Les conforter dans l'idée que tu te mêles de ce qui ne te regarde pas... Et puis de toute façon, c'est bien évidemment eux qui ont raison, nan mais on ne va pas se laisser emmerder non plus...
 


Oui, mais toi, tu n'as donné que quelques tapes... Et puis en plus,tu n'en donnes même plus . Et puis quand tu l'as fait, t'as bien dit que tu n'étais pas forcément très fière d'en être arrivé là, même si tu ne regrettes toujours pas, faute de ne pas pouvoir faire autrement...

Je me trompe ?

Il est super votre sujet...
il porte vraiment à réflechir.....
Mais qu'est-ce qu'on appelle "violence" au fond....car la violence à laquelle on pense est souvent la violence physique. Mais on oublie souvent la violence morale....
En tous cas, les deux sont destructrices qd elles sont utilisées à mauvais escient....
J'ai toujours été un partisan du respect sous toutes ses formes. Et ça, ça me convient mieux....
Autant les personnes qui frappent à tout va leurs enfants doivent etre "punies", autant les parents qui ne disent jamais rien à leurs enfants et qui leur laisse faire ce qu'il veulent (et qui font ainsi des enfants-rois) doivent l'etre aussi.
Je connais des adultes (qui ont été enfants-roi); tous ceux-là me font pitié aujourd'hui tellement ils sont devenus repliés sur eux-memes....
Alors appliquons des limites ds chaque sens....car c'est là la vraie problématique.....

Sylvain

PS: continuez le débat, il est passionnant....

Je garde cela pour la fin. Parce que là, forcément, cela me parle. Et cela fait mal...

Nous subissons tous tous les jours la violence ordinaire des autres. Le piéton qu'on ne laisse pas passé quand on est en voiture, la mémé qui double dans la queue chez le boucher, la voiture qui se gare devant ton garage...
J'ai même eu droit avec mon bidon de femme enceinte à un mec de 50 balais qui m'a carrément fait un croc en jambe faute de ne pas m'être suffisament poussée pour le laisser passer .
Et après .

Personnellement, avec ces petites violences de tous les jours, je joue l'exemplarité (en plus, avec mes rastas que j'ai actuellement, et mon look un peu bohème, ça joue sur le décalage et l'image inversée de qui c'est qu'est le plus "bien comme il faut"...)
Ah, ya des mémés qui mériteraient des coups de pieds au cul . Ben non, moi, je fais exprès de dire bien haut que oui, je cède volontier ma place, pis elle a l'air bien pressée la brave dame, il y a plein de monde qui l'attend chez elle...

Violence verbal . Peut-être, mais dans le registre de l'humour noir . Dans le second degré. Parce que tu me croiras ou pas, la mémé en question peut même te dire que oui, elle est hyper méga pressée, te bousculer encore un peu plus au passage, et surtout ne pas savoir te dire merci... Alors je le dis pour elle
Ah, oui, il y a des coups de pied au cul qui se perdent... N'empêche que j'aime imaginer que la mémé en question, la prochaine fois, elle ne m'oubliera pas, et pensera à dire merci. Ca, c'est mon pays de Bisounours à moi .

Et puis la violence enfantine... J'ai déjà expliqué les récréations que je passais à 7-8 ans, à regarder les fourmis, faute de ne pouvoir jouer avec les autres enfants. Là, j'en ai encore les larmes à l'oeil . Je t'assure, à l'époque, à part pleurer tous les soirs dans mon lit, des solutions pour être mieux dans mes pompes, j'en n'avais pas. Le besoin qu'avait certain môme de dominer leur monde . De faire la pluie et le beau temps . Aujourd'hui, tiens, j'ai toujours envie de les revoir, rien que pour leur montrer que moi, j'ai dépassé leur petite violence ordinaire. Et je ne suis pas une pouilleuse (ah, si, j'ai des rastas ).

Droit dans ces bottes, et pouvoir se regarder dans une glace... Putain ce que ça fait mal aussi .
Ben voilà, ma grossiéreté me rattrape . Promis je me reprend .

 
Je viens de lire ton parcours de soufre douleur aussi Franck . Oui, cela laisse des traces... Moi, il m'a appris à d'abord m'intéresser à l'autre, qui peut malgré tout être exceptionnel, avant de pleurer sur ce que je n'arrive pas à être.... (c'était une citation que j'ai mise ici : "quand on a le goùt des gens exceptionnels, ont fini par en rencontrer partout" de Mac Orlan).

