J'ai quelques pages de retard, mais j'ai tout lu
Vos questionnements sur la réaction des enfants à la maison et à l'école m'ont fait pensé à une réflexion de ma maman il y a quelques années.
Ma mère était psychologue scolaire et elle discutait avec la maman d'un petit garçon. La maman disait à ma mère qu'elle avait de la chance (ma mère) qu'avec elle son fils se tenait toujours bien alors qu'à la maison c'était la galère, et qu'elle ne comprenait pas pourquoi.
Ma maman lui a répondu : "Ha mais vous savez, moi aussi je galère avec mes enfants à la maison !"
Et ça a rassuré cette brave dame
Avec l'Amoureux on en discutait (du coup), et on se dit que quand même c'est signe d'une certaine intelligence, c'est plutôt bon signe que l'enfant se tienne mieux à l'école qu'à la maison. Au moins c'est qu'il a compris comment se tenir en société. Chez soi, on fait un peu ce qu'on veut.
Par exemple, au boulot, je passe le balais dans la classe deux fois par jour et je nettoie les micro ondes avant de partir. Chez moi, c'est pas ça du tout !
Concernant la façon de parler aux enfants pour qu'ils fassent ce qu'on attends d'eux, je peux apporter ma modeste contribution.
Je ne suis pas du genre à les empêcher de prendre des risques (attention, pas non plus braver la mort ou l'accident grave), s'ils tombent ou se font un peu mal pendant un jeu, ma foi c'est pas grave. Cependant quand ils s'attaquent à quelque chose d'incertain, je ne peux m'empêcher de réagir. Mais à la phrase "Attention ! Tu vas te faire mal !" J'ai préféré "Attention ! Tu risques de te faire mal!" (ou de tomber, ou de te pincer etc..), et bien je trouve que la réaction est différente.
A la première ils ne changent pas leur comportement, à la deuxième ils observent pluss leur environnement et montre un peu de prudence. Ils continuent leur expérience, mais je vois qu'ils sont plus attentifs à ce qu'ils font.
Bon c'est un exemple qui m'est venu comme ça en vous lisant.
Concernant les grands principes d'éducation où j'ai répondu que j'ai des principes que je n'ai pour le moment pas eu trop à les confronter, je ne sais plus qui a dit "Depuis toujours, je ne les laisse pas pleurer" (pour dire que il n'y a pas à attendre le nombre des années pour mettre ses principes en action). Et en effet, en y réfléchissant, je n'attends pas non plus.
Sur des questions comme les pleurs mon positionnement n'était pas arrêté à leur naissance et a évolué depuis.
Par exemple Filiozat (encore elle) a répondu à une question qui me taraudait depuis quelques mois concernant les colères de frustration d'un enfant. Quand j'enlève le couteau qu'a réussi à chopper un de mes gamins de ses mains, il pleure, et mon positionnement n'est pas discutable. Mais qu'est ce que je fais de sa colère, je laisse faire? je tente de calmer?
Aujourd'hui, la réponse que m'a apporté 'j'ai tout essayé' me convient : Je calme, j'enlace, je console. Et puis ça marche bien
J'ai aussi compris que la fameuse crise des deux ans était essentiellement une crise identitaire, de recherche d'autonomie, alors j'essaie d'en laisser de plus en pluss, même si ça semble un peu con.
Par exemple j'ai eu des crises au moment d'attacher les enfants dans la voiture. Maintenant je pose le petit dans son siège, je lui passe la ceinture autour des bras, et je lui demande s'il veut essayer de s'attacher? Il essaie pendant ce temps là, je range la poussette, je vais chercher mon sac, j' ouvre la porte de l'allée... Et quand je m'assoie à mon siège ils sont prêt à se laisser attacher.
Evidemment, quand il n'y a pas le temps, il n'y a pas le temps, et je fais au plus rapide (et ça pleure). Mais j'essaie de prendre le temps pour tout ça, et tant pis si j'arrive avec 10 min. en retard chez la nounou (elle est cool ma nounou).
Maintenant, comme je disais, on verra si ces grands principe tiendront le coup avec le temps et si je ne reviendrai pas dessus.
Pour le pyjama, on verra d'ici là, mais je suis sure que ça les amuserai beaucoup d'aller à l'école en pyjama.