C'est dur, je compatis

Ca me fait ça avec la maison de mon enfance ! J'y suis restée presque 18 ans et depuis je n'ai fais que déménager (en moyenne tous les 2-3 ans).
A chaque fois que je remonte dans mon nord, j'y passe comme en pèlerinage.
La voiture monte la pente de la résidence, j'aperçois ma maison. Je pourrais m'y garer, remonter l'allée, ouvrir la porte... Et j'entends encore le son de mes pas dans l'entrée, l'odeur du repas que ma mère est en train de préparer, le son de la hotte à travers la porte, j'ouvre le placard, je range mes chaussures, mon manteau, je pose mon sac dans un coin du couloir... Je revois tout, j'entends tout.. Ma chambre au bout du couloir, je me jette sur mon lit qui a changé tellement souvent de place ! Je regarde le plafond histoire de me remettre d'être partie si longtemps.
Quand je suis devant cette maison, je revois mon grand père qui a posé la grille de l'allée, ma mère qui a peint les volets, mon père qui a construit la barrière dans le jardin pour ne pas que le chien se sauve, mon frère qui le soir de mes résultats du bac, après m'avoir fait picoler, m'a fait faire un jeu débile dans le jardin

C'est pas rien une maison. Quand je rêve de "chez moi", c'est toujours et inlassablement cette maison, ce quartier.
J'espère juste qu'un jour ça changera.

3 bibous