Je suis une "apatride"
Je connais bien pour l'avoir subi (et le subir encore) le patriotisme régional exacerbé
Je suis née dans les Ardennes, puis à 16 ans, on est partie à Reims (Marne, le département d'à coté), pas loin mais déjà, on n'était plus chez nous et les autochtones nous le faisaient bien sentir (nous étions des bouseux
). Mes parents attendaient la retraite avec impatience pour rentrer "chez eux"...
Moi, j'en suis partie dès que possible sous prétexte de suivre des études, à Dijon puis à Pau.
J'habite toujours Pau (les environs), j'y suis depuis 2001 soit 10 ans mais je suis toujours "du nord". On l'entend quand je parle, je ne peux pas me cacher
Heureusement, j'ai eu le bon gout de prendre un autochtone comme conjoint, je trouve donc grâce (partiellement) aux yeux de certains... Et mes enfants sont béarnais, ils disent "avé" au lieu d'"avec", preuve de l'intégration de la 2e génération
Bref, maintenant, j'en plaisante mais il faut savoir que ça peut etre difficile à vivre, qu'on nous répète à longueur de temps qu'on n'est "pas d'ici". Surtout quand il s'agit de s'intégrer dans une communauté + restreinte (genre petit village comme là où j'habite). Je pense que sans Eric, je ne serais pas au point où j'en suis au niveau intégration...
Pour l'aspect logistique, je ne peux pas trop aider. Moi, j'ai migré pour les études puis pour le travail, à l'époque où j'étais + jeune et sans attache. Donc forcément, c'était facile, tout ce que je possédais tenait dans ma 205
Je chargeais la voiture et je partais
Sans boulot, je ne serais pas partie, c'est sur ! Car une fois sur place, on ne connait personne et on ne peut compter que sur soi meme.
Bon courage pour votre nouvelle vie.
LN