Bon, je voulais user de l'ordi pour vous raconter ma journée du mercredi 9, mais les jours passent, et celui-ci ne cesse de me jouer des tours
à se planter régulièrement... Alors, vu que ça va bientôt faire 20 jours, je vais peut-être quand même me lancer
Je n'avais pas le droit de boire (ou d'avaler quoi que ce soit) à partir de minuit... Ben, j'ai triché, j'avais trop soif à 0h15, juste avant d'aller me coucher... (Oui, oui, petite nuit en perspective, je sais
)
Réveil vers 5h40/5h45: je passe réveiller ma maman avant de filer sous la douche, qu'elle puisse petit déjeuner avant de m'amener à l'hosto.
On part un peu plus tard que ce que j'aurais voulu, peu de luminosité et de visibilité sur la route: j'ai peur d'arriver en retard, mais je m'abstiens de commenter sa façon de conduire (je ne voudrais pas passer pour la fille ingrate, elle a quand même fait presque 4h de route la veille pour m'accompagner et me donner un coup de main pendant qqs jours...).
Je préfère qu'on évite le grand (et "nouveau") parking de l'hôpital, donc je la fais se rapprocher, pensant profiter des "anciens" parkings. Manque de bol, ceux-ci ne sont accès qu'à partir de 9h
Il est donc 6h53 quand elle me dépose devant les barrières (et je sens bien que ça la contrarie de ne pas m'accompagner plus loin
). Je suis donc dans les temps pour pouvoir me présenter à 7h00 dans le service de chirurgie ambulatoire.
Je patiente en salle d'attente, le temps que tout le monde soit pris en charge. On m'amène dans une chambre, me donne la "superbe blouse" habituelle
en me disant de la passer sans rien garder en dessous (re
!!
). Chambre double...
J'ai droit à un demi verre d'eau pour prendre 2 calmants
(l'élève infirmière qui me l'apporte a eu pitié de moi et de ma soif, car elle met un peu plus d'eau que nécessaire: merci
)
Vers 8h, un brancardier vient me chercher pour m'emmener au bloc, il essaye de faire de l'humour avec son collègue, histoire de me détendre un peu (sans trop de réussite...).
J'attends un peu dans le sas, où je vois passer beaucoup de monde avant qu'on m'emmène au bloc... Notamment l'anesthésiste, l'infirmière du bloc, et le chirurgien qui rejette un coup d'œil sur mon hernie ("en plein milieu du nombril, on ne peut pas la louper"), et une infirmière (bloc ou anesthésiste?
) qui me demande si je sais comment je vais être opérée... (Euh, en fait, je n'en sais rien
je suppose, suite à une conversation avec mon médecin traitant, que le chirurgien va procéder par cœlioscopie, qui semble être la technique adéquate en terme de chirurgie ambulatoire)
Quand l'anesthésiste essaye de poser la micro perfusion sur ma main droite, je commence à paniquer: pas prévenue, ça me stresse, ça fait mal et les veines claquent les unes après les autres... Je finis en larmes, et lui, déstabilisé, ne sait comment me rassurer... La perfusion sera finalement posée dans mon bras gauche.
Une autre anesthésiste vient me parler, me pose des questions, alors que son collègue me pose le masque à oxygène sur le visage: pas facile de répondre
elle me parle de l'installation de la salle, me montre l'horloge: il est 8h31 (dernière image dont je garde souvenir).
10h30, je suis en salle de réveil, tout s'est bien passé, je vais bientôt être ramenée dans ma chambre.
C'est toujours le même brancardier, qui essaye toujours de me détendre, là, je crois qu'il a réussi à m'arracher un petit sourire: c'est plus facile une fois l'opération passée
Vers 11h, je suis dans ma chambre, ma voisine n'est pas encore revenue. L'infirmière m'annonce que j'aurais le droit de manger vers 13h: il me tarde que ce plateau arrive!! Pas tant parce que j'ai faim, mais parce que la sensation de soif de tiraille de plus en plus.
