Bon, j'ai pas lu les 46 pages précédentes, ne m'en voulez pas, je suis une femme qui a choisi de s'épanouir au travail
Où je suis actuellement
J'ai regardé (vive internet, car à l'heure des Maternelles, je travaille) l'émission sur France 5 avec Mme Badinter et force est de constater que je suis d'accord avec bcp de ses propos. Néanmoins, je n'ai pas lu son livre, donc j'imagine qu'il y a des aspects qu'elle n'a pas abordé dans l'émission et avec lesquels je serais peut etre en désaccord.
Les points qui m'ont plu :
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l'indépendance de la femme grace à son travail. C'est un de mes crédos !! En cas de séparation d'avoir mon conjoint, je veux pouvoir gagner de quoi élever mes enfants décemment sans avoir à quémander de l'aide à la société ou à ma famille. J'en serais trop honteuse. Travailler est une force, une chance et j'espère transmettre cette valeur à mes enfants.
Cela nécessite bien sur de confier mes enfants 5 jours par semaine à Nounou, qui s'en occupe très bien, et meme certainement mieux que moi, elle a largement + de patience. C'est un métier, après tout
Toutes les femmes au foyer le disent
Et ils iront certainement en TPS à la rentrée (ils auront 2 ans et 8 mois). Ca coute moins cher que la nounou
(--> volontairement provocateur, mais en fait, c'est une boutade !!)
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la nécessité pour la femme de rester une femme, qui sort avec ses copines, a une vie sociale, fait du sport, bref qui a plusieurs centres d'intérêt dans sa vie, pas uniquement ses enfants. Je pense qu'on est plus équilibré quand on ne met pas "tous ses oeufs dans le meme panier". Ainsi, quand un domaine ne va pas bien, un autre sert d'échappatoire salvateur. Je prends mon exemple : au début, j'étais seule à la maison avec mes enfants, sans aide, sans moyen de souffler un peu. J'ai détesté, je faisais un gros rejet, j'ai cru devenir folle
Une fois que j'ai pu reprendre le travail, j'ai été mieux. Depuis, alternativement, ces 2 centres d'intérêt se disputent la 1ere place. A un moment donné, je suis heureuse d'être au bureau (intérêt du travail, relations avec les collègues) et à un autre, je suis contente d'être en congés à la maison, de sortir avec les enfants, de découvrir leurs nouveaux apprentissages (merci nounou, je n'en aurais pas la patience tous les jours !!!)
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l'obligation d'etre une "bonne mère". Combien de fois aie je entendu (et meme encore) que telle chose est "meilleure" pour eux ?? Il y a donc une seule façon de faire ?? une seule voie respectable d'élever ses enfants ? Si je donne le sein, je suis meilleure que celle qui donne le bib ? Si je donne des petits pots, je suis mauvaise ? Si j'utilise des couches jetables, je suis indigne ? Je pense etre une mère "suffisamment bonne", avec mes défauts et mes qualités, il faut m'accepter comme cela, c'est valable pour mes enfants.
Moi, je m'interroge sur les futurs adultes que feront ces enfants de mères "parfaites" : comment réussir à satisfaire ses parents quand on sait qu'ils sont parfaits ? Ne risquent ils pas de se sentir inférieurs ? (ma pensée n'est pas très claire, mais j'espère que vous comprenez mon propos)
L'allaitement entre dans cette partie mais je le mets à part car il est très sujet à polémique. Maintenant, pour etre une bonne mère dans notre société, il faut allaiter. Certaines font un choix différent, pour des raisons qui sont les leurs et que personne ne peut juger. Ces mères sont elles mauvaises pour autant ? Handicapent elles leurs enfants ? Ne vaut il mieux pas un biberon donné par une mère sereine (car elle a pu par exemple confier le bib précédent à mamie et prendre un peu de temps pour elle) plutot que le sein donné par une mère épuisée au bout du rouleau ?? Bref, chacun s'adapte en fonction de ses possibilités, de ses envies et une personne extérieure n'a pas à porter de jugement. C'est bien là le principal message de Mme Badinter.
Je la trouve cependant assez virulente à l'égard des mères qui pratiquent l'allaitement longue durée. Meme si j'ai du mal aussi avec cette idée (je m'interroge tout comme elle sur le psychisme des enfants en période d'Oedipe qui sont encore au sein), j'estime que c'est une question personnelle, tout comme l'allaitement des nouveaux nés, dont il appartient à la mère d'en décider. Mais personnellement, je ne le ferais pas (j'en avais déjà marre au bout de 3 mois
).
En résumé : tolérance et libre choix
Et déculpabilisons (pour celles qui ne sont pas parfaites, qui le savent et qui vivent avec
)
LN
PS : ceci est mon opinion et mes propos ne jugent personne.