Toujours pareil, je ne peux pas laisser passer...

dans la petite cité provinciale en bas de chez moi, un jour, il y a eu un mort, qui a fait les gros titres des feuilles de choux du coin.
Un jour, il y avait un père de famille, bien comme il faut.
Ce père de famille, parce que oui, P*tain, c'est un homme un vrai , et bien il avait un fusil de chasse.
Un jour, il a acheté une petite bécane à son fiston.
un jour, les 2 étaient en train de bricoler sur la bécane. Le père part dans le garage pour aller chercher un outil, il entend du bruit, son fils qui hurle. Il prend son fusil...
Un jour, il y avait rien qu'un petit malfrat, qu'avait juste envie d'une bécane.
Un jour, un môme de 16 ans est mort, parce qu'un père bien comme il faut à voulu protéger son fils...

Protéger son fils de quoi .
Vous en croisez tous les jours, vous, de la violence qui finit par faire des morts .
Généralement, quand tu as vraiment besoin de protéger ta famille, tu n'es pas là. Pas fou les psychopathes qui s'attaquent à plus fragile que soit : il s'attaque à des gens seuls !!!
La famille, dans sa maison, c'est rare quand elle est attaquée. Un cambriolage qui fini mal . Moi je fuie, je ne me défend pas... Et j'appelle la police (ie, je dis à la maîtresse qu'il y a un problème).

L'autodéfense, chez moi, c'est d'abord d'être sûr de soi et de son bon droit pour ne pas être embêté, et d'avertir si il y a problème...

Jamais je n'ai eu peur de circuler à 4 heures du matin du coté de belleville (20ème arrondissement de Paris). Jamais je ne me suis faite embêtée (ah, si, une fois, par des flics en mal de compagnie qui m'ont proposée assez lourdement de me raccompagner chez moi parce que je boitais après une entorse à la cheville ). Et puis de toute façon, je courre vite . (Sauf quand je boite ).

A +

Tes messages sont très émouvants Doudou ; ce fil va plus loin pour toi qu'une "simple" discu sur le pays des bisounours ou sur la violence, hein ....  

Comme quoi ... on en revient toujours au même .... nos vécus d'enfants (nos souffrances) nous font faire nos choix d'adultes dans l'éducation de nos enfants ....

Perso, si je croisais aujourd'hui les gosses qui m'ont fait souffrir avec leurs mots à propos de ma brûlure quand j'étais gamine, je leur cracherais à la gueule. Et oui, la violence est là aussi, dans l'utilisation des gros mots quand un mot simple ne suffit pas à exprimer toute la souffrance subie.

Pav, est-il besoin de préciser que je plussoie tes propos pour Paul ....  

Coucou,


Non, c'était à Pont Sainte Maxence, petite ville provinciale au bord de l'Oise, à 50 km de Paris.
Et non, c'est loin d'être une cité comme on en entend dans les journaux. Jamais rien à signaler, que des petites gens bien comme il faut, avec petit boulot et petit apparte dans des immeubles des années 50, à écouter Pernaut et le 20h sur TF*, et à penser qu'il y a des coups de pieds au cul qui se perdent .

Mais on est combien, à ce dire que si on s'attaque à sa famille, à ce que l'on tient le plus au monde, on est prêt à tuer . On est combien, à ne pas se remettre dans la réalité, à oublier qu'on ne tue pas pour un vol de bécane, lorsque ce n'est qu'un vol de bécane, et pas une attaque à main armé de son fiston .

On est combien, à dire que Z*dane, il n'avait pas à mettre un coup de boule face à une insulte et de la provocation bête et mêchante .


Et oui, c'est un sujet qui me tient à coeur. Parce que moult fois débattu, un verre à la main, avec des pôtes (les milieux que je fréquente son plutôt très masculin, et l'idée d'auto-défense est très masculine : un homme, un vrai ).
Et les post-adolescents que j'ai en classe sont pour beaucoup issus de milieu dure. Avec cette idée tenace que le premier qui cogne, c'est celui qui a raison .

A +

Euh, c'est loin d'etre une référence.....