c'est clair que même ici où mon grand va sur ses 11 ans, il n'a pas les mêmes réactions que son cadet qui va sur ses 7 ans. Il est plus arrogant, plus maladroit dans ses gestes de tendresse,etc...

Tu sais que le mensonge est le passage obligé dans la construction identitaire. La période d'adolescence étant une période de grande construction, le mensonge fait partie des joies à subir    pas le choix.
A l'inverse, il serait très inquiétant de rencontrer un jeune (enfant ou ado) qui ne sait pas mentir. Cela pourrait laisser supposer (je prends beaucoup beaucoup de précautions pour ne pas attirer les conclusions hâtives de certaines) une difficulté à penser par soi même.
Me suis-tu ?

Donc pas glop certes mais rassurant qq part.

Les conseils donnés par F Bak lors d'une émission TV: surtout ne pas lui retirer notre confiance, ça serait très destructeur pour lui. Il est normal qu'il mente, il est normal qu'il teste son pouvoir sur les autres. Il a besoin de nous, de notre confiance pour grandir. A nous à résister (pas facile, je sais) et à lui rabâcher (très chiant cette impression de ne pas être entendu).

Je suis convaincue que tous les rabâchages que nous effectuons sur nos ado, cette impression que tout ce qui était acquis dans l'enfance s'est perdue dans l'adolescence, n'est et ne reste qu'une impression. A discuter avec des mamans de jeunes adultes, elles sont stupéfaites de retrouver dans leur progéniture ce qu'elles pensaient perdu.

Essaies de discuter au calme, tête froide (je comprends ta colère, chez moi la tolérance est de zéro pour le mensonge mais ils me mentent quand même    ), de lui faire comprendre que tu as besoin de te sentir en confiance avec lui pour pouvoir continuer, que s'il ment trop tu vas devenir méfiante, etc..
Se met-il une pression particulière sur l'école ? Peur de l'échec ?

Si je me réfère à ma propre adolescence, période durant laquelle je mentais beaucoup, il me semble important que l'adulte montre qu'il n'est pas dupe.

Pour ma part, ma mère gobait à peu près tout, et avec le recul, je pense que ça me donnait un sentiment de dépit, de manque de confiance en elle : "mais comment peut-elle être si c*n à me croire ?  "
(ma mère est une vraie naïve ; il m'est arrivé beaucoup plus tard de lui raconter des trucs : elle tombait des nues !  )

La pression, je crois que c'est moi qui la lui donne... J'ai tellement peut qu'il se plante et soit malheureux... Je culpabilise à fond car je sais, je sens, que je le délaisse depuis la naissance des titis... Régulièrement, en général quand ça va mal, lui comme moi, je lui dit que je l'aime toujours autant, j'essaye de le rassurer, mais rien n'y fait. Il me disait hier qu'il mentait de peur de se faire disputer... Comment alors le remettre en confiance? Je suis parfois très méchante verbalement, et cela ne va pas arranger la situation... Je sais pertinemment que le blesser ne servira à rien, mais j'ai l'impression de ne pas arriver à le toucher autrement... Je ne voudrais pas qu'il se renferme sur lui-même, sachant qu'à l'école, il ne la ramène pas et s'écrase devant les autres... Confiance en soi, confiance en lui, confiance en moi.... Ouh là, que tout cela est compliqué....

Gérer mon stress et mon caractère chaud bouillonnant serait déjà un grand pas je crois... le démarrage au quart de tour, ça me connait dès qu'il y a un pet de travers...
S'il se plante, je crois que je serais plus malheureuse que lui... Ça serait un échec pour moi... et la vie est déjà tellement difficile... Je sais, il n'a que 10 ans, alors passer une année de plus ou de moins à l'école... c'est pas si grave après tout... mais je n'arrive pas à lâcher du lest...
Côté moment privilégié, on essaye avec zhom d'aménager des activités sans les petits, pareil avec sa soeur de bientôt 8 ans, mais ces moments sont rares...
Côté responsabilisation, on essaye aussi. Il y a tout juste un an, il a voulu un chat... j'ai fait des pieds et des mains auprès du papa pour qu'il cède... depuis un an, c'est moi qui nourrit et câline le chat... sauf si je lui demande expressément... On avait pourtant mis les points sur les i en lui disant que ce serait SON chat... rien à faire... Il faut demander, demander et encore demander... Le pauvre matou serait mort de faim si je n'intervenais pas... Je sais, 10 ans, il est encore petit... mais comment le responsabiliser.... Je ne cesse de lui répéter qu'à l'école ce n'est pas pour moi qu'il travaille, mais pour lui... Il a des projets plein la tête, on les encourage à notre niveau... alors j'avoue que lorsqu'il m'a dit qu'il me mentait quasiment tout le temps, les bras m'en sont tombés... je me dis que je ne vaux rien en tant que maman, que s'il n'a pas confiance en moi et qu'il me craint, je n'ai vraiment pas réussi...

Je me suis mal exprimée quant à ma vision de l'échec scolaire. J'ai tout simplement peur de le voir malheureux, renfermé sur lui-même et pas seulement à l'école. C'est un doux rêveur, qui ne se rebelle jamais avec les autres (et encore moins avec son dragon de soeur...).Je lui dit pourtant souvent d'essayer de s'imposer, de ne pas se laisser faire...
Il est certain que si mes enfants deviennent des adultes épanouis et bien dans leurs baskets, ce sera le plus beau cadeau qu'il me sera offert... et puis 4 gamins à gérer, effectivement, d'ici quelques années...
B. du haut de ses 10 ans reste très demandeur de câlin, de bisous, ce qui me rassure... il ne me deteste pas... Mais je ne comprends pas le fait qu'il me mente.... Me craint-il si fort?
Grande première ce matin, suite à tes conseils, je l'ai envoyé à la boulangerie avant de partir au boulot.... Il était tout surpris (la boulangerie est quand même à l'autre bout du village..) et tout content en revenant... Idem, son père prépare la sono pour une manifestation aujourd'hui et l'a emmené avec lui... Il est tout fier...Un travail de grand !
Je ne suis pas du genre à me laisser aller mais là, sur ce forum, j'en avais besoin... ne sachant pas comment aborder le problème... Merci beaucoup...

P'tite Lilli, tu pourrais te reconvertir
C'est très instructif ce forum!
Je trouve qu'en grandissant et en prenant de l'autonomie, la gestion du quotidien devient plus facile.
Mercredi dernier pour la première fois les gamins ont fait un jeu de société à 4.  Je n'y ai d'abord pas cru car ce jeu est à partir de 8 ans mais aidés des 2 grands les jumeaux ont vite compris.  Il y ont joué 3/4 d'heure ... 

Ca n'arrive pas ici les jeux de société à 4 
Je pense qu'il y a trop d'écart entre Les petits et Gabriel.

Ce qu'ils font à 4 c'est plutôt cache-cache, se courir après, à colin-maillard .... Bref, des jeux qui font du bruit