Tetelle, suis pas sûre que nos discussions t'ouvrent les yeux, étant nous mêmes dans le brouillard 



vas y, développe, on fera le tri 



je n'ai certes pas fait de grosses erreurs dans le passé, je ne comprends donc pas ce besoin de faire cette quête... Attention, je n'agresse ni ne critique, c'est réellement de l'incompréhension 
26 ans après, je suis toujours très amoureuse de mon mari. Ma vie familiale s'est équilibrée, on a notre petit confort matériel...
Je m'éclate dans mon boulot mais j'ai envie d'en changer. Si on pouvait me certifier de pouvoir continuer avec une option quiétude, je resterais sans soucis. Mais c'est impossible 
 Je ne vois donc pas quel choix j'aurais à remettre en question 

Les choix du passé ont été faits dans le passé parce que c'était l'instant T non? si tu avais su où ça te projetterait, tu ne les aurais pas choisis ainsi.
Et où en serais-tu maintenant? A te questionner sur les choix du passé qui t'ont mené ailleurs 
Tu me suis? tu sais le dicton "si jeunesse savait, si vieillesse pouvait" 

Je pense qu'on évolue, nous, dans notre moi profond. Nous ne sommes pas la même personne qu'il y a 10 ou 20 ans forcément. Notre façon de percevoir notre environnement évolue avec nous. Ce qui nous convenait il y 10 ou 20 ans ne nous convient plus.

Et ne pas oublier qu'on vit une époque qui permet le changement de presque tout à presque toute heure. On change de maison, de voiture, de mari. On change notre environnement matériel mais affectif aussi. Une maison, c'est quand même une partie de nous mêmes, on la personnalise, on la met à notre image. Donc pourquoi ne pas changer de vie? ou du moins la moduler, la faire évoluer.

Si j'en reviens à ma petite personne, il y a 20 ans, je voulais aider les gens, leur apporter réconfort et assistance. Maintenant, je ne peux plus, je ne veux plus, j'ai plus envie. Peut être parce que je vieillis? parce que je sature? parce que je me projette? Une copine psy m'a dit il y a quelques temps: attention, ça sent le burn out... Qui? Moi? 

Et dans le couple quand un veut changer de maison et l'autre changerait bien de conjoint, ça se complique !!! 
On n'a pas les clés de l'avenir... et c'est tant mieux ! Qui sait comment nous vivrions les événements si, tout en connaissant l'issue, on se plantait quand même ... ! 
Moi, ce qui me plombe prodigieusement, c'est ma vie de couple. Et toujours rien à l'horizon de positif. Mais voilà, j'ai des semelles de plomb, je n'avance pas, je n'arrive pas à faire le moindre pas vers une prise de décision. Engluée, bloquée, tétanisée, je ne sais pas. Et nous n'avons toujours pas parlé donc impossible de se situer.
Lui ? Il  regarde les annonces immobilières, découpe celles qui "lui parlent" et les colle dans un cahier...  Je n'en peux plus. Je suis nommée sur une nouvelle commune à compter de septembre "Bon, tu vas pouvoir visiter un peu et nous dire si c'est bien pour notre future maison ..." Nooooooooon !!! Je n'en peux plus d'entendre parler de future maison et il le sait ! Merd***... mais qu'estce que ça changera ? Rien ! Ce ne sont pas trois briques tout juste scellées qui vont faire qu'on sera un couple neuf ! Et puis cette maison-ci, c'est lui qui l'a choisie, c'est pour lui qu'on a déménagé. Nous, nous étions bien dans la maison précédente ! On s'y plaisait. Comme je le lui ai dit "Mais si on déménage encore une fois, ça ne sera encore pas satisfaisant pour toi. Tu trouveras encore quelque chose qui n'ira pas. " On ne va pas déménager tous les 4 ou 5 ans. Moi je veux une vie calme et stable. Une vie paisible dans laquelle je me sentirai en sécurité et je pourrai m'épanouir. P'tite Lili, cette sécurité affective, je te l'envie !
Pour le moment, je me sens chaque jour un peu moins bien, un peu plus éloignée de ce dont j'ai besoin. 

