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« Répondre #15 le: 19 Novembre 2008 à 10:55:01 » |
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N, on sent encore une forte douleur quand tu parles de ton papa, et ho combien je te comprends.
Oui j'ai mal à en crever quelque fois, je suis à genou, je me sens vide comme une coquille de noix dans laquelle le fruit est désséché, mais pour l'instant je trouve toujours une bonne raison de me relever.
J'espère de tout coeur que ta peine diminuera et cicatrisera.
Ca arrivera sans doute, c'est encore trés frais...
Elle finira par s'atténuer, crois moi, mais je ne sais pas si tu es comme moi, en ce qui me concerne je n'ai rien mais rien oublié de lui et jamais je ne pourrais effacer. Chaque jour je me sens un peu moins en peine et pour lui je me dis que c'est ce qu'il faut. Il n'aimerait pas me voir comme çà, et il se sentira en paix si moi aussi je le suis.
Oui je suis comme toi, je n'ai rien oublié et même des vieux souvenirs remonte à la surface : nos longues journées en tête à tête lorsqu'il m'emmenait dans son camion. On partait vers cinq heures du matin et on revennai le soir vers 19H, je l'avais pour moi toute seule, il m'emmenait à la chasse aussi et puis on bricolait tout les deux, on a même refait la cour de chez nous ensemble. J'ai tant partagé avec lui... C'était un battant et sa force m'a toujour accompagnée, dans les moments difficiles, c'est toujours à lui que je pensais. Je sais qu'il n'aimerai pas me voir abbatue comme je le suis par moment mais pour l'instant je n'ai pas toujour la force de relever la tête, disons que je sauvegarde les apparences !!!
Je t'embrasse bien fort N et te souhaite beaucoup de courage
Moi aussi je t'embrasse SUSHY, je te souhaite également beaucoup de courage et j'espére encore pouvoir échangé avec toi. Biz.
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« Dernière édition: 19 Novembre 2008 à 11:09:59 par N maman de Rudy, Adèle et Rachel »
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Journalisée
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CE QUI NE ME TUE PAS ME REND PLUS FORTE
R, juillet 2000,(césa pr siège, 38,5sa). A et R, octobre 2005, (césa pr RC, 30sa).
Je ne veux pas mourir en ayant des regrets...
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N
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« Répondre #16 le: 19 Novembre 2008 à 11:07:04 » |
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mais ma mere alors la je peux pas en dire pareil elle me reni completement et n a vu que mes enfants 1 fois et me dis quelle as deja gacher sa jeunesse a cause de ses enfants Ma mère disait toujours que le jour ou elle avait eu ses enfants, elle aurai mieux fait de se torcher le c-l avec une lame à rasoir (c'est beau non?). Je l'ai toujour entendu se plaindre de s'être privé pour nous... et donc ne concois pas que moi j'en ai Par contre, elle ADORE mes enfants, mes filles ont eut plus de calin en trois ans que je n'en ai eut en 35 ans !!! Ca me console un peu.... c est fou de penser a la mort mais voila je crois quelle rode toujours autour de nous . Oui et quelque fois elle arrive plus vite qu'on ne croit... voila un ptit bou de mon histoire et j espere que je vous est pas saouler  Personne ne saoule personne, au contraire, c'est bon de pouvoir parler ensemble, personnelement ça me fait beaucoup avancer. Je relativise beaucoup, c'est ma nature, mais la je dois avouer que depuis que mon pére est mort j'ai du mal et j'avais tendance à me renfermer sur moi. Depuis six mois je porte ma douleur et je n'avais pas encore réussi à exprimer certaine choses. J'ai encore du chemin à faire mais j'avance et c'est en partie grace au forum. (Encore un avantage d'avoir des jumeaux  ) |
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CE QUI NE ME TUE PAS ME REND PLUS FORTE
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N
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« Répondre #17 le: 19 Novembre 2008 à 11:16:17 » |
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Moi je suis très proche de mes parents et l'idée de les perdre un jour me terrifie.
A chaque fois que j'ai ma mère au tél ou mon père, avant de raccrocher je leur dis que je les aime, donc pour ça je n'aurai aucun regret car je profite régulièrement d'eux.
C'est une des choses qui me tient debout, vis à vis de mon pére je n'ai ni regret ni remord.
Pour moi les regrets sont liés à ce que l'on aurait du faire et qu'on a pas fais.
