Pour revenir au sujet de départ:
Je pense que la société exige plus de l'école: employeurs, parents, ont besoin que chaque enfant, adulte en devenir,  arrive à la fin de la 3ème a minima (le mot "plus= +" :  par rapport aux années 70-80 par exemple).
Du coup, quand "ça ne marche pas", en trouver la cause pour la résoudre ou la contourner est devenu important.
Même si seule l'obligation de moyen est inscrite au programme, la hiérarchie scolaire s'oriente de plus en plus vers une obligation de résultat. Et pas mal de parents aussi  .

J'ai eu des copines qui travaillaient très lentement en primaire. Elles étaient comme ça et puis c'est tout. Les "(archi de chez archi) nuls en orthographe" , soit ils allaient faire un travail manuel soit ils allaient avoir une secrétaire  , pô une catastrophe.
Actuellement, cela ne se fait plus.

Une fois cela dit:
Il me parait capital que les enfants qui ont un handicap, quel qu'il soit, soient pris en charge le plus tôt possible, pour leur laisser un maximum de temps pour pouvoir passer outre ou compenser, et cela en profitant au maximum de la plasticité neurologique, qui diminue avec le temps.

Quand il faut 1 voire 2 ans pour un RDV auprès d'un neuropédiatre;
Quand il en faut 0,5 ou 1 pour un bilan de psychomotricité ou d'ergothérapie en structures type CAMSP ou CMP (en libéral, cela peut aller plus vite, mais à 200€ le bilan et 40€ le RDV... tout le monde ne peut pas)... sans parler de la mise en route des RDV derrière;
Quand la majorité des CAMSP ont une vision psychanalytique des troubles du comportement, faisant d'abord une psychanalyse à la mère avant de s'occuper de l'enfant ...

Il y a encore du boulot.

Bah moi je trouve ça bien (pas pour faire culpabiliser les parents mères ) mais parce que dans certains cas c'est vraiment plutôt les parents le problème 
Rien qu'actuellement j'ai un enfant dans ma classe qui ne va pas bien (il ne travaille pas, traine, ne veut pas suivre le rythme d'un groupe classe, n'en fait qu'à sa tête) bref tant de symptômes qui disent haut et fort qu'il n'est pas bien. Au début j'ai essayé de trouver (avec la mère, le père n'ayant pas la garde du tout) d'où pouvait venir ce mal-être et essayé de trouver des solutions (la mère ne veut plus l'emmener au cmp car elle trouve qu'ils ne répondent pas de manière adaptée aux difficultés de son enfant) La mère pense que c'est à cause du père (voir que c'est génétique ou familial car père et grand mère seraient également brouillon dans leur organisation et rien n'est jamais fait en temps et en heure)
Mais plus j'y pense et plus je me dis que si elle même allait bien (elle a l'air de trainer des valises, on a envie de la secouer pour qu'elle reprenne sa vie en main, qu'elle positive, qu'elle aille de l'avant plutôt que de vivre sur des regrets de vie de couple ratée ou je ne sais quoi) ça irait mieux pour le gosse. Pour moi c'est comme s'il ne se permettait pas d'être heureux puisque sa mère ne l'est pas  Ou comme s'il n'avait pas envie de grandir (apprendre) car il a déjà compris qu'on y perdait en insouciance

Alors comme déjà , souvent les parents sont réticents pour emmener leurs enfants voir un psy, imaginez si on leur conseillait d'aller en voir un pour eux  donc finalement qu'ils aient droit à leur p'tite thérapie quand ils y emmènent leurs enfants, c'est plutôt une bonne idée  mais apparemment au cmp par chez moi , ça fonctionne pas comme ça  (doit pas avoir de psy  )

Il me semble qu'il est important de faire attention à tous ces petits ou grands handicaps dans les apprentissages scolaires dès qu'ils apparaissent, quel que soit l'âge. Qu'il est primordial que les enseignants en fassent part aux parents et qu'ils leur proposent un contact avec le psy sco. Ben oui, à part l'orthophoniste, on n'a le droit de rien proposer aux parents que le psy sco  . Encore faut-il que le psy sco existe encore sur le secteur  .

