Dis blabla33... 33, c'est pour la Gironde ? Si c'est le cas, la copine qui a eu beaucoup de mal à se faire à cette nouvelle fait partie de l'asso jumeaux et + 33. Ca t'aiderait si je te mettais en contact avec elle ?
Ma petite histoire perso: j'ai eu beaucoup de mal à avoir mes enfants. Parcours insémination pour les 3. Pour ma 1ère, le désespoir avait fini par me gagner. Après la 4ème IA (et plusieurs années de traitement ), j'ai eu ce que je croyais être mes règles. J'ai été désespérée. Du coup, je voualis tout abandonner. Au bout de 2 semaines, quelques signes m'ont mis la puce à l'oreille. J'ai fait un test de grossesse. Positif.... le test... pas moi ! Moi, j'étais tellement usée par les déceptions que je ne ressentais aucune joie. Je souhaitais faire une fausse couche. Plus de force, plus de désir de bébé. Mais, dans le même temps, je me ménageais; m'interdisant par exemple les efforts du déménagement, m'interdisant de faire de la route pour aller à un baptême. Tout le monde continuait à se réjouir, et moi toujours pas. Là dessus, vient l'écho. Et là, mes doutes, mon désespoir, tout s'est envolé.
Quand ma fille a eu 12 mois, on a repris les démarches pour l'IA. Et puis, ma mini-miss nous a montré qu'elle avait du caractère. On a commencé progressivement à avoir droit aux bonnes groooooosses colère. Pour les IA, je ne me sentais pas du tout épaulée par mon mari. Lui, il vivait ça de loin. Ca a commencé à peser sur notre couple. Un jour... c'était pour mes 34 ans (super l'anniversaire !), on a eu une très très grosse dispute. Il a fini par me dire que ce n'était pas la peine d'avoir d'autre enfant parce qu'on ne savait pas gérer la 1ère... sauf que c'était sa période d'opposition et que pour lui, un enfant c'est mignon, ça sourit...
On a fait une petite pause dans les IA et finalement, 3 mois plus tard, il était OK pour recommencer. Ca a fonctionné et nous avons eu 2 magnifiques petits garçons.
Lors d'une autre grosse crise, il y a 3 ans, il m'a sorti "tu vois, je t'avais bien dit qu'après S. il n'en fallait pas d'autes !!!"
Là, ma colère était énorme, gigantesque. Aujourd'hui encore, je lui enveux terriblement. Notre vie de couple frôle régulièrement l'explosion (comme ce week-end par exemple)... Mais si S. n'avait pas eu de petits frères, si elle était restée "toute seule", notre vie aurait-elle été meilleure ? Non ! Les problèmes ne viennent pas de l'arrivée des jujus même si on ne peux pas nier que ça chamboule. Les problèmes sont inhérents à notre couple. Ca serait trop facile de tout mettre sur le dos de cette grossesse.
Bref, tout ça pour dire qu'une grossesse peut être désirée et finalement compliquée à assumer. On peut avoir peur de ne pas y arriver. C'est normal !
Mais après, il faut être sûre de ses choix pour ne pas se traîner une terrible culpabilité par la suite. Culpablité de ne pas avoir mené cette grossesse à son terme alors qu'on la désirait ou culpabilité d'avoir mis au monde des enfants malgré soi. Il faut arriver à être en paix avec soi-même car la culpabilité est un sacré boulet (un peu comme la grosse boule de poussière dans la pub swif****, elle revient toujours... )
Même si mon couple est sur la corde raide, même si mes enfants me font parfois (souvent) exploser, même s'il m'arrive d'avoir envie de fuir la maison pour un endroit calme... et bien je n'ai pas de culpabilité là-dessus. La seule que je peux parfois resentir, c'est de m'être mariée... ce qui est en soi stupide car alors ces enfants que j'aime par-dessus tout n'auraient jamais vu le jour... !