Les remords c'est ce qu'on a fait et qu'on aurait pas du faire...
J'ai fait tout ce que j'ai pu pour lui. Les bons et les mauvais moments font parti de notre histoire en commun et je me suis construite autour de ça. |
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Isazou
Présidente AD39
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heureuse maman de trois princesses...
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« Répondre #18 le: 19 Novembre 2008 à 13:40:48 » |
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N et Sushy, ce fil est bourré d'amour !!! Sushy, je vois que tu as fait d'énormes progrès depuis la dernière fois que tu avais parlé de ton papa... et rien que pour ça, je trouve que ça mérite un gros   Perso, j'ai encore mes parents. Mais j'appréhende aussi leur départ. Mon papa est malade, une sorte de dégénerescence cérébrale, et il est assez imprévisible... Je me rappellerai toujours l'émotion qui m'a submergé, un jour. Ma grande amie sortait de chez moi, nous étions encore en train de rire quand le téléphone sonne. Je décroche, sourire aux lèvres. C'était des amis de mes parents qui s'étaient trompés de numéro, et me dise :"oh, pardon, on s'est trompé. On voulait demander à ta maman si ton papa était resté à l'hôpital" Là, mon coeur n'a fait qu'un tour. En 1/8 de secondes, je suis passée du rire aux larmes, je ne savais pas que mon papa était allé à l'hôpital, et j'ai eu peur !! Au final, ce n'était rien. Et lorsque début septembre ma maman m'a appelé en larmes parce qu'elle venait de se fracturer la cheville, j'ai une nouvelle fois ressenti ce brutal changement d'émotion... Cette réaction de moi m'a surprise. J'ai trouvé ce brutal changement très douloureux. Comme si "un détraqueur" m'avait aspiré toute ma joie de vivre. Du coup, j'ai beaucoup d'appréhension pour le moment venu. Je sais que je serai triste.. mais l'intensité de ma tristesse me terrifie... Voilà. j'avais envie de le partager avec vous... |
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Journalisée
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Leelou, 23 mai 2005
Calie et Maéline, 18 mai 2007
"Le bonheur est un drôle d'animal : il se débat, griffe, mord, tout lui est bon pour nous faire ouvrir nos mains. Mais si on les ouvre : tout est fini.
Serrez le vôtre bien fort, même si ça vous fait mal."
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thylou(magali)
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« Répondre #19 le: 19 Novembre 2008 à 14:13:54 » |
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Bon je me lance ( mais dur,dur de parler de tout ça  ); mon père est décédé il y a 9 ans (d'un cancer a évolution rapide, on l'a vu malade pdt 1 an ) j'avais 24 ans et n'était pas encore tout à fait une adulte, c'est ma mère qui a tout porté sur ses épaules ( elle est infirmière et elle l'a accompagné jusqu'à son dernier soupir, chez nous). Je n'étais pas très proche de lui (il était plutôt ours mal léché mais il nous aimait et nous a élevé du mieux qu'il a pu) mais j'adhère totalement aux valeurs qu'il défendait et je l'admire ( comme la plupart des filles avec leur père). Depuis j'ai fait mon deuil et je vis plus sereinement, il me manque c'est vrai ( j'aurais aimé avoir plus de discutions avec lui en tant qu'adulte) mais la vie est ainsi faite alors autant profiter et avancer ... Moi aussi je ne lui est pas dit au revoir avant la crémation ( pour moi il était déjà parti, ce corps n'était plus le sien) et il n'aurait pas voulu car il voulait nous protéger. Sushi, j'ai également rêvait de lui quand j'étais enceinte de mes 1ers jujus : il me souriait, son visage était radieux, j'ai pensé que la ou il était, il était bien ( je me suis réveillée en pleurant mais ça m'a réconfortée tout de même), N, le décé de ton père est encore récent, laisse toi encore du temps pour faire ton deuil, parle de lui au max avec ta famille, tes amis, sur le fofo ( libère tes émotions, c'est important), tu verras au fur et à mesure tu seras moins triste et tu pourras parler de lui ou voir une photo de lui en ayant le sourire ( même si la douleur est tjs là bien sûr), Courage et patience ( le temps fait son oeuvre) à tous ceux qui ont perdu un proche, et gros à Sushi et N, à plus |
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« Dernière édition: 19 Novembre 2008 à 14:16:38 par thylou(magali) »
