Ah, il faut que je vous raconte mon accouchement au fait!!!
La veille, rdv avec médecin (pas le même), un doc sympa et super ouvert. Je suis partie le coeur léger car il n'était plus question de césarienne. Je n'ai pas posté sur le fil car je suis assez superstitieuse
Quand je parle d'un truc d'avance, cela n'arrive pas et se passe différemment...
Alors avec mon conjoint qui était venu exprès de Lyon, on a dit d'accord pour déclenchement demain matin...
Le soir, j'ai parlé à mes 2 amours et je leur ai dit; "Ok les chéris, vous pouvez venir maintenant, c'est pour cette nuit, nous on préfère que ce soit naturel". Et à 3h30, je suis réveillée par une barre transversale un peu douloureuse comme les règles. Je me lève et je perds une quantité équivalente à un demi verre d'eau. Etant donné que j'avais tendance à perdre du liquide à cause d'une petite infection sans gravité, je me suis demandée si c'était vraiment ça. Et comme il était tôt, je ne voulais pas réveiller tout le monde et je suis allée me recoucher. Mais finalement, une autre contraction est apparu dans les 20 min. J'ai attendu encore, puis une autre. Je réveille mon conjoint et lui dit que ça y est, le travail commence. Il est 4h30 et je vais réveiller mes parents. Ils se lèvent d'un bond en même temps
Je n'ai pas le droit de manger mais je crois que vous commencez à me connaître sur le forum...Bien sûr, je ne suis JAMAIS parti sans déjeuner, et là, je mange de la brioche, confiture...car je sais que cela pourrait être long avant que je ne mange mon premier repas.
Et en effet...
Donc, j'arrive à la mater, travail naturel. Col fermé... Merde!
Bon, je vois un des médecins qui me suivait. Elle me dit que le mieux, c'est césarienne ce matin. Mais on s'entête car pas assez de raisons vraiment valables selon nous...Bon, ils ne sont pas content mais on tente quand même...
Monito, tout va bien pour mes deux p'tits loups...c'est ce qui compte pour moi.
Je dois prendre une douche bétadiné. A l'eau froide...et remerde!
Puis en salle de naissance avec monito, branchée avec 1 de glucose et 1 de sodium puis la boîte magique à Ocyto...
De pliée en deux dans un couloir mais pouvant encore marcher, je suis passée à la table sans pouvoir bouger car trop mal de toutes façons. Finalement, les douleurs des contractions, ce sont bien des douleurs de règles multipliées par 10, 100, puis 1000!!!
Après en avoir bavé pendant des heures, c'est au bord de l'agonie qu'ils sont venus me poser la péri. L’anesthésiste fut là en 1 min, on aurait dit qu'il attendait derrière la porte, hihi!
A partir de là, c'est mon premier médecin qui me suivait qui est apparu : OUF! Je l'aime bien cette femme, elle est gentille et posée. Très à l'écoute.
Bon, elle vient nous voir mon conjoint et moi-même pour nous dire qu'il faudra sans doute se rendre à l'évidence cconcernant mon accouchement. Finalement, on arrive encore à négocier 30 min supplémentaires (j'avais encore de l'espoir même après autant d'heures de contractions, j'étais acharnée, hihi). Alors elle me dit ok, on se donne jusqu'à 17h15 et qu'elle reviendra pour voir mon col...Nous étions tous d'accord. Les minutes se rapprochait, la sage femme est venu voir mon col et elle me dit qu'on va me préparer pour la césa. Ce fut dur à encaisser et on a pleuré mon conjoint et moi...Je me sentais dépossédée de mon accouchement. Mais arrivé à ce stade, il était évident que...
Mon col ne s'était ouvert que de 2 cm!!! Et des contractions toutes les minutes. J'imagine qu'à une autre époque je serais morte!
On me transfère au bloc. Le médecin nous avait dit que le conjoint pouvait être présent : OUF! Ce qui est fou, c'est qu'il a aussi pu être là pour la pose de la péridurale!!! Sincèrement, je n'ai jamais vu ça. Ce qu'ils sont cool dans cette maternité à Rambouillet.
Arrivée au bloc, on m'injecte une autre drogue, plus forte. Je dois me redresser pour roter car on vient de me donner un comprimé de ranitidine dans de l'eau car j'avais mal à l'estomac. J'insiste et dit que ce n'est qu'un rot. Mais je crois que ce n'était pas une bonne idée d'un seul coup, je fus prise d'une violente envie de vomir. Ils me mettent un haricot et je vomis le comprimé effervescent. Sauf que la douleur au niveau de ma vésicule est forte. Je bascule sur le côté et on me retient à temps! Les drogues font effet...
Il mettent le draps et me badigeonne. Ils font entrer mon conjoint. Je lui dit : hé chéri, c'est comme-ci j'avais bu, hips!
Il met sa main sur mon épaule. Et à partir de là, je pars dans un délire de fou...Je me mets à parler, parler, à raconter mes petites histoires, à philosopher, à parler de la misère dans le monde etc...
Au bout d'un moment, je me souviens avoir dit : "Mais pourquoi on me badigeonne depuis 1h
" En fait, ils avaient ouvert le ventre depuis longtemps mais pour moi, selon mes sensations, on me badigeonnait au pinceau (ce qu'ils font juste avant pour désinfecter).
Puis j'entends une petite voix, un petit couinement tout gentil. C'est Jimmy, mon premier né. Je ne dit rien et j'attends qu'on vienne me le présenter. Un autre couinement et on arrive avec les deux bébés pour me les présenter.
C'est un océan d'amour qui m'a submergée...Je leur ai parlé pour les rassurer. Ils me regardaient avec de grands yeux tous les deux, sans broncher...c'était magique!
Ensuite, mon obstétricienne me demande : je vous mets des fils ou des agrafes ? Je lui demande la différence entre les deux concernant la cicatrisation. Mais finalement je lui demande : "Et vous, qu'est ce que vous avez eu
" Là, toute l'équipe à rit! Car j'ai su qu'elle avait eu des jumelles par le biais d'une secrétaire lors des mes rdv pour écho et que ses bébés se présentaient en siège, alors...Elle me répond qu'elle a eu un surjet. Et je lui réponds : "Banco, je prends !".
Voilà pour mon histoire d'accouchement.
Là, je suis au 8 ième jour et ça va tellement mieux!
Le plus dingue, c'est que je me suis pesée par curiosité et que pendant ma semaine à l'hôpital, j'ai perdu les 15 kg que j'avais pris!!!
Bises à toutes!!!
Jill.