Alors mon histoire...
Quand les jumeaux sont nés, les grands avaient 3,5 ans et 21 mois.
Au début, mes BP étaient chez nous, 1 mois avant l'accouchement (j'étais hospitalisée) et 15 jours après. Pour moi, c'était certes de l'aide, mais surtout source d'énervement et de frustration.
J'avais fait la demande pour une TISF, mais à cause d'une vieille bique trop zélée (oui j'ai un peu la haine contre cette femme
)... nous n'avons pas eu d'aide avant mi-mars, par le biais du CG, alors que c'était à la CAF d'intervenir (merci la vieille bique).
Nous dormions la nuit, grâce au co-dodo, ce n'était pas le souci. Mais 4 enfants en bas-âge, c'est tout simplement énorme à gérer. Surtout avec mon aîné qui était... ingérable. Nous avions vraiment besoin de soutien dans le quotidien. Nous en avons donc eu, mais sur temps scolaire, donc pas le mercredi, et quasiment pas pendant les vacances. Mes BP sont revenus plusieurs fois, mais à chaque fois ça devenait plus pesant pour moi : plus de travail mais pas beaucoup de soulagement. A la fin de l'été, j'ai appris que l'aide de la TISF ne serait pas reconduite (on ne rentre pas dans les cases du CG, et la CAF n'intervient pas après le CG
... Merci la vieille bique !)
A la rentrée, A a repris l'école, mais V n'avait pas 2,5 ans, sa maîtresse ne voulait pas le prendre plus de 2 1/2 journée par semaine. Je commençais mon congé parental, plus d'argent, donc plus de femme de ménage. Plus de TISF, et 3 tout-petits à temps plein ou presque
. Je courais après le temps sans arriver à faire le ménage, le linge, les repas, l'administratif etc. en plus de m'occuper de mes bébés. Malgré l'aide et le soutien sans faille de mon mari.
Et puis en septembre, j'ai craqué, je pleurais tout le temps, je ne supportais plus mes enfants, jusqu'à gifler mon aîné, totalement à l'encontre de mes principes d'éducation... J'étais à bout physiquement, nerveusement. J'en ai parlé sur le forum, mes copinautes m'ont conseillé de lancer un appel au peuple. Alors j'ai lancé un appel au peuple, qui a été entendu, en particulier par deux amies, dont l'une était l'ancienne nounou de mes grands. Elle est venue le soir même avec sa fille garder les enfants, pendant que je m'échappais avec mon chéri loin, très loin, pour une soirée inoubliable, un tournage de film. Quand on est rentrés, elle nous a dit "ben je savais que c'était difficile, mais il faut l'avoir vécu pour vraiment savoir ce que vous vivez au quotidien !"
. Elle, pourtant nounou, n'aurait pas su gérer toute seule les 4 au moment du repas et du coucher
.
Par la suite, nous avons aménagé notre emploi du temps : le moins possible de temps seule avec les 4, je vais au LAEP, j'y rencontre des parents, les enfants jouent. Une nounou garde les bébés le jeudi pendant que j'emmène V à la gym. Les enfants ont changé d'école (pour cause d'incompatibilité entre leur maîtresse, une ancienne amie, et moi), et ils y vont tous les jours matin et après-midis. Comme ça, quand je n'ai "que" 2 enfants, je peux faire tout ce qui incombe dans la maison, et aussi me reposer un minimum.
A force d'insister, la CAF m'a débloqué en janvier 200h de ménage, soit 4h par semaine jusqu'en juin. Et cette dame... n'arrive pas à tout faire sur ces 4 heures
! Comment aurais-je pu y arriver, avec les loulous toujours dans mes pattes ?!
Donc mi septembre, gros coup de reboostage avec cure de sommeil (merci les copines, merci Chérito) et de septembre à décembre, lentement, on a remonté la pente, jusqu'à janvier, où à nouveau, tout est redevenu simple, avec l'aide de la femme de ménage ! Et depuis que les enfants ont changé d'école, tout est devenu bien plus simple avec eux aussi. Je n'ai plus l'image de mon gamin qui est "mauvais", comme l'instit voulait me le faire croire, mais je sais bien mieux l'appréhender et essaie de trouver la patience pour.
Donc, en résumé : au moment du craquage, une bonne cure de sommeil et de moments sans enfants, et par la suite, identification des sources de difficulté et remédiation. Ben quoi, c'est simple, non
Chez toi, c'est quoi qui ne va pas ?
Je te souhaite beaucoup de courage et de volonté pour t'en sortir !