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Journalisée
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maman de 4 beaux enfants
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Adeline H
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« Répondre #20 le: 19 Novembre 2008 à 15:26:02 » |
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Les filles, je suis en larmes devant mon écran Je sais ce que vous ressentez, ma maman est décédée il y a 4 ans d'un cancer Je ne vois plus rien à mon écran, je suis trop triste. Je vous laisse. Courage à toutes, je reviendrai vous raconter plus tard ou un autre jour merci Jujus de m'avoir indiqué l'existence de ce fil |
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Journalisée
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Mathilde et Clémence sont nées le 13 juillet 2007, leur petite soeur Pauline est née le 30 juillet 2010
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N
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« Répondre #21 le: 19 Novembre 2008 à 21:38:02 » |
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Là, mon coeur n'a fait qu'un tour. En 1/8 de secondes, je suis passée du rire aux larmes, je ne savais pas que mon papa était allé à l'hôpital, et j'ai eu peur !! Ca m'est arrivé quand mon pére à fait son infarctus. Je rentrais du boulot et j'avais un message sur le repondeur (j'adorais avoir des messages!!) mais c'était ma mère, elle me disait seuleument de venir. Il était à l'hopital, aux urgences, lorsqu'il l'on transféré en réa, ils ne nous ont pas prévenu et sa chambre aux urgences était nétoyé, désinfecté, j'ai bien cru que c'était fini... J'ai cru que j'allais devenir folle, j'aurai tout cassé.Au final, ce n'était rien. Et lorsque début septembre ma maman m'a appelé en larmes parce qu'elle venait de se fracturer la cheville, j'ai une nouvelle fois ressenti ce brutal changement d'émotion... Cette réaction de moi m'a surprise. J'ai trouvé ce brutal changement très douloureux. Comme si "un détraqueur" m'avait aspiré toute ma joie de vivre. C'est ce que je ressens parfois.... toute ma joie de vivre pppffffffiiiittt disparueDu coup, j'ai beaucoup d'appréhension pour le moment venu. Je sais que je serai triste.. mais l'intensité de ma tristesse me terrifie... Le problème c'est qu'on ne prévoi pas du tout l'intensité, en plus ça dépend d'un tas de facteur : la façon dont ça se passe, les causes du décés, le moment ou ça arrive... bref il vaut peut être mieux ne pas trop y penser avant que ça arrive... Moi par exemple, je n'ai pas du tout réagi comme je le pensais, j'avais cru que je serais éffondrée et que je n'arriverai pas à continuer sans lui et pourtant je continue. Voilà. j'avais envie de le partager avec vous... Merci d'être passé. biz. |
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Journalisée
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CE QUI NE ME TUE PAS ME REND PLUS FORTE
R, juillet 2000,(césa pr siège, 38,5sa). A et R, octobre 2005, (césa pr RC, 30sa).
Je ne veux pas mourir en ayant des regrets...
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N
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« Répondre #22 le: 19 Novembre 2008 à 22:23:52 » |
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Bon je me lance ( mais dur,dur de parler de tout ça ); mon père est décédé il y a 9 ans (d'un cancer a évolution rapide, on l'a vu malade pdt 1 an ) j'avais 24 ans et n'était pas encore tout à fait une adulte, Ce sont deux choses qui m'aident à tenir, contrairement à toi, il n'a pas été "malade", il a commencé à avoir des pertes d'équilibre, des troubles de la vue, et il a maigri, tous ça en trois semaines... Nous ne l'avons pas vu souffrir à proprement parler. Et j'ai presque 36 ans, je suis mariée avec un homme merveilleux, j'ai trois beaux enfants, ma vie est stable ça me donne une force que je n'aurais sans doute pas eus il y a 15 ans... c'est ma mère qui a tout porté sur ses épaules ( elle est infirmière et elle l'a accompagné jusqu'à son dernier soupir, chez nous). C'est moi qui l'a le plus accompagné, le dernier mois de sa vie, je l'ai emmené partout, à tous ses rendez vous, (ma mère n'a pas son permis) j'habite en face, j'allais le voir cinq, six fois par jour, on papotait de tout et de rien, les derniers jours, il était très faible alors j'emmenai le haut parleur des filles pour qu'il les entende... Nous