Sans doute le fait que rien n'ait encore été dit clairement. Monsieur fuit la discussion.
Et puis sans doute la trouille de faire face à une situation nouvelle dans une région où je n'ai pas d'attaches. Je commence à avoir des connaissances mais ici je me sens souvent seule malgré tout. Ca fait 6 ans que nous sommes ici mais je ne m'y sens toujours pas à l'aise, je suis comme perdue.
Et puis peut-être une peur totalement irrationnelle que ce soit un saut dans le vide absolu avec un enchaînement de chutes. C'est idiot, je le sais mais voilà, malgré le fait que nous n'ayons plus de vie de couple, que nous cohabitions, je me sens trop peu solide pour sauter le pas ainsi sans que ça ait été dit et parlé entre nous.
Je ne sais que trop qu'il me mettra sur le dos cette décision. Je ne me sens pas prête à me prendre ça dans la figure. Je veux qu'il endosse sa part de responsabilité dans notre échec.
Et pourtant, j'ai envie de me sentir vivre pleinement ce qui n'est pas le cas actuellement !
Si un preux chevalier m'entend ... 

en partie suite à trop de


Il arrive un jour où tu ne veux plus l'étouffer parce que tu en as déjà trop étouffer avant. Comme tu le dis à Flo "arrivera un moment où ce sera irrémédiable : tu devras" changer.

Je pars bosser le matin sans voir personne, ils dorment encore, en volant un bisou sans bruit à mon mari. Je caresse l'idée de pouvoir manger vers 13h30/14h. Je croise mes enfants vers 17H quand ils rentrent de l'école et avant que je ne reparte. Je rentre le soir, ils sont déjà couchés.
Ca, je n'en ai plus envie. Un des jums m'a fait une réflexion la semaine dernière "de toutes façons, ça fait 5 jours que je ne t'ai pas vu" 
J'ai levé le pied au boulot depuis qq années déjà, j'ai la chance de ne pouvoir travailler que 10 jours par mois, d'avoir des vacances à chaque période de vacances scolaires. C'est très agréable mais ça ne me suffit plus.
J'ai envie de plus de zénitude, de sérénité.
Et j'ai un boulot qui ne me l'apporte pas.
J'en ai assez de proposer mon épaule en guise de Kl**nex à des gens qui pourraient être mes parents et qui viennent de perdre leur fille de mon âge. Je ne peux plus. Peut être que je transpose...
J'en ai assez d'entendre pleurnicher sur un bout d'ongle perdu alors que d'autres mènent des combats pour survivre. Mais je ne suis pas là pour juger la valeur d'un malheur.
J'en ai assez de penser aux autres, j'ai envie de ne penser qu'à moi, de devenir l’égoïste que je n'ai jamais été...
Je ne me vois pas continuer ce chemin encore 20 ans, jusqu'à la retraite.
Je me dis que si j'ai des cartes à jouer, c’est maintenant, avant que je ne sois "trop âgée" ou avant que qq chose ne lâche 

elle a ? ans PL 

moi, je pense que c'est officiel, je suis en burning out. j'ai repris le boulot ce matin, et je me cache (ou pas) pour pleurer.

là ça va mieux, mais ce matin, j'ai vu une amie (une collègue), et j'ai vidé mon sac. et ce que je retire dans tout ça, c'est qu'elle m'a mis les yeux en face des trous, par des propos hyper réalistes, mais toujours bienveillants, rassurants, elle m'a confirmé que j'étais au fond du trou, mais que j'allais me resaisir, que ce que je croyais voir d'un point de vue négatif n'était qu'une vision tronquée de la réalité du fait d'un mal être qui est là depuis pas mal de temps, et qui m'envahit

que ma décision d'arrêter était la bonne, que j'allais enfin pouvoir me centrer sur moi, et reprendre, petit à petit, du poil de la bête

elle m'a parlé de mon gamin (pour lequel je me pose un tas de questions, sans réponses), elle m'a dit, sans le savoir, comment je me sentais, que les émotions que j'avais n'étaient pas les bonnes, qu'elles aussi étaient tronquées, que j'avais le sentiment d'être nulle, de ne rien réussir.

elle m'a dit ce que j'avais besoin d'entendre pour lâcher prise, reconnaître que je vais mal, que je m'autorise à aller mal, que c'était sain, mais que ça allait passer

je n'en suis pas revenue de voir à quel point elle me connaît..... c'est énorme d'avoir quelqu'un comme ça dans sa vie. C'est juste énorme.

elle est géniale ma copine, je ne la remercierai jamais assez de tout ce qu'elle m'a dit ce matin. Du coup, j'arrête pas de pleurer, mais je crois que sort ce qui n'est pas sorti depuis deux semaines.

mais comme je l'écris, j'en suis sure, ça va aller

ok...