Ce qui serait bien, ce serait que les enseignants soient formés réellement à la difficulté, j'aurais aimé qu'à l'IUFM on me dise ce qu'est une dyslexie, une dyspraxie, une dys***... J'aurais aimé qu'on m'explique ce qu'est un enfant précoce, et comment l'aider au quotidien dans la classe. Ah mais non, ça ne faisait pas partie des programmes. "Vous êtes là pour faire de la pédagogie, pas de la psychologie", voilà ce qu'on m'a répondu. "Ici, on vous donne les billes pour créer des séquences d'apprentissage adaptées à tous"   Ben oui, on nous apprend à différentier, mais on ne nous dit pas quelles sont les difficultés réelles de nos élèves. A nous de les découvrir... juste un peu de temps perdu... et d'incompétence qui en découle (du moins c'était mon sentiment devant les difficultés de certains, dys*** ou précoces ou ou ou...) !

Manque de formation, manque d'interlocuteurs depuis la dislocation des RASED... on fait comment Ben on fait comme on peut !

Val, pour revenir sur ta remarque concernant les enfants doués : effectivement, faire tester un enfant pour qui tout va bien n'a pas vraiment de sens, sinon de rassurer ses parents, mais tu fais la différence semble-t-il entre un enfant qui roule très bien et un enfant précoce... mais justement, comment faire la différence, si ce n'est en faisant passer ces tests Un enfant surdoué, ce n'est pas écrit sur son front !

Et cela fait maintenant partie des prérogatives de l'EN d'adapter l'enseignement aux particularités de ces enfants-là (depuis mai 2011  ). Je suis curieuse de savoir quels sont les enseignants à qui on a expliqué comment appliquer cette directive  .

ok, même ça on n'a pas le droit 
Je ne sais pas si je l'ai déjà fait, mais je sais que ça se fait ! Ca te choque

Moi aussi 

Morgane il est peut être un peu trop tôt pour t'inquiéter quand à sa scolarité, même si tu remarques des choses dès maintenant. Je trouve ça bien d'observer son enfant très tôt. Pour ce qui est de l'école on ne sait pas trop comment elle va réagir, quel sera le contexte etc.  La préparation à l'école primaire passe par 3 ou 4 de maternelle. C'est dire que l'enfant a le temps d'évoluer. Après c'est sûr qu'il a besoin de notre aide.

Pour mon grand je savais qu'il était différent, mais n'avais pas vraiment idée comment ça allait se goupiller à l'école, quelle forme les soucis allaient prendre.  Bon ben maintenant je sais beaucoup mieux et on est en passe de régler la situation définitivement avec ses maîtresses. Le primaire c'est l'année prochaine, c'est d'autres aventures qui nous attendent. 

J'ai aussi envie de dire que si elle se sent bien dans ses basquettes, que vous la soutenez, pour l'instant pas d'inquiètude.

En revanche si c'est une question que tu la penses particulière et que tu aimerais en savoir plus, on peut se tourner vers des psy spécialisés qui font passer des tests. Mais certaines choses découragent comme le décrit Léna : le coût, le fait de trouver la ou les bonnes personnes, la bonne démarche etc. Et puis l'âge, il est conseillé d'attendre les 6 ans. Je sais c'est long...

En attendant il y a de bonnes lectures sur toutes ces questions qui pourraient t'orienter.

Non non ça ne me choque pas; je le fais aussi sans être directive (avec les formes comme Léna) car j'ai eu droit au "votre enfant a des problèmes, il faut lui faire faire un bilan!" de la part d'une maitresse de mon ainé  la même année où le psy sco m'avait informé de notre non droit à conseiller l'orthophoniste 

Ok je ne suis pas enseignante mais j'imagine que tout est une question de formes. Et puis il y a les discussions officielles et les informelles... non?