avons été plus proche que jamais comme si inconsciement on savait que ça allait s'arréter... c'était si fort et parfois ça me fait du bien de penser que j'ai été là pour lui jusqu'au bout. mais la vie est ainsi faite alors autant profiter et avancer ... N, le décé de ton père est encore récent, laisse toi encore du temps pour faire ton deuil, parle de lui au max avec ta famille, Un de mes problème est la justement, dans ma famille c'est space, mon pére ne faisait pas l'unanimité, il était loin d'être parfait, il ne machait pas ses mots.... et je crois bien que je suis pareille !!! Ils n'en parlent pas beaucoup et ça me rend dingue. J'ai quelque fois l'impréssion qu'ils essaient d'oublier, ils se sentent peut être coupables ou ils ont des regrets... mais il est trop tard. J'aime parler de lui, évoquer les bons et les mauvais souvenirs, je me refuse à l'encensser, il était comme il était, entier, et je l'aimais aussi pour ça. tes amis, sur le fofo ( libère tes émotions, c'est important), tu verras au fur et à mesure tu seras moins triste et tu pourras parler de lui ou voir une photo de lui en ayant le sourire ( même si la douleur est tjs là bien sûr), J'arrive à en parler sereinement, à regarder les photos sans pleurer, ce dont j'ai peur c'est de l'avenir, j'ai l'impréssion que je dois me reconstruire, apprendre à vivre sans lui et je suis morte de trouille. J'aimais avoir son approbation lorsque je prenais une décision, je lui parlais de tout et lorsqu'il n'était pas d'accord je mettais un point d'honneur à lui démontrer que j'avais bien fait, et si je faisais une bétise je le reconnaissait, on trouvait presque toujours un terrain d'entente. J'avais besoin de son aval, l'avis des autres je m'en foutais, je passais outre, mais le sien comptait à mes yeux. Il était mon autre... et je n'aurais plus jamais cela, avec personne d'autre... J'ai peur du vide qu'il laisse dans ma vie. Courage et patience ( le temps fait son oeuvre) à tous ceux qui ont perdu un proche, et gros à Sushi et N, à plus Gros bizous à toi aussi. |
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Journalisée
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CE QUI NE ME TUE PAS ME REND PLUS FORTE
R, juillet 2000,(césa pr siège, 38,5sa). A et R, octobre 2005, (césa pr RC, 30sa).
Je ne veux pas mourir en ayant des regrets...
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Sushy
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« Répondre #23 le: 19 Novembre 2008 à 23:41:25 » |
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Isazou, merci pour ton message. Je pense avoir franchi un pas avec le "2ème anniversaire" de sa mort. Comme un message de sa part qui me dit qu'il est en paix, qu'ils admirent ses petits enfants de là où il est. Tout comme toi je suis terrifiée à l'idée qu'il va falloir repasser par là pour ma maman et comme N, j'essaie de ne pas y penser sinon je vais tomber dans la paranoia mais j'avoue que je ne peux pas m'empecher de temps en temps d'y penser N la peur du vide que tu ressends, je l'ai eu aussi, je me disais mais comment on va faire sans lui, on avait nos habitudes, je disais toujours à maman, j'ai l'impression que l'on m'a amputé d'un membre, on m'a arraché qq chose. Si cela peut te rassurée, cette terreur s'estompe doucement avec le temps. Je vois que l'on se ressemble et tu as cette meme force que moi, donc tu y arriveras. Je ne sais plus qui disait que cela était tout frais pour toi et donc te laisser le temps, je ne peux qu'approuver, donne toi du temps et ne lutte pas contre tes moments de faiblesse, laisse tout sortir quand cela doit sortir. Je me rapelle quand je suis rentrée de la maternité avec les jujus, Eric est sorti, quand il est rentré j'étais en larmes avec le cadre de mon papa dans les bras, il n'a jamais réussi à me l'enlever et a préféré me laisser pour que je me calme seule, il a bien fait. Ta joie de vivre tu l'as retrouvera j'en suis sure et certaine, et tes enfants t'aiderons indirectement. Thylou , c'est bien que tu sois toi aussi venue en parler, ce n'est jamais facile mais une fois fait on se sent beaucoup mieux, et ici personne pour te juger, mais que te comprendre et t'aider Adeline, on est là, quand tu veux |
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Journalisée
