Bon, comme le dit si bien le médecin, "2 pas en avant pour 1 pas en arrière". Aujourd'hui, j'ai un peu besoin de m'épancher. Nos pioupious n'ont plus progressé pendant plusieurs jours, et ont cumulé les petits soucis. Ces derniers jours ont été très durs. J'ai beaucoup pleuré, ça fait si mal de voir combien ils sont fatigués, et de ne rien pouvoir faire pour les soulager... La seule chose que l'on puisse faire est d'être près d'eux, de leur parler, de les câliner tendrement...
Joshua a attrapé une version apparemment bénigne de la grippe saisonnière (je me demande si ce n'est pas moi qui lui ai donné
). Il n'a pas eu de fièvre ni de symptôme particulier, mais il a plus que jamais besoin de son infant-flow, et quand les infirmières lui retirent pour lui faire prendre son bain, il peine à reprendre sa respiration. Depuis hier, il semble aller mieux. Il ouvre les yeux et fixe maman quand elle lui parle ou chante. Il attrape volontiers nos doigts, son carré de coton, et demande de plus en plus à téter. Comme c'est un peu difficile avec son respirateur, il se contente pour l'instant de sa tétine, ça le rassure, et il s'endort paisiblement quand papa ou maman garde une main sur sa tête. Avant-hier il a fait la "causette" avec papa pendant plus d'une heure, et hier, il a dormi profondément contre maman pendant 2 heures... On sent bien que notre présence lui fait du bien, mais on reste inquiets de constater qu'il évolue doucement. On perd un peu patience par moments, je sais que ce n'est pas bien, mais certains soirs, c'est trop douloureux de les laisser et de rentrer sans eux...
Solal a quitté sa couveuse pour un berceau. Il a pris son premier bain avec maman, et au bout de 3 jours, a tété avec plaisir le sein de maman. Un vrai bonheur, ses progrès étaient fulgurants. Mais du jour au lendemain il s'est mis à désaturer. Alors par précaution, les infirmières ont préféré le remettre nu pour surveiller son thorax, ce qui veut dire dans une couveuse, et lui ont remis une petite sonde nasale pour l'aider à respirer. Notre pioupiou a des soucis pour digérer, et certains de ses renvois sont impressionnants. Et il a la peau fragile et les fesses irritées. Du coup, il pleure beaucoup et se fatigue. Quand papa et maman s'occupent de lui pour ses soins ou le prennent dans leurs bras, il reste tout détendu et tout se passe bien. Il joue des marionnettes avec ses petites mains et est très réceptif. C'est au moment de partir qu'il s'énerve, il doit le sentir. On a l'impression qu'il s'endort quand on garde une main près de lui ou lui donne le doigt à téter, mais sitôt les mains hors de la couveuse, il s'agite et rouspète. Il a bien compris le truc! Ça nous déchire le coeur chaque fois, il va falloir qu'on apprenne à se blinder avec leur papa. Avant-hier il a fait 2,5h de peau à peau avec maman, et hier, papa lui a donné 36ml de lait à la paille, il les a englouti! C'est bon signe.
D'après leur médecin, nous devrions désormais les ramener à la maison d'ici 15 jours, mais on a bien du mal à y croire. Nos petits loulous sont encore bien fragiles. Les infirmières, très gentilles, essaient de nous rassurer en nous disant que le déclic peut se faire du jour au lendemain, et qu'ils vont progresser très vite d'un seul coup. Et elles nous répètent chaque fois combien ils sont beaux! On s'accroche à cette idée, même si cela fait 15 jours maintenant qu'on nous dit la même chose... On essaie de tenir le coup, pour eux, ils ont besoin de nous, et on restera patients tant qu'il le faudra.
La nuit, je rêve de plus en plus de "l'après", j'essaie de me projeter à noël, déjà, d'imaginer leurs premiers éclats de rires ou gazouillis, des moments du bain (ils adorent ça tous les deux). Je me dis que tout bientôt je pourrai les serrer fort dans mes bras et leur montrer combien je les aime.
Et la journée, j'attends le soir pour les retrouver, pour les cajoler. Ils me manquent terriblement dès que je ne suis plus avec eux, et je garde le coeur serré...
Voilà, j'espère revenir avec de meilleures nouvelles ces prochains jours.
Merci à toutes celles qui me liront