Salut Hélène,

je débarque seulement sur ce fil ... mais je voulais partager ma maigre expérience d'un grand de 3 ans 1/2. Je tiens à te rassurer c'est en leur apprenant à s'endormir seules que tu leur rends service. Les bercer les soulage peut être de manière momentanée (et encore visiblement çà ne les endormait pas vraiment) alors que les aider à trouver le sommeil par elles-mêmes est un vrai cadeau à long terme ("ne donne pas un poisson à un affamé, apprends lui à pêcher").

Très souvent le problème quand on berce, c'est le changement de "contact", de "surface", de "sensation". Quand tu berces ton enfant, d'abord elle est comme emmaillotée dans tes bras, donc quand tu la couches elle se sent dans un grand vide, ensuite elle passe de quelque chose de chaud à quelque chose de froid, elle passe aussi de quelque chose de mobile à quelque chose de fixe... Bref, qui voudrait de ce ce changement, franchement personne.

Donc, à la limite, il vaut mieux la poser dans son lit et lui faire des caresses, la masser, un peu la "balancer" parce que quand tu retireras ta main, le changement sera moins important.

De toute façon, tu es visiblement sur la bonne voie en trouvant des solutions pour qu'elles s'endorment par elle-même. Courage, tiens-bon !!!

Et c'est vrai que parfois, il faut les laisser pleurer un peu. Nous, on avait la règle des 10 minutes et on est rarement arrivés au bout des 10 min ... C'est important qu'un enfant puisse pleurer un peu (j'ai dit "un peu"), c'est important qu'il puisse évacuer les tensions de la journée librement (sans qu'on les prenne dans les bras). Nous avons nous aussi des moments où nous avons besoin de souffler et que les autres "nous foutent la paix". Pour les bébés, c'est la même chose et en plus ils n'ont qu'un seul moyen de s'exprimer. Je sais que c'est un supplice pour les parents d'entendre leur enfant pleurer. Et parfois, c'est pour nous soulager nous-mêmes que nous les prenons dans les bras, pas pour les soulager eux. C'est la même chose avec la "tute" (ou tetine), on l'utilise parfois pour se soulager les oreilles par pour les soulager eux.

Sinon, tu dis qu'elles vont beaucoup à selles, c'est peut être un signe de l'arrivée prochaine des dents. Les signes classiques (pas toujours tous en même temps) : un peu de diarrhée, les fesses irritées, les joues un peu rouges, un peu de fièvre, la main en bouche, ...

Voilà, tiens bon, courage et on est de tout coeur avec toi.

le problème, c'est qu'il y en a 3... exemple la nuit dernière, Florentin s'est réveillé en pleurs (et quand il pleurt, tout le monde est au courant !), il a réveillé Guilhem qui dort dans la même chambre... on les a pris dans notre lit, ils se sont tout de suite rendormis, ouf, la 3ème n'a pas été réveillée et on a pu redormir... jusque vers 5h45, où Florentin s'est de nouveau réveillé en pleurs, a de nouveau réveillé son frère...
Un autre soir, les bébés étaient endormis, leur soeur se met à faire la comédie... Guilhem aussitôt réveillé, obligé de le reprendre avec nous pour qu'à force de pleurer il ne réveille pas son frère.
En fait, c'est surtout Guilhem qui a du mal à dormir. Il est très long à s'endormir. Si on le laisse dans son lit le soir, il pleurt tant qu'on ne vient pas le chercher (avec ou sans musique...). Si on veut prendre le temps de s'occuper de sa soeur, faire notre toilette voire manger un peu, bref faire ce qu'on a à faire... ben pendant tout ce temps là il peut sauter dans son lit en pleurant (c'est ainsi qu'il a passé un jour par dessus son lit !). Parfois son frère braille aussi, parfois il s'endort. On arrive parfois à ce qu'il s'endorme seul, plutôt pendant la sieste que le soir.
Et ensuite, au moindre bruit, il risque de se réveiller...
Il est presque toujours le dernier des 3 à s'endormir, souvent entre 23h et 23h30...
mais bon, c'était pire quand il n'avait pas son régime sans lait. Maintenant, il s'endort certes dans notre lit mais dort ensuite presque toutes les nuits dans son lit. A l'époque, c'était toutes les nuits dans notre lit, toutes les siestes dans les bras, et avec des réveils à chaque fois qu'il n'était plus assez assis, ou qu'il avait faim, ou je ne sais trop quoi d'autre...

Nonie je te rassure un peu; l'ainée n'a fait que dormir et n'a jamais eu du mal à s'endormir, la deuxième était infernale - cauchemars, terreurs nocturnes  et j'en passe, elle avait 2 ans quand elle a arrêté de nous réveiller tous les 20 minutes la nuit, pourtant on a fait pareil avec elle et avec l'aîné..., les jujus dorment hyper bien rien à dire.  Ça dépend des bb, c'est pas forcément un prob. de technique ou de façon de faire......  Le fait d'en avoir eu un chi**t, ne veut pas dire les autres le seront aussi.  Il y a tjrs de l'espoir.

