Si vous tombez sur une bonne TISF, elle verra tout de suite où sont les blocages de ta femme et saura en tenir compte.
1) l'inconnu(e) n'est pas forcément seul(e) dans la maison
2) vous pouvez lui confier autre chose que des taches dans la maison (promener les enfants, aller faire des courses...)
Pour nous ça s'est passé comme ça: la TISF a très vite vu qu'on n'était pas prêts à laisser nos petits donc elle a saisi les opportunités au vol. Par exemple si je disais "je vais aller étendre le linge" elle me proposait aussitôt de le faire, et plus tard quand on se connaissais mieux elle me disait par exemple "je fais manger les bébés pendant ce temps", parce qu'elle savait qu'étendre le linge c'était aussi une respiration pour moi et qu'en me proposant de donner le repas aux petits elle m'enlevait une épine du pied. Au début quand elle arrivait on ne savait pas quoi lui demander car nous n'avions jamais "donné des ordres" ou demandé des services ménagers à qui que ce soit; pas de problème elle voyait tout de suite ce qui était à faire et d'elle même elle faisait le ménage parce qu'elle sentait que c'est ça que nous n'arrivions pas à faire (et elle faisait en 2h ce que je faisais en 2 jours  ). Elle a vite compris que mon compagnon ne lui laisserait jamais faire les repas donc elle ne l'a jamais proposé.
Personnellement j'ai trouvé la TISF mille fois moins invasive que ma mère ou ma belle-mère 

Je pense qu’on est en pleine dépression post-partum et qu’il faut agir vite. Y a t’il possibilité de confier les enfants une journée à une Mamie, une Tata, un Tonton, un Papi, une super copine ? Il faut que ta femme prenne l’air et qu’elle réalise que le monde tourne ... être débordée, ne vouloir voir personne, ne pas vouloir d’aide, ne pas faire confiance ... j’ai connu. Il faut sortir de cette spirale.

Et dis lui les choses comme tu les ressens. Quand on est dans cette situation là, on ne voit plus que soi et plus les efforts que font les autres dont le conjoint.

Bon cette nuit j'ai lu un peu quelques trucs sur la dépression post-partum et c'est vrai que ça y ressemble pas mal.
Le souci c'est comment aider quelqu'un qui ne veut pas d'aide quoi .
Tant qu'elle n'aura pas pris conscience de la chose ça va être compliqué (ok ça l'est déjà)

Bon à contrecoeur elle veut bien voir la TISF.
Après il faut voir ce que ça donne car c'est vraiment à reculons, elle y va en espérant que ça puisse clore le sujet. Voilà voilà

Ah oui je n'ai pas trop donné de nouvelles puisqu'en fait ça n'a rien donné du tout.

Finalement elle est redevenue réticente à l'idée de la TISF.
Les enfants sont partis une dizaine de jours chez les grands parents, ça nous a fait beaucoup de bien l'ambiance à la maison est redevenue plus "bienveillante" on va dire.
Et là les jumeaux sont revenus et direct c'est reparti comme en 14, je pars travailler et toute la journée j'ai des messages de plaintes, elle me dit qu'elle n'en peux plus, qu'elle en a marre etc
Je rentre le soir c'est ambiance lourde à base de fatigue teintée de reproches.
Donc j'ai relancé l'idée de la TISF et là elle refuse, elle devient cynique,dit que ça ne sert à rien, ça ne changera rien et en profite aussi pour se foutre de moi de proposer une idée aussi saugrenue.

Donc voilà pour le moment elle a encore beaucoup de mal à gérer la journée mais en même temps elle refuse toute aide. Je ne vais pas imposer cette aide ce serait totalement contre productif donc là je ne fais rien concernant la demande de TISF, de toute façon l'association devait me recontacter ils ne l'ont jamais fait et  je ne relance pas tant que ma femme refuse cette aide.

Elle voit du monde en journée? des copines? un groupe de mamans/papas (de jumeaux ou non)? la SF? La pMI?
Parle-t-elle à qqn d'extérieurs des difficultés qu'elle rencontre?

Les premiers mois franchement c'est hard, changer les couches, donner à manger toutes les 3h voir plus s'ils sont décalés etc... c'est épuisant et c'est lassant de faire tout le temps les mêmes gestes, ça devient des automatismes et ce n'est pas du temps de qualité, c'est juste parce qu'il faut le faire.
Faut pouvoir souffler un peu, régulièrement, recharger ses batteries et vivre un peu mieux et avec plus d'enthousiasme ces moments rébarbatifs.

Alors en fait elle voit les auxiliaires quand elle va cherche notre fille à la crèche le soir elle en parle rapidement mais ca reste des conversations très superficielles du genre "vous arrivez à dormir la nuit ? Ah bah non" et en retour un regard compatissant de l'auxiliaire et ça s'arrête la en gros.
La directrice de crèche nous a plusieurs fois dit "si on peut vous aider, si vous avez besoin de quelque chose dites le nous on verra ce qu'on peut faire". On a beau lui répondre à chaque fois "ah bah ca tombe bien on a fait une demande de place en crèche pour les jumeaux !  " s'ensuit systématiquement un silence gêné de la directrice en question .

Sinon pas de copine dans le coin (ou rarement)pas de sage femme ou PMI.
A ces parents j'ai l'impression qu'elle cache ou du moins minimise la charge, je pense d'une part pour ne pas trop les inquiéter car ils habitent à 300 km et d'autre part surtout je pense car elle veut éviter que sa mère vienne s'installer à la maison pour donner un coup de main.
Ma femme adore sa mère mais au bout de quelques genre ensemble les relations deviennent électriques.

oui oui clairement. La TISF même si clairement ça ne va pas la décharger à 100% je voyais ça comme la possibilité d'avoir des moment pour souffler dans ce rythme répétitif. C'est vrai on a l'impression que la journée ne se termine jamais on fait toujours les même choses ça s'enchaine sans fin jour et nuit il n'y a pas de début ou de fin.

Là son truc c'est de les sortir (elle se moquait de moi aussi lorsque je lui conseiullait d'essayer de faire des sorties même si c'est un peu chaud à caser) car ils ont tendance à s'endormir une fois dehors dans la poussette.
Du coup hier par exemple elle a fait 15 km à pieds