La grenouille
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« Répondre #7893 le: 30 Novembre 2012 à 11:31:15 » |
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Le 19 novembre
2h : je me lève faire pipi comme souvent, mon mari dort profondemment. Je fais mon mini pipi, je suis prête à retourner me coucher, et avant que je n’ai eu le temps de sortir de la salle de bain, un liquide tout chaud vient de couler dans ma culotte, ah pas possible je viens de faire pipi, quelques violentes douleurs en même temps, j’appelle mon mari « Va falloir y aller » et lui « ou ça ?? », et d’un seul coup il se lève en panique, et veut partir de suite, je lui dit non va te doucher tu as le temps, moi je reste assise sur les wc, j’ai moins mal assise, j’attend qu’il se douche, il m’aide à m’habiller et on descend. Il déjeune, moi je prépare les 2-3 derniers trucs, et je déjeune aussi, je sais que je n’aurais pas le droit de manger avant plusieurs heures. Toujours pas de CU, mais je perds beaucoup de LA, mon dieu ! 3 serviettes de toilettes pleines lool
3h : on part, on met 2 énormes serviettes de toilette sur le siège avant, et c’est parti, mon mari très inquiet, me demande si ça va « moi grand sourire, bah oui je sens rien et on va bientôt voir nos tétards ». On arrive à l’hosto, je descend de la voiture et là une petite flaque par terre. On sonne, on monte à l’étage de la salle des naissance en ascenseur.
Arrivée à la mater à 3h30 : on me demande si rupture franche, oh ba oui va, j’ai semé du LA partout dans l’hôpital loool on me demande d’aller faire pipi dans un gobelet, vachement pratique le truc, ils ont du avoir que du LA. Mise en salle d’accouchement, en face du blog gynéco au cas où. Pose du monito, sans problème car ils n’ont pas bougé depuis septembre, des CU toutes les 10-15mn, mais je les ressens pas, tant mieux.
3h45 : col effacé, 2cm.
4h45 : CU toutes les 8mn, mais je ne les ressens pas. Attente du père dural, perfusion posée, bilan fait. Tête de Jules appuie bien sur le col.
5h : une interne fait une écho pour voir les positions, toujours pareil, Jules bien en céphalique, et Gabrielle en transverse avec tête en bas à droite et dos côté de mon ventre.
5h30 : la mère durale est arrivée, j’ai rien sentie, en plus c’était une interne, eh bah je l’ai félicitée. Et j’ai appris que l’aiguille pour la péridurale et plus grosse que celle des ponctions lombaires, ça m’a étonnée, vu que j’ai déjà vu des ponction lombaires et la taille de l’aiguille.
Entre temps on comate grave et je vomi toujours mes trippes ! mais j’ai le droit de boire des jus de pomme, je me jette dessus.
8h : arrivée de l’équipe de jour, et du gygy. Question : « vous êtes à combien ? » et moi « Bah 38+5jours », et lui « bah voila, maintenant on fait des dépassements de terme chez des jumeaux. », et il demande à la SF (qui s’appelle comme moi, Mathilde, au passage très perturbant pendant l’accouchement lol) quel type de grossesse c’est, et moi « c’est une bi-bi », et là fou rire général, car la SF n’a pas pris la peine de lire mon dossier. Il m’examine, col à 3cm à peine, donc pose de sinto pour accélérer un peu le travail, vu que Jules appuie correctement sur le col. La péridurale ne fais plus beaucoup effet, j’ai fort fort mal au bassin à gauche, la SF me réinjecte, mais niet, toujours mal, je me mets sur le côté droit, et on jongle avec les capteurs, on dort le plus possible, entre 2 vomi !
9h30 : dilatée 7cm, j’ai hyper méga chaud dans la salle, je vomi toujours sans arrêt, et j’ai toujours mal…mais ça n’agit plus, tant pis je me concentre et j’essaye de gérer. Mon mari dort comme un loir.
