Oui je pense qu'il faut y aller "progressivement" pour la découverte du côté dur de la vie... Après, je n'ai pas de réponse précise d'âge à ta question : c'est au cas par cas, je pense.

comment dire?
je trouve que tant qu'on peut préserver les enfants du monde dans lequel nous vivons, autant le faire
et je trouve précieux de préserver leur innocence, si seulement ils peuvent la garder le plus longtemps possible!!
et ils seront vite confronté à la méchanceté des autres, je trouve que les autres enfants et l'école sont très cruels parfois

même si cela concerne les animaux, les enfants savent bien qu'ils y a un rapport proie - mangeur, on mange bien du cochon, du poulet du lapin, mais l'impact des images est très fort je trouve! l'imaginer et le voir c'est pas pareil
 
donc pour moi, ça serait le plus tard possible!

Je pense qu'il ne faut pas cacher la réalité aux enfants : ce n'est pas notre rôle. Il est de les préparer, au fur et à mesure qu'ils grandissent, à vivre dans le monde réel, quelle que soit sa dureté, malheureusement.
Par contre, leur expliquer le monde n'a pas forcément besoin de passer par des images, surtout si elles sont violentes, car même nous adultes on peut préférer les éviter! Cela n'empêche pas d'en être conscient. Donc le plus important selon moi est de dire les choses, mais en adoptant un langage adapté, à la fois simple et "délicat" dans sa formulation.
Ex : Perso on n'a pas la TV à la maison, donc mon aîné n'a jamais vu d'images sur les attentats, il en est pourtant bien informé, initialement car il est revenu de l'école ou ses copains lui ont raconté les images qu'ils avaient vues (grande section!!!). On a donc expliqué en terme de "méchants", "gentils", etc. Et il avait plein de questions, auxquelles on a répondu. Mais il n'a pas fait de cauchemars suite à tout cela, contrairement à des enfants qui avaient vu des images.,,

Je suis bien d'accord que les images ont un impact énorme sur nous et encore plus sur les enfants.
Bien avant d'être maman, j'étais toujours très attentive des images qui passaient à la TV alors que des enfants en bas âge étaient devant... parfois même, j'étais choquée de voir l'attitude des parents disant de ne pas s'inquiéter car ils étaient trop petits pour comprendre 
Mais oui, en évitant la réalité crue par l'image ce n'est pas évident d'expliquer la vraie vie quand même, j'ai quand même un peu l'impression de leur mentir si je "maitrisais" tout ce qu'elles ne devraient pas voir...
Donc... je dois vraiment trier les émissions, même d'animaux 

C'est pour ça que je pense qu'il vaut mieux dire la vérité : même s'ils ne la comprennent pas, les infos testent là, latentes, et le jour où ils sont en âge de comprendre ils font les liens par eux-mêmes et ne se sentent pas floués par impression qu'on leur aurait caché des choses!..
Au-delà de ce qu'on dit ou non aux enfants, n'est-ce finalement pas plutôt nous qui préfèront édulcorer les choses par peur du réel ?.. Autrement dit, parfois ce sont par nos propres peurs-genes que nous cachons/ ne disons pas des choses aux enfants..,

Tiens ça faisait longtemps que ton correcteur n'était pas intervenu 

Oui, c'est exactement la même réflexion que je me faisais lors de mon dernier message posté... moi même j'ai toujours été sensible sur certains sujets, et celui des animaux en fait partie  et je me sens vraiment mal à l'aise de parler de la vie de la nature que je trouve moi même cruelle sur certains aspects (même si je comprends le pourquoi elle l'est Hein  !  )
Tu as raison GBCE, ce sont nos propres peurs que nous avons du mal à transmettre sereinement, n'étant pas à l'aise nous même.
C'est un peu comme le registre Alimentaire, papa n'aime pas les tomates, l'enfant a beaucoup de probabilité de ne pas aimer les tomates, et si maman n'aime pas les épinards, l'enfant aussi... bref, dans la même logique et je le sais, on transmet les choses à nos enfants et les peurs en font parties. C'est certainement pour cela que j'ai posé la question en fait... ne voulais-je pas juste me rassurer avant de pouvoir parler de ce sujet aux filles   

Mais ce que je ne veux pas c'est mentir à mes filles, préférant cacher les choses que de prendre le temps de leur expliquer avec des mots simples et selon l'âge...   

je comprends ce que tu ressens pépette. Ici, les enfants savent ce que signifie la mort. Un poisson sur l'étalage ne dort pas, et tout le monde le sait. Mon chien commence à se faire vieux, un jour il mourra. Je souhaite qu'ils comprennent ce qu'il se passe. Idem pour les grands parents (qui ont j'espère une ou deux décennie devant eux, mais on sait jamais). Bref, mentir, c'est pas possible.

Quand je lis des histoires, surtout chez Disney, le papa roi lion est mort, la mère de bambie aussi, et le père de cendrillon. Bref, les histoires commencent toujours pas des morts. au départ, c'était difficile, mon fils pleurait souvent un peu à ce moment de l'histoire.

Côté image ils regardent "il était une fois l'homme". Je refuse pour le moment qu'ils regardent après le 1er DVD (après l'antiquité donc), mais déjà, cro-magnon tue des animaux pour manger, et là aussi, mon fils a tendance à pleurer.
S'ils mangent du poulet, du boeuf ou du cochon, la matière première est tellement transformée que ça n'a pas beaucoup de sens pour un enfant. Ces images, qu'elles soient en dessin animés, en livre ou documentaire, elles donnent du sens à une réalité qu'ils n'imaginent pas vraiment.

Je pense que notre devoir n'est pas de leur cacher la réalité, bien au contraire. Pour ça je rejoints totalement les commentaires de GBCE. Je pense qu'à chaque âge, son image. C'est à dire qu'il faut aller vers ce chemin, en parlant, en racontant des histoires, en avançant pas à pas, au rythme des questions des enfants.

La question de la mort est arrivée très vite chez nous, Anaelle avait 2,5 ans (l'âge actuel des filles tiens). On se baladait et il y avait un canard mort. Elle m'a dit tiens, maman, le canard fait dodo! Je lui ai répondu que non, qu'un canard ne fait pas dodo sur un chemin dans cette position, et que le canard était mort, que plus jamais il ne se relèverait. Évidemment, l'information est longue à comprendre et très rapidement on arrive à des questions délicates "où on va quand on est mort?", "est-ce que toi tu vas mourir...?" etc... j'ai toujours répondu à ces questions (étant agnostique, j'ai répondu que personne ne sait ce qu'il se passe après qu'on soit mort, mais il existe beaucoup de croyances, et que chacun est libre de croire à l'histoire qui lui plait le mieux). Bref.

Au final, je ne sais même pas où en sont les fillettes de tout ça, parce que ce n'est pas un sujet tabou, mais ce n'est pas non plus un sujet qu'on aborde tous les jours. Elles n'ont pas encore posé de question, mais je sais que ça viendra...