Jumeaux 2007, j'ai mal pour toi.  Avec nos 4 on connaît pas ça, mais quand il y en avait 2 si.  Il n'y a pas grande chose à faire je crains.  Quand tu crois avoir réglé le prob. avec 1, c'est au tour d'un autre.  C'est gavant et épuisant, difficile d'avoir la morale comme ça.  Les enfants sentent qu'on est épuisé, ça les travaille, donc ça ne s'arrange pas de si tôt.  Je pense à toi et à ton mari.  J'aimerais pouvoir t'aider davantage   Je t'envoie une dose de courage, car il en faut malheureusement. 

Je suis entièrement d'accord avec Saralila, complètement, absolument.
Je ne connais pas ce livre de M.Thirion (je ne connais que celui sur l'allaitement), mais j'ai fait la même chose que toi. Je n'ai pas su l'exprimer aussi clairement (et puis j'arrive pas à rester longtemps sur le clavier, je suis mal installée et ça me fait mal au ventre) que toi, Saralila, mais je ne vois pas un seul point sur lequel je serais critique... total respect.

Léonie, une fois les grandes douleurs passées, n'a plus jamais eu de problème pour s'endormir, elle semble même "miraculeuse" pour certains amis qui luttent tous les soirs.

Je crois au rituel, à l'explication, aux pleurs d'endormissement (parfois, juste pour se décharger) de quelques minutes. Je crois aussi que tout le monde vit mieux quand chacun est à sa place. Je crois enfin que le sommeil s'enseigne et s'apprend, et que le rituel débute tôt (chez nous, ce n'était pas à 16 : 00, mais 17 : 30) d'ailleurs aussi bien dans l'après midi que dans la vie (chez nous, douleurs ou pas, j'ai souvent passé du temps avec elle dans sa chambre, son père aussi, mais on ne l'a jamais redescendue, dès le début de sa vie).

Je crois enfin que pour faire ça, il faut se sentir épaulée, il faut être constante, ce qui suppose ne pas être épuisée, nerveusement et physiquement. Et puis, il faut être intimement convaincue que frustrer c'est aimer. Et ça, c'est pas tout à fait de l'ordre de la décision consciente.

Courage, Hélène 

Saralila tes explications sont si justes, nous avons fait pareils avec les notres à un degré plus ou moins identiques !!!!
Je suis absolument en phase avec ton message 

oui, oui, oui ! Les deux ! et dans un cllimat de dialogue, ce qui est franchement dur quand on est fatigué, qu'on a mauvaise conscience et qu'on s'inquiète...

mais j'ai toujours considéré qu'un petit entendait et comprenait tout, si les mots lui échappent précisément, le sens global, l'intention derrière est tout à fait perceptible.

J'ai moi aussi souvent l'impression que les autres parents ne me "cernent" pas très bien : à la fois mère poule parcequ'hyper anxieuse de nature et avec une enfant souffrant, et à la fois persuadée que si je n'ai pas de temps à moi, si mon couple n'a pas detemps pour lui, j'en créverai et le père avec...
Dès que j'ai pu, j'ai envoyé ma fille à la crèche ; quand je n'ai plus pu (pour d'autres raisons), je l'ai envoyé chez ses grands parents. Et je le fais sans (trop, ça dépend des fois...) de remords, parce que je sais que elle gagne à partir pour me retrouver ensuite...

Ca peut paraître hors sujet, mais le sommeil est un élément fondamental de l'apprentissage de la séparation.

Et comme dit Oscar, promis juré, ça dure pas toute la vie. J'ai une amie qui a eu des soucis de ce genre avec son fils, qui a même fait dormir son mari pendant des mois sur le canapé pour juste pouvoir fermer l'oeil parce que le gamin ne leur laissait pas d'autre choix, et ça c'est terminé un jour !!!! Avant sa majorité, promis !!!

On fait ce qu'on peut avec ses enfants, ça c'est la magistrale leçon que m'a donné ma fille...

Hélène, j'ai un peu le même problème que toi pour la troisième sieste, parfois nécessaire pour mes filles mais pas systématique. En général, je pars faire une bonne ballade en poussette vers 17h comme ça elles s'endorment facilement si elles ont besoin et sinon elles profitent de la ballade.
Ça me permet de faire les bains à peu près dans le calme vers 18h30 puis bib et dodo.

Pour les vacances, j'avais la même appréhension que toi et finalement tout s'est bien passé, elles se sont bien adaptées. Je pense que l'important, c'est que les parents conservent la même attitude, ce qui n'est pas toujours évident quand l'entourage s'en mêle.

Bon courage ! 

C'est fait Pioute !