10h30 : dilatée à 8cm, ils décident d’accélérer le sinto dans l’histoire de commencer à pousser à 12h, car y’avait un siège à faire à côté et une césarienne en face. Je vomi toujours, on me donne un comprimé effervescent, mais niet, je revomi, et ma vessie se vide dans le lit.
12h : la SF revient m’examinée, toujours à 8cm, et moi j’ai toujours mal, elle appelle l’anesthésiste, et par chance, c’est un des médecin qui travaille en réanimation avec moi, ouf soulagée. Elle essaie de faire pousser, poussée efficace, elle va voir le gygy, et là il revient et on s’installe.
Alors dans la salle : le gygy, l’anesthésiste, le pédiatre, 2 sage-femmes, 1 étudiante sage-femme, 2 auxilliaires de puér, 3 internes de je ne sais où, et l’interne d’anesthésie. Et mon mari qui me demande quoi faire, alors je commence à pousser, c’est efficace, mais j’ai toujours mal dans le bassin à gauche, à croire que Jules est géné pour s’engager…l’anesthésiste réinjecte mais rien à faire, je souffre et mon mari ne sais quoi faire. Il me tient la nuque, mais pas assez, donc je me fatigue, mes poussée sont efficace, mais mon col n’étant pas dilatée, le passage est difficile.
A12h30 : le gygy prend le relais, pendant ce temps là, la SF pousse Jules pour aider, et 3 autres personnes sont sur mon ventre pour tenir Gabrielle pour pas qu’elle bouge. 12h40 : je souffre, le gygy fait sauter le bourrelet du col avec son doigt…je n’ai jamais eu aussi mal de ma vie (pourtant j’ai eu des coliques néphrétiques, bah à côté c’est la joie !), l’anesthésiste réinjecte mais rien, ça ne marche plus la péri ! je me tord de douleur, j’essaye de pousser, mais je m’épuise au bout de 40mn et il fait toujours sauter le bourrelet du col, j’en peux plus. L’interne pose une ventouse (je suis super déçue car je ne voulais pas d’instrument, mais bon), le col génant Jules pour sortir, ça va aider, bon ventouse posée, je pousse, et là la ventouse saute, ça ma fait comme une déchirure indescriptible ! et je crie « mais putain vous auriez pu bien la posée au moins », du coup c’est le gygy qui la repose, et là repoussée, Jules sort en 3 coups, le cordon est court, j’ai à peine le temps de le voir, j’aperçois juste mon mari en pleure (je ne voyais rien, j’avais enlevé mes lunettes, donc sans lunettes je ne distingue pas les visages, et les couleurs se mélangent), moi épuisée. J’entends Jules crié, je me dis ouf, déjà ça ! On attaque pour Gabrielle, le gygy vérifie sa position pendant que tout le monde tient, il perce la poche des eaux, replace ses bras car elle voulait sortir le poing devant, et en une poussée elle sort. J’arrive à la voir, et elle me paraît minuscule, mais elle pleure, il est 12h45.
Je dis à mon mari « va voir les enfants, il était en pleure », il ne voulait pas car il voyait bien que quelque chose se passait pour moi.
Les placentas de ne décollent pas…alors la SF les tires et ça sorts, je ne sens rien, elle me montre et m’explique un peu qui était où. Je demande qu’on vérifie le nombre de vaisseaux aux cordons, car Jules avait que 2 vaisseaux aux écho, et bah non tous les 2, 3 vaisseaux aux cordons ! Et en examinant le placenta, la SF me dit « ohlala, il est très calcifié, il était temps car les bébés n’était plus nourri… ».
