Bon, ben voilà, tout est dans le titre.
Je crois qu'aujourd'hui nous avons atteint le point de non-retour... en toute honnêteté, il était déjà atteint mais là, il a été mis en lumière.
Je ne sais pas quand la séparation aura lieu, ni qui commencera par quitter la maison. Je pense qu'il attende que ce soit moi.
Là, je suis perdue.
Les enfants sont à la fois petits et grands. C'est tellement compliqué !
Je ne sais pas si des mamans ayant vécu cette épreuve avec des enfants aux âges similaires à ceux des miens passeront par là, mais j'ai bien besoin de témoignages !
 

Je ne peux pas t'aider, mais je suis là pour te soutenir 

pareil ... mais dans le feu de l'action, comme je te disais sur un autre fil, j'ai peur que la haine de l'autre prenne le dessus sur la raison ... l'envie de rendre coup pour coup, de compter les points ...  dur dur ! bon courage 

Voilà une phrase qui me parle. J'ai bien l'impression que je vais découvrir une personne inconnue et qui pourrait montrer un visage vraiment mauvais.
Hier, quand je lui ai parlé, je ne lui ai fait aucun reproche. J'ai parlé de moi, de ce que je reseentais, de ce que je n'arrivais plus à vivre. Je prends sur moi. Je fais tout pour ne pas être agressive, pour ne pas le mettre en accusation mais j'ai l'impression que lui est capable de tout faire pour me démolir. J'ai toujours pensé que, malgré nos difficultés, c'était qq un de bien mais quand je le vois réagir, j'ai des doutes. Ca fait très longtemps que je ne m'énerve plus, que j'engrange.
Mais je dois avouer des torts: il m'arrive de penser à haute voix et de me laisser entraîner par ma fille. Je sais qu'il me faut être très vigilante. J'espère que le fait de trouver chez le psy un lieu où poser tout ça m'aidera à meiux me contrôler à ce niveau-là.

Quant à lui qui n'a jamais mais alors jamais rien laisser paraître ni dit, je le sens capable de tout.  Je crains vraiment le moment où tout va se mettre en route. J'espère avoir un adulte en face de moi, pas une boule de haine. J'ai l'amère impression que je vais payer pour tout ce qu'il reproche à ses parents décédés. J'ai pas mal entendu parler de son père et là, ce qu'il me montre me rapelle ces paroles. J'espère me tromper mais si malheureusement il "reproduit" les attitudes de son père, il faudra que je sois vraiment très forte et prête à encaisser des coups bas. Ses parents étaient en instance de divorce quand sa mère s'est donné la mort...

J'espère que je me trompe sur toute la ligne et que nous aurons tous les deux assez d'intelligence pour que nos rancoeurs ne viennent pas pourrir le vie des enfants.

Mais merci d'être là. 

Bon courage Flo

Pour avoir vu des couples commencer leur séparation dans la "normalité", je sais que maintenir ce cap coût que coût n'est pas une tâche facile, et nombreux sont ceux qui finissent par " s'acharner" sur des détails

Par contre, contrairement à Virginie, je ne suis pas sûre que ce soit le moment de lui rappeler ses propres difficultés liées à la tentative de séparation de ses parents ça a l'air d'être pour lui plus qu'un sujet tabou, alors ça pourrait avoir l'effet inverse que l'apaisement recherché...

Merci pour vos messages.
Dans l'immédiat, j'espère que ça se fera dans le respect. Gérer l'après, les inévitables "couacs" d'organisation, je n'y pense pas.
Je ne veux pas le renvoyer à son  histoire... mais je crains que lui, inconsciemment, m'y mêle ou en tout cas mélange un peu tout. Son enfance, ses souffrances, c'est à lui de les regarder en face et de travaillier dessus, ce n'est pas mon boulot. Il n'a jamais voulu parler de ses parents aux enfants, je me suis tue. Ce n'est pas à moi de parler, ce n'est pas mon histoire.
Je veux juste qu'il arrive à être honnête en reconnaissant notre incapacité à construire notre vie ensemble. C'est tout.
Après, j'appréhende les réactions des enfants... et sans doute plus celles de S, en pleine adolescence. Elle m'a souvent parlé du couple que nous formons son père et moi, elle a déjà évoqué notre séparation de différentes manières. Je sens que D s'interroge aussi, mais à travers les histoires de ses copains, c'est moins net. Pour N, je ne sais pas.
On va essayer d'avancer doucement, positivement.