Et évidemment, je plussoie totalement la B., mais ce n'est pas nouveau
.
J'ai assisté à une conférence d'Aldo Naouri, perso j'ai beaucoup aimé. On ne peut jamais adhérer à 100%, et puis souvent il faut replacer les phrases dans leur contexte.
N'oublions pas qu'Aldo Naouri est pédiâtre, et pas psy quelque chose, il a été influencé par la psychanalyse certes, mais il n'est pas psychanalyste lui même.
Au début de sa conférence, il a fait un historique de son parcours, il a eu 3 enfants, donc il a quand même une expérience en la matière malgré tout. Il a 75 ans, il faut prendre en considération aussi cela, l'évolution a été importante dans la manière d'élever les enfants durant les 50 dernières années.
Mais il faut reconnaitre que sur le fond il n'a pas tort, quand on voit le comportement de certains parents, plus de barrières, plus de limites, l'enfant roi qui commande à la maison, qui ne respecte pas les parents.
chez moi y'a des barrières, des limites, je sais dire non, je sais les frustrer et je ne lâche pas ... Mais papa est archi présent, on a des doudous et encore des bib ...
et puis il dit pas les choses avec nuances
il est vieux, ne voit que comme un vieux ... donc est exaspéré de voir comme les jeunes parents font ... comme tous les vieux d'ailleurs ...
Ma m*** ! l'homme qui s'occupe de ses gosses c'est normal ! avec lui, rien n'aurait évolué dans la société
Perso, je ne sais pas les frustrer
. Je sais les accompagner dans la frustration qu'ils savent très bien se créer tout seul ! Et donc, oui, je sais dire non... Et les cajoler au besoin pour surmonter cette frustration (sans de récompense à la clé
).
Voilà, chez Rufo, comme chez beaucoup de pédo-psy "à l'ancienne", je dirais qu'il y a un manque criant de nuance. Accéder au besoin de l'enfant, c'est tomber dans l'enfant roi... J'accède sans complexe à ses besoins, mais je refuse beaucoup de ses demandes
. Parce que je fais une nuance entre un besoin (d'affection, de reconnaissance, d'existence en tant que personne avec des envies...) et la demande de l'enfant. Sachant que toute demande est négociable selon mes attentes d'adultes et sa demande d'enfant !
Et que dire de la place du père
. J'adore cette image du père patriarcal qui détient l'autorité quand la mère est "maternelle", dans le rôle du consolateur qui faiblit toujours
.
Euh... Moi, j'ai surtout vu, et de tout temps, des pères notablement absents, et des mères qui font bouillir la marmite et font vivre la famille. C'est bien plus souvent la mère qui a l'autorité (enfin, c'est les exemples que j'ai de mes grands-parents : ce sont mes grands-mères qui ont toujours imposés les choses à leur progéniture !)
L'autorité du père, c'est bien un truc d'anti-feministe qui n'ont jamais regardé dans le trou de serrure des familles occidentales
.
Tout ça pour dire qu'ici, c'est bien moi qui est plutôt force de loi, et zhom qui sait bien mieux que moi cajoler, jouer, être dans l’empathie... Ce qui est nouveau aujourd'hui, c'est que l'homme peut l'affirmer et le revendiquer
. Alors qu'avant, il n'avait que la fuite si il était tenté de faire preuve de maternage au sein de la famille...
A +