Après les réjouissances commencent pour moi. Enfin le pédiatre arrive et me dit « bon on a aider Gabrielle à récupérer avec un peu de pression positive, mais tout va bien, vous avez de très beaux bébés, en parfaite santé, avec des Apgar à 9 et 10. Je ne les ai toujours pas vu, car je vois bien la SF inquiète à côté, elle me dit « bon il manque des bouts… », alors elle décide d’appuyer un peu sur mon reste de ventre, ce qui m’étonne car je n’ai plus rien, plus de gros ventre, et là ça gicle, gicle, je demande « c’est du LA ? », et on me répond « non c’est du sang… ». Elle va chercher le gygy et l’anesthésiste. Mon mari n’a pas le droit de rentrer, on ne lui explique pas pourquoi. Et là j’entends, bon on va s’installer pour une révision utérine. L’anesthésiste, me dit « je vais bien t’endormir le bas pour pas que tu sente, car c’est fort douloureux, et il dit au gygy d’ici 5 à 10mn c’est bon. Le souci je continue de me vider, ma tension chute, je vois un 6/4 de TA, donc il n’attends pas que le produit agissent et mets les champs stériles, s’installe, et là je douille car il a les 2 mains dans mon utérus…du coup l’anesthésiste voyant ça, il me prend au masque avec un gaz qui choute, mais juste avant il me demande « tu as mangé quand la dernière fois ? », raaaa je connais cette question à la con travaillant en réanimation, je lui dit « hier soir, mais je n’ai fais que de vomir depuis la pose de la péri, donc je suis estomac vide !, mais pas de tuyau », il me répond « oui mais tu as perdu beaucoup de sang, presque 1L et la tension est basse ». Le gygy fait sa révision, moi je suis au pays des bisounours avec le gaz, je lutte pour pas fermer les yeux, mais j’en ai trop envie, je me sens partir. La révision utérine à durée 30minutes…pendant lesquelles mon mari attendait devant la porte sans qu’on lui dise ce qui se passe et il craint que quelque chose arrive. Le gygy a fini, et dit « si ça continue dans 15mn, on ouvre », roo pas possible non après 2 VB, je vais avoir césarienne car je saigne toujours. En effet la SF appuie et ça gicle toujours autant. Ils redémarre le sinto pour que l’utérus retrouve plus vite ça place.
Mon mari rentre, moi je suis dans le gaz, donc la SF lui explique, et je crois que je lui dit n’importe quoi, je suis à l’ouest.
C’est une fois le gygy parti que l’anesthésie fait effet, et je ne ressens plus rien du nombril aux doigts de pieds, il était temps…
Je reviens à moi vers 16h. Je ne saigne plus, les tétards sont déjà là depuis longtemps, mon mari me montre une photo, ils sont magnifique, et on me mets le berceau à côté de moi. Ensuite Jules a un dextro trop bas, donc direct au biberon….mais Gabrielle c’est bon, je la vois toute petite par rapport à son frère. Je n’ai pas pu faire de peau à peau, ni mon mari, j’en suis fort déçue. Une auxilliaire tente la mise au sein, de façon très violente, en attrapant la tête de Jules et en lui mettant mon sein de force, je ne supporte pas de voir cette violence pour une mise au sein…
Je retourne en chambre vers 17h30-18h, enfin limite ils ne voulait pas de moi à la maternité, donc les filles de la salle d'accouchement étaient d'accord pour me garder, et moi aussi d'ailleurs, elles étaient géniales avec moi, enfin sauf la pupu qui a fait la mise au sein. Maintenant c’est Gabrielle qui a des souci de dextro trop bas, et sa température continue de descendre, ils me gardent mes tétards toute la nuit. Et au petite matin à 6h, ils me disent « on a failli transférer Gabrielle en néonat cette nuit, car les dextro descendaient toujours malgré le sucre et elle ne se réchauffée pas malgré qu’elle soit sous la lampe chauffante.
Voilà, que d’émotion et d’histoire, mon mari m’a dit qu’il avait eu vraiment peur, et très choqué par l’accouchement et ne savait que faire face à ma douleur et a eu très peur qu’il m’arrive quelque chose.
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