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 Maman d'un ptit macaroni et d'une ptite coquillette 4 ans - 17 Sept. 2007 Mariée à un grand cannelloni de 43 ans. Récap. des petits trésors d'octobre 2011 - Page 1 |
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Laety 89
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« Répondre #24 le: 19 Novembre 2008 à 23:48:30 » |
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j'ai l'impression de voir les choses de façon beaucoup plus détachées que vous... c'est bizarre... j'ai mes 2 parents, je ne leur dis sans doute pas assez à quel point je les aime et tiens à eux, mais c'est une situation assez complexe (oui, je sais: si je veux finir par poser ma valise, c'est le fil d'à côté, et il m'aatend les bras ouverts ) j'aurais pu perdre mon papa à cause d'un accident tout bête: une chute de 2,5 m de haut (3 m tout au plus...) il est tombé le vendredi après midi, je ne l'ai appris que le samedi dans la matinée: j'étais à la fac, c'était la fin de l'année, j'avais un spectacle le vendredi soir: ma mère n'a pas "jugé utile de me prévenir et de [me] déranger dans [mes] projets"  ... ma soeur l'a su aussi le vendredi, car elle faisait ses études ailleurs (et plus près de chez mes parents) papa a eu très peur de finir dans un fauteuil, ou autre: lui qui bougeait beaucoup ça lui faisait très mal... il lui a fallu des mois pour se remettre et récupérer toutes ses sensations dans les mains et dans les jambes... je l'ai vu "dégradé/diminué" enfin, c'est pas les mots qui me venaient à l'esprit: c'était les siens, mois j'étais juste heureuse de le voir en vie... mais, sur ce coup là, j'ai vraiment été mise de côté: comme si sa chute ne me concernait pas, ni même ses conséquences éventuelles sur notre vie de famille... tout ça c'est passé il y a bien longtemps (12 ans), et c'est très nul à dire: je crois que je n'avais jamais pleinement pris conscience avant ce soir de ce sentiment d'avoir été exclue... il y a des rapports très bizarres chez nous: même le décès de ma grand mère maternelle (il y a 3 ans), ce n'est pas ma mère qui me l'a appris, c'est ma soeur qui m'a téléphoné de sa part... comme si même au bout de 30 ans, ma mère n'étais pas en mesure de me parler directement de certaines choses... et là, après ma tartine, je me dis qu'il y a du y avoir une erreur quelque part: mes doigts ont du frappé plus vite que ma pensée: ma valise est en train de commencer à se vider devant vous  et ce qui reste encore à l'intérieur est pas joli à voir... Sushy, N, Isa, et les autres: |
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Journalisée
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C (déc), S et A (mai), et A (avril) je suis en fofoli'berty, et vous? Multi marraine 🙃 Ronde de Noyel 2021: les filleules ont été "distribuées" 😀
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Laety 89
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« Répondre #25 le: 19 Novembre 2008 à 23:56:08 » |
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je fais ça en 2 fois, car maintenant, place au ressenti vis à vis de ma BF... zhom ne veut plus "monter chez ses parents" sans moi... en 1998, il y est passé qqs jours en me laissant à la fac: son frère ainé avec qui il avait très peu de rapports est décédé (probablement une rupture d'anévrisme) en 2001, il y est monté qqs jours (ses horaires décalés ne nous permettaient pas d'être dispo ensemble assez longtemps), son papa est parti, emporté par un cancer récidivant (moins de 6 mois après la première rémission)... même si soutenir ma BF dans ces moments difficiles n'a pas été une tâche très aisée, je me suis sentie presque plus proches de certains BF/BS que des membres de ma propre famille à l'occasion de décès qui nous touchaient, c'est assez dérangeant comme sensation... et dernièrement, on nous a annoncé que ma BM avait fait un malaise alors que la famille était rassemblée pour l'anniversaire d'une nièce (toute rassemblée?  on doit pas avoir le même dico, on ne nous en avait même pas parlé  ): j'ai eu plus peur de perdre la mère de zhom que quand mon papa me dit qu'il trouve que ma grand mère n'est pas très en forme pourtant, je suis loin d'être proche de ma BM, mais c'est tout aussi dérangeant comme sensation |
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Journalisée
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C (déc), S et A (mai), et A (avril) je suis en fofoli'berty, et vous? Multi marraine 🙃 Ronde de Noyel 2021: les filleules ont été "distribuées" 😀