Peu avant d'avoir mon plateau, je demande de l'aide pour aller aux toilettes. L'infirmière n'est pas trop d'accord car ma tension peine à atteindre les 10, mais je me refuse d'avoir besoin du bassin!!
Après son départ, et après que ma voisine de chambre ait eu droit à son plateau (vers 14h), je vais plusieurs fois aux toilettes: l'impression d'avoir une vessie aussi enquiquinante que pendant une grossesse
Vers 16h30, je vois l'anesthésiste (enfin une anesthésiste que je ne pense pas avoir aperçue le matin) et le chirurgien qui m'autorisent à rentrer chez moi, le chirurgien me dit qu'il va me donner un "petit arrêt".
L'infirmière voyant que j'ai encore mal installe un nouveau ballon de d'antalgiques sur la perfusion, et me dit que je pourrais sortir une fois qu'il sera passé, je préviens Zhom et ma maman. Elle me donne aussi les consignes pour la cicatrice, et la colle
(bah oui, je n'ai ni fil ni agrafes, juste un super paquet de colle!!)...
(Ma voisine de chambre part un peu avant 17h.)
La perfusion ne passe pas, probablement un problème "positionnel"
tant pis, je n'ai eu que la moitié de la dose quand on m'amène les papiers de sortie et qu'on me donne le droit de me rhabiller.
Je jette un coup d'œil aux papiers: l'arrêt n'est pas signé
gloups!! Pourvu que le chirurgien ne soit pas au bloc...
17h45/17h50, je quitte enfin le service de chirurgie ambulatoire au bras de Zhom, on retrouve ma maman et nos loulous au niveau de l'aire de jeux, au pied du bâtiment.
Un arrêt à la pharmacie, pour prendre le traitement anti-douleurs, et un peu d'homéopathie en plus: c'est une horreur, j'ai l'impression de marcher comme une petite vieille, ou une jeune accouchée...
Lors du repas du soir, mon p'tit bonhomme veut venir sur mes genoux: pas de soucis, le câlin me fait même plutôt du bien
jusqu'à ce que je éclate en sanglots: un mouvement un peu brusque, et un appui sur le ventre, il vient de me faire mal, et je ne peux retenir les larmes
c'est un peu la panique autour de la table, et ma S pleure avec moi... Elle vient me faire un câlin, et C se joint à nous.
Le jeudi, heureusement que ma maman est avec moi pour accompagner Al à la crèche... De toutes façons, je n'ai pas le droit de conduire.
Je sens comme une boule un peu au dessus de ce qui reste de mon "nombril": j'essaye de ne pas me stresser, en me disant que ce doit être en lien avec le transit qui n'a pas repris...
Vendredi 18, je vais faire le point avec mon médecin traitant: la boule est toujours là et moi je stresse comme pas possible...
Comme il a reçu le compte rendu de l'opération, il m'en fait une copie et me le commente: le chirurgien a mis une plus petite plaque que ce qu'il supposait (donc pas de prévention du diastasis ni de la hernie de la ligne blanche), et a priori pas en cœlioscopie...
La boule correspond à une réaction inflammatoire: pas d'inquiétude à avoir, mais surveillance de rigueur si la douleur persiste...
Voilà, presque 20 jours après l'opération, il me reste encore de la colle
ça gratouille, ça tiraille, mais je n'ai pas le droit d'y toucher
La boule est toujours là, mais maintenant que je sais qu'il s'agit d'une réaction "normale" bien que pas systématique, on va dire qu'elle ne me fait pour ainsi dire plus mal... (Psychosomatique?
Possible...)
Il me reste encore qqs jours d'arrêt: un petit arrêt correspond à 3 semaines
je trouve le temps un peu long parfois... mais vu les envies de gratouille, c'est pas plus mal
par contre j'ai arrêter les anti-douleurs, qui m'avaient complètement détraquée
Rdv post-operatoire le 6 octobre, j'espère que le chirurgien sera content de la cicatrice...