Oui, je suis bien d'accord... mais moi c'est ainsi que je le vis ! 
De ce que j'ai vu dans son bouquin, il a conscience de donner cette image-là... 
C'est "marrant" parce que, du coup, ça se ressent dans d'autres situations en-dehors du cercle familial: lundi, on accompagne les enfants qui partaient en colo. Je navigue à droite à gauche, vers les uns et les autres. Pendant ce temps, il discute avec une collègue. Je finis par les rejoindre. Au bout d'un moment, je comprends que la fille aînée de sa collègue (14 ans ) est hospitalisée depuis 15 jours environ pour une leucémie. Je finis par entrer dans la conversation pour lui proposer (à la collègue) de la mettre en contact avec une amie ayant traversé cette épreuve 3 ans auparavant pour son fils (18 ans à l'époque, et en pleine forme aujourd'hui ). Là, j'ai bien vu qu'il n'était pas content du tout... et je ne pense pas que ce soit le fait que je parle qui ne lui a pas plu mais le fait que je parle de la maladie, de qqchose de douloureux ... Lui, il s'est retrouvé enbringué, au départ, dans la conversation contre son gré...
En fait, tu peux parler de la pluie et du beau temps, tant que ça n'implique pas la dépassement d'un certain seuil émotionnel... c'était comme ça pendant tout notre parcours PMA ( qui aurait dû, à ses yeux, être tû à tout jamais ... c'est pas bien d'en parler ! ) ...
On est à l'opposé: j'ai besoin de parler, lui a besoin de tout taire et de tout cacher ... j'ai besoin d'être soutenue par des gestes et des paroles lui ne peut pas les donner ... d'où ma réflexion sur son manque d'intérêt: oui, c'est mon ressenti... la sphère émotionnelle ne l'intéresse pas parce qu'elle est dangereuse pour lui, enfin, ça c'est ce qu'il pense des émotions ...

Ah la la, c'est pô gagné !!! 

 
(je croise les doigts que lui fasse un petit pas vers l'émotionnel et toi un autre vers la retenue ?    )

Flo je vais prendre la "défense" de ton homme ... si je ne me trompe pas, il a eu une enfance difficile ? je suppose que les gens qui l'entouraient ne montraient pas leurs sentiments, leurs émotions ?
Ayant grandi auprès de mes parents peu expressifs, je peux t'assurer que ça déteint sur toi au bout d'un certain temps, d'ailleurs tu le dis toi-même dans ton message que à force de vivre près de lui, tu n'arrives plus à extérioriser comme tu le faisais avant !

Pour mes parents, je sais que c'est l'éducation qu'ils ont eu entre 1945 et 1965 voire encore après aux contacts de leurs propres parents (mon grand-père maternel me faisait peur et ma marraine, pièce rapportée, surnomment les membres de cette famille maternelle les "cœurs de pierre", c'est grâce à elle que j'ai survécu émotionnellement dans ma propre famille), du coup ils ont reporté leur éducation sur leurs enfants ... chez "moi", on ne dit pas "je t'aime", si on est triste, on se cache : quand mon père était entre la vie et la mort suite à un accident de voiture, je l'ai surprise à pleurer, elle s'est enfui du salon pour se réfugier dans sa chambre, je l'ai suivi, elle m'a dit de m'en aller, etc .
Quand tu grandis ainsi, il y a 2 manières de faire je pense : soit tu fais pareil, soit tu fais le contraire ... j'ai pris le parti de dire je t'aime à mes enfants et de pleurer devant eux si je suis triste ou si mes nerfs lâchent !

Je fais de la psychologie à 2 balles mais O. étant un homme avec un passé difficile, je crois que tu résumes vite en disant que ça ne l'intéresse pas, l'image qu'il donne de lui ne lui convient peut-être pas même s'il a conscience d'être ainsi, il ne connaît pas d'autres manières de faire 

Mica, je découvre depuis un an que moi aussi je suis une pleureuse alors savoir que je ne suis pas seule, ça me fait du bien aussi

Et des nouvelles pour tes photos ?

Avoir reçu un éducation menée par des glaçons, sévères et parfois méchants peut aussi mener à vouloir éviter de reproduire, surtout quand on en est conscient! L'excuse du j'ai-eu-une-enfance difficile...n'excuse pas tout...et je dirais même à d'autres!

Flo, je te lis depuis un moment. Euh, tu attends quoi exactement pour te barrer! Appelons un chat un chat... Penses-tu que tu vas changer? Qu'il va changer? Tu as 40 piges ...Hors taxe.
Quand vas-tu commencer à vivre TA vie?...

Euh ......
Quitter son zhom et le père de ses enfants est loin d'être une décision facile / évidente ...... 
Flo depuis des mois qu'elle nous en parle, espère, attend, fait des gestes vers lui, etc .....

Je ne dis pas ni qu'il faut qu'elle quitte son zhom, ni qu'il faut qu'elle reste.
Je dis juste que "qu'est-ce que t'attends" est un peu "simpliste" ..... 

Et une fois qu'on est mère, le "ta" vie n'est pas si simple non plus.

Une tite anecdote positive : ce matin, sur mon trajet, j'ai eu tous les feux au vert !!!!
Ben voilà, ça me met de bonne humeur le matin môa .... 

Je suis tout à fait d'accord avec toi ! Mais c'est juste pas facile pour l'entourrage !  Il vient de reprendre le boulot cette semaine et là... plouf, tout retombe comme un soufflet ! Retour de ses crises d'angoisse liées à sa difficulté à gérer le stress. Résultat, il veut reprendre les médocs qu'il avait pourtant arrêtés. Pour lui, c'est la seule solution. 
C'est pas facile de vivre avec une personne comme ça parce que je ne sais pas quoi faire. Depuis quelques années, je ne culpabilise plus mais ça ne m'empêche pas de me sentir impuissante pour l'amener à vivre heureux...
Par contre, une chose est sûre, c'est que, même s'il est plus apaisé qaund il est seul, une séparation ruinerait à coup sûr le peu d'image positive qu'il a de lui-même.
Pour le moment, j'essaie donc d'être bien envers et contre tout pour ma famille. Comme je commence enfin à avoir une vie sociale ici, ça aide sacrément !

Pour changer de sujte... on récupère les 3 enfants en fin d'après-midi... je ne sais pas comment ça va se passer ce soit tellement ils auront à raconter de leur colo !!! Je me prépare à une belle cacophonie, chacun trouvera sans doute que ce qu'il/elle a à raconter valant plus le coup d'être entendu que ce vont vouloir dire les 2 autres ...