Ca a commencé lorsqu'il avait 7mois et demie.
On a mis ça sur le compte des angoisses de séparation.
Beaucoup de consolation et ça a commencé à s'atténuer.
Puis, il a commencé à faire des terreurs je dirai 3 semaines après le "premier épisode" donc on le console, on le rassure mais rien n'y faisait.
Je l'ai emmené voir un homéopathe et là super top. Le traitement l'aide à surmonter ses angoisses, il arrive même à dormir sans mourir de trouille en plein milieu.
Et hop, ça recommence un mois après. Là on se dit que ce sont les dents. On prend notre mal en patience et surtout le sien. C'est affreux de le voir comme ça, si mal.
Là les dents sont sorties, aucune autre en préparation mais il angoisse toujours autant sinon pire.
Une nuit on a même cru devoir l'emmené aux urgences. Il hurle, on le prend mais il nous repousse avec ses bras. On regarde puis change la couche au cas où mais rien. On lui prend la température mais il est apyrétique. On se rappelle ensuite qu'il avait vomit son bib du soir donc on lui apporte quelque chose pensant que c'était une grosssssssse faim mais rien. Il hurlait de plus en plus. On a cru qu'il avait du manger quelque chose et que "ça ne passait pas". Je commence à m'habiller et pendant ce temps, Laurent l'assoit dans le lit et le balance d'avant en arrière un peu comme pour le bercer et là, bingo, il s'est calmé en 20 secondes.
Des épisodes comme celui ci on a en de plus en plus souvent.
Si le prendre dans nos bras ne l'apaise plus alors comment faire pour qu'il s'apaise???
J'ai passé en revue l'année écoulée.
Je vous la résume en vous mettant tout ce qui pourrait le perturber.
Naissance par césarienne programmée, assez traumatisante pour un bébé: couveuse, oxygène, perf' et j'en passe. Puis après un essai de prise au sein concluante, il rentre à la maison. Il est seul avec Laurent et moi pendant 3 semaines. Puis les filles rentrent à la maison du coup on change de rythme et tout devient plus rythmé pour qu'on survive. On lui consacre du coup moins de temps qu'avant. Il s'est montré très vite à la recherche de son indépendance. Il a tenu très tôt son biberon du coup lors des repas je tenais ceux des filles et le laissait gérer seul. Ensuite, il pleure très peu cet enfant. Jamais il ne se plaint et lorsque les filles avaient eu du mal à ce qu'on les laisse seules, on le montait dans sa chambre ou le descendait dans le salon en dernier. Les filles ne pleuraient pas et lui ne se plaignait de rien. Puis les filles ont réussi à gérer leur angoisse lorsque je partais et j?ai repris mon « roulement » pour que cela ne soit pas toujours le même bébé en premier ou en dernier. Je vais reprendre le boulot en janvier, le 8. Nous avons commencé la crèche pour les habituer doucement. Ils y vont 4h une fois par semaine. Ils y sont allés trois fois après les petites séances d?adaptation qui se sont très bien déroulées. La dernière fut une catastrophe, elles ont laissé hurler les trois bébés dans leur chambre et n?ont compris que le soir lorsque je les ai récupéré qu?elles n?avaient pas donnée les doudous et tétines pour leur sieste. Ils n?avaient pas dormi depuis le matin 11h !
Dernièrement, il commence à marcher seul, il galope toute la journée et en est très fier.
Au niveau des rituels, c?est tous les jours la même chose. On joue après le gouter, on chante, danse etc puis ils prennent leur biberon tranquillement, on raconte une histoire ou si ils s?en fichent on fait des séances câlins avec le papa, puis on les couche avec une petite musique. Tristan a une veilleuse. On le rassure et on lui dit qu?on sera toujours là qu?il y a l?appareil pour écouter si il y a un soucis, qu?on est en bas et qu?on mange. On lui dit aussi qu?on l?aime très fort.
La journée, les siestes se passent nickel, c?est vraiment que la nuit mais en même temps j?ai beaucoup de mal à m?endormir moi aussi? Je lui ai peut-être transmis mes angoisses.
Au niveau organisation, il réveille trop souvent les filles. Elles aiment dormir dans le noir et les soirs où sa veilleuse ne suffit pas, on le transfère dans notre chambre (dans le lit parapluie) où on allume une petite lampe. Il s?endort plutôt facilement. Cela permet de préserver le sommeil des filles qui sont de grandes dormeuses.
Est-ce que le fait que j?aurai préféré avoir deux enfants au lieu de trois peut jouer là-dessus et remonter maintenant chez Tristan ?
Le traumatisme de la naissance joue un rôle et si on rajoute le fait qu?il ait été pendant trois semaines traité comme un enfant unique puis traité en enfant multiple donne des arguments pour favoriser des angoisses. Il sait ce que c?est qu?être la seule préoccupation des parents, l?arrivée de ses s?urs a perturbé tout ça, ainsi que notre comportement. ?
Est-ce que le fait qu?il m?a rendu la vie plus facile en prenant son indépendance en tenant son biberon seul peut rajouter de l?eau à son moulin ? J?ai surement abusé, je ne l?ai peut-être pas assez pouponné.
La crèche c?est une grande étape aussi. Y?a de quoi avoir peur et vu qu?il ne se plaint jamais de rien la journée, ses angoisses remontent à la surface la nuit ?
Et la marche aussi. C?est pas une petite étape dans sa vie.
Qu?est ce qu?il faudrait qu?on fasse ?
Je suis complètement perdue. Laurent aussi.
Ca peut être les angoisses mais tout plein de petits évènements (marche, dents, crèche, alimentation?) s?ajoutent à son quotidien.
Je suis persuadée de ne pas y être pour rien dans ses angoisses. Il y a forcément quelque chose où j?ai foiré, moi, ou Laurent d?ailleurs.
Lorsqu?il angoisse je le prends dans mes bras, il se calme 99,99% du temps dans mes bras. Il s?agrippe à moi tout en tétouillant sa tétine. Je lui chuchote des mots doux. Il arrive que j?arrive à le reposer dans le lit et qu?il se rendorme mais c?est rare, aussitôt posé, aussitôt il hurle. J?ai déjà essayé de le tenir sans le prendre dans mes bars mais il hurle aussi et de plus en plus fort jusqu?à ce qu?on le prenne. Ca peut durer très longtemps. Du coup, je ne le refais pas et je le prends dans mes bras. Ces trois dernières semaines, il a dormi une nuit complète sans réveils, toutes les autres nuits ont été difficiles pour lui avec un créneau horaire critique qui reste toujours le même.
Logiquement avec tout ça, je devrai avoir une carte de membre aux copines de cogitation