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thylou(magali)
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« Répondre #26 le: 20 Novembre 2008 à 14:05:33 » |
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Merci Sushi , je vais bien depuis un bon moment, c'est juste le fait d'en parler par écrit qui reste compliqué ( je ne suis pas très l'aise, je dois bcp chercher mes mots...), Laety82, ce détachement c'est aussi une façon de se protéger et puis c'est pénible de se sentir mise à l'écart, C'est moi qui l'a le plus accompagné, le dernier mois de sa vie, je l'ai emmené partout, à tous ses rendez vous, (ma mère n'a pas son permis) j'habite en face, j'allais le voir cinq, six fois par jour, on papotait de tout et de rien, les derniers jours, il était très faible alors j'emmenai le haut parleur des filles pour qu'il les entende... Nous avons été plus proche que jamais comme si inconsciement on savait que ça allait s'arréter... c'était si fort et parfois ça me fait du bien de penser que j'ai été là pour lui jusqu'au bout.C'est même admirable ce que tu as fait, mais maintenant il est important de laisser retomber la pression et de retrouver tes marques Un de mes problème est la justement, dans ma famille c'est space, mon pére ne faisait pas l'unanimité, il était loin d'être parfait, il ne machait pas ses mots.... et je crois bien que je suis pareille !!! Ils n'en parlent pas beaucoup et ça me rend dingue. J'ai quelque fois l'impréssion qu'ils essaient d'oublier, ils se sentent peut être coupables ou ils ont des regrets... mais il est trop tard. J'aime parler de lui, évoquer les bons et les mauvais souvenirs, je me refuse à l'encensser, il était comme il était, entier, et je l'aimais aussi pour ça. non il n'est jamais trop tard, suggère peut-être une petite soirée souvenirs ( visionnage de petit films ou photos des bons moments) avec ta famille, les amis de ton père ...J'arrive à en parler sereinement, à regarder les photos sans pleurer, ce dont j'ai peur c'est de l'avenir, j'ai l'impréssion que je dois me reconstruire, apprendre à vivre sans lui et je suis morte de trouille. J'aimais avoir son approbation lorsque je prenais une décision, je lui parlais de tout et lorsqu'il n'était pas d'accord je mettais un point d'honneur à lui démontrer que j'avais bien fait, et si je faisais une bétise je le reconnaissait, on trouvait presque toujours un terrain d'entente. J'avais besoin de son aval, l'avis des autres je m'en foutais, je passais outre, mais le sien comptait à mes yeux. Il était mon autre... et je n'aurais plus jamais cela, avec personne d'autre... J'ai peur du vide qu'il laisse dans ma vie. il faut du temps pour retrouver des repères et un équilibre, je pense que quelques parts tu auras toujours l'approbation de ton père (tu le connaissais assez bien pour savoir comment il pourrait réagir) alors fais toi confiance et va de l'avant , passe du temps avec tes enfants et ton mari,
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Journalisée
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maman de 4 beaux enfants
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Isazou
Présidente AD39
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« Répondre #27 le: 20 Novembre 2008 à 14:20:19 » |
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Merci les filles Laety, du côté de ma maman, j'ai une tante qui est handicapée physique. Elle a toujours été plus protégée que les autres. Et lors du décès de mon grand-père (donc son papa), elle a été surprotégée : tout le monde s'était organisé pour lui dire plus tard, lorsqu'elle n'était pas seule, etc, etc. Parce qu'ils la croyaient trop sensible. Elle en a énormément souffert. Elle a mis du temps à l'exprimer, mais c'est finalement sorti après le décès de ma grand-mère.... pour lequel elle avait été "ménagée" aussi. Un jour, elle a poussé un coup de gueule (par email ), en disant qu'il fallait peut-être que ses frères et soeurs la considère comme une adulte !!! Peut-être que tes parents, ta soeur, te considèrent comme plus fragile émotionnellement ? En tous cas, je pense comprendre ta douleur... Plein de à toutes |
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Leelou, 23 mai 2005
Calie et Maéline, 18 mai 2007
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Serrez le vôtre bien fort, même si ça vous fait mal."
