Isazou
Présidente AD39
V.I.P.
![*](http://forum.jumeaux-et-plus.fr/Themes/NFederation/images/starmod.gif) ![*](http://forum.jumeaux-et-plus.fr/Themes/NFederation/images/starmod.gif) ![*](http://forum.jumeaux-et-plus.fr/Themes/NFederation/images/starmod.gif) ![*](http://forum.jumeaux-et-plus.fr/Themes/NFederation/images/starmod.gif)
Hors ligne
Messages: 9.434
heureuse maman de trois princesses...
|
![](http://forum.jumeaux-et-plus.fr/Themes/NFederation/images/post/xx.gif) |
« Répondre #1121 le: 20 Août 2010 à 16:01:48 » |
|
Je crois que c'est à mon tour....
Par où commencer ? Je sens que j'ai des choses à déposer, mais ce n'est pas facile. Pas facile car il faut d'abord que je me les avoue à moi-même... et je sais que les écrire pourra m'aider à me les avouer, justement...
Voilà. Je croyais m'être débrouillée pas trop mal... mais non !! Depuis toute petite, sans doute parce que les "enguelades" de mes parents entre eux me terrorisaient, j'ai toujours eu horreur des conflits. En fait, ils me font peur. Alors j'essaie de ne pas rentrer dedans, j'essaie de contourner. J'ai du coup, appris à dire les choses telles qu'elles sont, avec spontanéité, ce qui évite généralement de ruminer et de faire "monter la mayonnaise". Ça, c'est quand je suis bien. Dans ma tête et dans mon corps. Mais quand je ne suis pas bien, je ne sais pas dire les choses comme il faudrait, je me dis que non, je suis trop bête, alors je me tais, et j'accumule des rancoeurs idiotes. Et je deviens irritable et insupportable... et finalement, ce fameux conflit que je crains tant... je le crée moi-même !! J'ai perdu cette spontanéité à la maison. Du coup, zhom trouve que je lui parle mal. Et apparemment ça ne date pas d'hier !! Aujourd'hui, ça va un peu mieux, car j'ai compris un peu d'où venait tout ça... et du coup, je me modère, et je me calme. Mes rancoeurs disparaissent.. car leur côté "idiot" me saute à la figure. Mais.. pourvu que ça continue en ce sens...
Après la naissance de Leelou, nous avions eu un clash avec zhom... car, alors que j'étais seule à la maison toute la journée avec elle, à galérer plus ou moins pour l'endormir, et tenter de me reposer, il était arrivé un jour en plein après-midi, 5 minutes de pause pour lui, était allé voir Leelou qui dormait (enfin !), lui avait fait un bisou, un autre à moi, et était reparti dare dare. 10 secondes après qu'il a passé la porte, Leelou avait hurlé dans son lit, en larmes, et inconsolable. De rage, je l'avais appelé, en lui faisant écouter sa fille au téléphone, un truc du genre : "tu vois !! c'est facile pour toi, tu passes 10 secondes, un bisous alors qu'elle dort enfin, et tu ne te rends même pas compte des conséquences !! C'est moi qui galère après pour la calmer pendant que tu n'es pas là" Bref !! Forcément, il n'avait pas aimé... et il avait eu raison. Ce n'est pas que Leelou pleure qui m'avait fait réagir, mais c'était ma trop grande fatigue d'alors, épuisée à l'idée même d'avoir encore une fois à tenter de la calmer. A l'époque, nous en avions discuté, et l'histoire était passée. Le temps avançant, j'ai pu reprendre un rythme plus reposant, et tout allait bien à nouveau. j'ai retrouvé mon sourire et ma spontanéité.
Puis, il y a eu Calie et Maéline. Vous connaissez ça : beaucoup de fatigue. J'ai cru que je gérais pas trop mal. Mais avec le recul, j'ai souvent repensé à l'épisode "Leelou", et je rongeais mon frein, préférant me taire. Car, forcément, il y avait à nouveau des situations semblables. Aujourd'hui, elles ont 3 ans, on pourrait croire que ça va mieux, mais je suis entrée dans une spirale infernale, où ma patience n'a guère de places. Mon travail de nuit n'a pas arrangé les choses : complétement décalée, j'ai accumulé un retard de fatigue, et je vis sur les nerfs. Et comme à côté de ça, j'ai un caractère plutôt fort, je fais croire à tout le monde que tout va bien, et que je gère bien, et je reste sociable en public. Mais en privé, ce n'est pas le cas. Du coup, dernièrement, ça a clashé fort avec mes BP, et aussi avec zhom. Je me rends compte que je suis autoritaire et exigeante avec mes filles. Leurs bétises m'énervent, non pas parce qu'elles sont bétises, mais pour le travail que je vais devoir fournir après pour nettoyer. Ce n'est pas juste envers elles. Ce n'est juste envers personne d'ailleurs, car je deviens aussi exigeant avec les autres, par appréhension du travail supplémentaire que leurs actions vont me procurer...
Bref !! Voilà où j'en suis aujourd'hui. J'ai réalisé tout ça entre hier et ce matin.. c'est donc tout frais. Ça a sans doute besoin de mûrir encore, et de s'affiner. Mais je n'ai pas envie de briser ma famille à cause d'une trop grande fatigue. En plus, moi qui ai toujours été sujette à des carences en magnésium, je n'en ai jamais pris depuis 3 ans !! Donc là, je suis allé à la pharma, et j'ai commencé une cure, ça devrait m'aider à y voir plus clair.
Et puis... avant, je faisais du théâtre. Je cotoyais beaucoup de personnes de ce monde... et depuis les filles, plus rien, ou très peu ... et je crois que ça me manque vraiment. Hier soir, j'ai revu une ancienne collègue de boulot, maman de 2 jumeaux de 25 ans maintenant, et passionnée de cheval. Elle m'a dit un truc du genre : "avoir une passion dans la vie c'est une richesse et une ressource. Ma passion des chevaux ma aidé dans toutes mes épreuves, j'ai pu y canaliser mes peurs, mes craintes, et me ressourcer. Mes enfants sont passionnés de moto, et je les encourage à entretenir cette passion. Toi, tu as le théâtre... tu continue ?" J'ai eu envie de pleurer en lui répondant que non. Et là, de l'écrire, les larmes sont montées. Voilà.
J'ai l'espoir que mon nouveau job dans le scolaire, et donc un nouveau rythme de vie plus sain, et régulier, me permettra de me reposer enfin, et de redevenir spontanée et souriante. Et j'ai l'espoir aussi de pouvoir à nouveau vivre ma passion, car j'en ai vraiment besoin.
Je n'ai pas le courage de relire toute cette valise, et puis... les filles sont réveillées... Merci à celles qui seront allées jusqu'au bout. Pardon aussi, car je vous ai trompées vous aussi, sans doute, en vous faisant supposer que pour moi, tout allait bien.
|