ... surtout dans la période "pipi-caca" dans laquelle nous venons d'entrer  ) et ça rend les choses un peu plus "fun"

Pas facile de trouver le juste milieu.
Mon but est qu'il sache parfaitement s'exprimer mais je souhaite leur donner une éducation verbale suffisamment large et une connaissance du contexte qui leur permettent d'évoluer dans tous les milieux 

Oui, c'est positif de bien parler à ses enfants. Mon problème est que " mon cerveau" est trop dans le contrôle, mes répliques doivent toujours être parfaites. Je trouve que c'est fatiguant de réfléchir à ce point pour simplement répondre à des tout petits
Je vais appliquer vos conseils pour lâcher prise et prendre le langage comme un jeu. C'est vrai que quand je lis une histoire, je m'applique encore et toujours mais je vais tenter de délirer davantage. C'est vrai que c'est trop bon d'entendre ses mômes se fendre la poire avec des boutades ( oui, c'est déjà arrivé une fois ou deux ici  ). Ah, c'est encourageant la mamie qui se lâche à ... 90 printemps .
Je dois avouer que j'ai aussi ce " toc" quelques fois en société. J'étais ultra complexée par mon ventre œuf d'autruche ces deux dernières années et mes kilos en trop et du coup, on n'est pas trés a l'aise dans les échanges verbaux....Mon ventre a été lipoaspiré    ( entre autre) il y a quinze jours et j'ai bon espoir de me sentir  plus légère  ;Ddans la communication avec les autres.

 

les enfants adorent jouer avec les mots, tu peux aussi raconter les histoires en te trompant de mot et en attendant la réponse de tes zouaves ou parler en changeant les voyelles (on chante les comptines qu'avec des A ou qu'avec des I....). Les enfants adorent.

* grands

J'adore Pef !!!
Le prince de motordu est encore dans la bibliothèque de mes parents