Hier soir invités chez des amis pour manger. La phrase du jour:
"Ah, avant j'ai toujours rêvé d'avoir des jumeaux, c'était mon fantasme. Mais depuis que vous en avez, ben je n'en rêve plus du tout. Me dit qu'un seul c'est largement assez" !
Eh oui, on donne envie en ce moment lol. Sommes pathétiques avez nos cernes sous les yeux et les bébés qui braillent pendant l'apéro...
Du même style à Pâques ma belle-soeur nous a sorti : si on tente un 2ème , si jamais c'est des jumeaux on les garde pas
Je crois que, parfois, quand on est mamans de multiples on prend certaines réflexions trop à coeur ! On a peut-être tendance à oublier un peu vite qu'on aurait, nous aussi, dans notre grande naïveté, pu avoir des propos un peu similaires ...
Sur le forum, il y a des mamaans pour qui le monde s'est effondré à l'annonce de cette grossesse multiple. On peut donc avoir un premier sentiment de rejet et finir par accepter quand on y est confronté !
Personnellement, les réflexions qui ont toujours eu du mal à passer, ce sont celles qui veulent qu'un soit +++ et l'autre - - - ; je n'ai jamais aimé non plus qu'on me poursuive pour s'incruster et venir les dévisager quand ils étaient bébés, de même le "Des jumeaux, quelle horreur !", ça ne passe pas du tout !
Par contre, oui, les gens ont le droit de penser et d'exprimer qu'ils trouvent que c'est mieux chez les autres que chez eux, qu'ils n'auraient pas pu les garder, qu'ils trouvent que ça doit être dur (faut p'têt aussi qu'on arrive à se l'avouer qu'il y a des moments qui ne sont pas roses !!!), etc...
Ce n'est pas là de la méchanceté, juste une façon maladroite de dire les choses. Mais nous, quand ils sont tout petits, on est hyper susceptibles et que l'on entend ça des dizaines de fois par semaine, on a l'impression que chaque parole est une remise en cause de nos enfants. Les gens n'imaginent pas qu'ils ne ni les 1ers ni les derniers à faire ces réflexions. Et si on procédait à un peu d'introspection... on s'apercevrait que chacune d'entre nous a fait, un jour ou l'autre, une réflexion qui lui paraissait tout ce qu'il y a de plus banal alors que la personne qui la recevait en était fatiguée parce qu'elle entendait ça au quotidien, sauf qu'on n'en savait rien...
Quand ils grandissent, notre regard est amené à changer. Certaines réflexions ne passeront jamais mais il en est d'autres pour lesquelles on finira par se dire qu'on devait être un peu sur les nerfs pour aussi mal les prendre !!!
Quand je me baladais avec les garçons en poussette, jamais je n'ai mal pris l'histoire du convoi exceptionnel ou du char d'assaut, c'est de l'humour et cet humour-là, je le maniais moi-même.