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lubalou
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« Répondre #28 le: 20 Novembre 2008 à 15:16:56 » |
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Bonjour tout le monde,
J'ai été très émue par vos témoignages. J'ai perdu mon père l'an dernier d'un cancer très rapide (5 mois entre le diagnostique et le décés). J'ai passé les derniers jours avec lui à l'hopital, et j'ai essayé de lui dire tout ce que j'avais à lui dire avant son départ qu'on savait inéluctable les dernières semaines. Même quand il a sombré dans le coma, je lui ai parlé, je lui ai dit qu'il nous avait bien élevé malgré toutes les embuches qu'il avait traversé (orphelin de mère à 6 ans, placé chez les curés jusqu'à 12 par son père, puis "récupéré" pour allez travailler dans une usine, sa fugue...), qu'il pouvait être fière de ses 3 enfants, et de ses 7 petits-enfants. J'ai essayé de lui dire combien je l'aimais, mais les mots ne sortaient pas toujours, car je voulais aussi lui montré que tout allait bien, mais c'était faux. Mes enfants ont beaucoup soufferts de ne pas pouvoir le voir à l'hopital (chambre stérile), et mon fils (4 ans) qui adorait son papy l'a très mal vécu et m'en parle encore toutes les semaines. Et il a peur, il est angoissé dès que qlq'un est malade, et ne supporte pas quand son papa s'absente. Nous en avons parlé, nous en parlons encore, mais il a du mal à faire le deuil, peut-être parce que moi-même je suis encore toute chamboulée quand j'en parle, même si ça va de mieux en mieux.
Mon beaux-père, qui a 70 ans, a perdu ses parents 2 ans avant moi, ils avait 96 et 97 ans, je pensais que j'avais donc encore au moins 20 belles années à partager avec mes parents, et puis l'an dernier, tout s'est arrêté pour mon papa, et je ne pensais pas perdre un parent à 37 ans. Même s'il n'y a pas d'âge, même si on est jamais prêt.
Tout est un peu découssu dans ma tête et quand j'écris, alors que j'ai tellement de choses à dire.
Merci.
Lubalou
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Journalisée
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Christelle, maman de Lucie (2002) et Basile et Louise (2004)
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N
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« Répondre #29 le: 20 Novembre 2008 à 15:36:11 » |
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Je ne sais plus qui disait que cela était tout frais pour toi et donc te laisser le temps, je ne peux qu'approuver, donne toi du temps et ne lutte pas contre tes moments de faiblesse, laisse tout sortir quand cela doit sortir.
Ce qui me destabilise un peu c'est que je ne contrôle les moments ou ça sort...Ca me prend comme ça, quelque fois au moment ou je m'y attend le moins, je sens monter en moi comme un raz de marée qui emporte tout sur son passage. Certain jour, je me reveille en larme et le reste de la journée se passe bien, et puis le lendemain, je me reveille en pleine forme et à un moment de la journée, pouf, je part en vrille, sans raison particulière, j'ai l'impréssion que ça m'échappe, ma tête ne répond plus et mon corp se liquéfie... c'est bizarre comme sensation.
Ta joie de vivre tu l'as retrouvera j'en suis sure et certaine, et tes enfants t'aiderons indirectement
Ma joie de vivre, je ne l'ai jamais vraiment perdue, sauf par moment, je rie beaucoup au contraire, en fait j'aime trop ça pour m'en passer. Je ne me suis jamais interdit de le faire, contrairement à certaines personnes. Je n'ai aucun scrupule. Mon pére est mort à trois heure du matin, lorsque je suis rentrée de l'hopital à 5 heure, le jour s'est levé, les oiseaux se sont mis à chanter et mon voisin partait au boulot... Je me suis dit : la vie continue. Ca fait partie des choses qui m'ont aidé à affronter sa mort. J'ai pris conscience que la terre ne s'était pas arréter de tourner quand il avait cessé de respirer.
Quand à mes enfants, oui ils m'aident et pas seuleument indirectement. Je ne leur ai jamais caché que je souffrais et la raison pour laquelle j'avais si mal, et quand ils me voient pleurer ils ne sont pas éffrayé, ils m'embrassent et ma toute petite me dit : "ça va aller maman, aller, c'est tout", c'est de l'or ça...
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Journalisée
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CE QUI NE ME TUE PAS ME REND PLUS FORTE
R, juillet 2000,(césa pr siège, 38,5sa). A et R, octobre 2005, (césa pr RC, 30sa).
Je ne veux pas mourir en ayant des regrets...
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Fédération Jumeaux et Plus
