C'est normal de te poser des questions, Val,  plein de  pour t' accompagner 

Contente de lire que tu supportes un peu mieux tout cela que la dernière fois et que tu arrives à faire quelques petites choses !

Bon week-end et toujours plein de pensées pour toi et ta famille 

Très joli Petit Pim 

 

merci 

je remonte niveau santé
encore fatiguée mais moins couchée

mais c'est le moral qui est atteint

en vrac


je fais peur à mes enfants ! oui oui peur ! P. l'a dit à son père
je le comprend, je suis couchée 10 j puis 10j "en forme"
je ne suis plus la maman d'avant et quand je m'occupe d'eux c'est pour les devoirs !

je deviens donc à leur yeux transparente : forcément, je suis couchée la moitié du temps donc il s'adresse à leur papa , normal, papa gère tout : lessive, repas .. quand je suis couchée

quand je demande un bisou, les enfants ont tendance à dire non
si je demande "tu m'aimes ?" (comme avant , par jeu car je sais qu'ils m'aiment) , les petits me disent, je ne sais pas
Parfois, ils me donnent la sensation de me fuir...


Je ne partage rien avec mes enfants, c'est pas qu'une sensation, c'est la réalité. Malheureusemetn , je ne peux pas faire plus

ces maladies vont marquer nos vies, certes, ça fait "grandir" mes enfants, même les petits qui ont pris beaucoup d'autonomie (devoirs entre autres)

j'ai reçu un livre (anatole l'a dit) , je vais le lire avec eux et en discuter (livre traitant de la maladie)

et je pense demander une consultation psy enfant à l'hopital

il est vrai que moi aussi je ne suis pas en paix avec moi. J'ai peur de l'avenir, j'ai peur d'une rechute (alors que je n'ai pas fini ce traitement), j'ai peur de ne pas retrouver ma place de mère, j'ai peur de ne pas retrouver ma place de femme (et perdre mon mari ? , le sujet n'est pas d'actualité mais j'ai peur), j'ai peur de revivre des opérations comme j'ai subies, j'ai peur du non contrôle sur mon corps (je perds du poids que je reprend très vite), j'ai peur de rêver à l'avenir, j'ai peur d'avoir transmis cette maladie à mes enfants, j'ai peur de souffrir,  j'ai eu peur de mourir et j'ai peur de mourir.

la maladie, la différence, le handicap fait peur aux enfants comme aux adultes
alors c'est logique que tes enfants réagissent et montrent leur peur
tu n'es plas actuellement la maman qu'ils ont toujours connu
mais tu vas le redevenir mais rien ne se fera en 1 jour

lors de ma dépression j'ai donné une très mauvaise image de moi aux enfants
rester coucher, ne plus me laver, ne plus faire les repas ou pas de repas équilibrés
laisser une maison sale et personne pour prendre le relais
ils m'ont crue morte plus d'une fois avec mes TS
ils m'ont vu enfermée dans un hopital psychiatrique (ou maison de santé si on veut une appelation moins dure)
cela a fait murir mes enfants un peu trop vite (apprendre à se débrouiller seuls même pour les repas)
mais quand j'ai réusssi à remonter la pente
les enfants ont eu une image de moi beaucoup plus positive
une maman qui a su se battre et qui a à nouveau l'envie de vivre

et toi aussi une fois les traitements passés tu vas revivre
et reprendre ta vie en main
et tes enfants seront fiers de toi
ils auront l'image d'une battante, qui a réussi à vaincre la maladie

pour le moment c'est leur façon de se protéger et que leur quotidien continue
et en meme temps de te laisser  tranquille pour ne pas te fatiguer
mais toi tu ne le vois pas du même regard

et tu retrouveras aussi ta place de femme
et rien ne sert de vivre dans la peur sinon tu ne feras plus rien, tu ne profiteras plus de la vie
et tu peux faire des projets cela aide à combattre la maladie avec un meilleur moral
"quand j'irais mieux, on fera...., on ira ...."
et avec ce genre de phrases, tes zhoms et toi vous pouvez croire en l'avenir
et cela remontera le moral de tous

 
 

Val, et si toi aussi tu consultais ?
Ca ne pourrait que t'aider dans cette situation difficile que tu vis ; et puis avoir des "pistes" dans la façon d'aborder les choses, que ce soit vis-à-vis de tes enfants ou vis-à-vis de toi-même.

Moi ce que je trouve plutôt "bien" (gros gros guillemets), c'est que tes enfants puissent exprimer leur ressenti ; que ce soit à leur père ou à toi, en "refusant" un bisou ou un mot gentil par exemple.
Ca montre que tu leur as appris à dire les choses, et je trouve ça vachement positif.

Tes craintes que tu exprimes me semblent bien légitimes ; je me dis qu'il est sain de les avoir, ces craintes ; et de les évacuer ensuite, petit-à-petit, avec des hauts et des bas, sans doute.

Tu remonteras la pente, Val, même si ça prend du temps.
Et oui, toi et toute ta famille vous en sortirez grandis, plus forts, et je n'en doute à aucun moment, plus aimant les uns envers les autres.

 

(Lauver, c'est très touchant et très beau ce que tu nous confies  )

ton zhom t'a prouvé des centaines, des milliers de fois qu'il t'aime et dans les bons moments et les moins bons
c'est beau l'amour

et quand tu seras guérie tu verras la vie autrement, tes priorités seront diférentes de celles d'avant, et tu apprécieras encore plus les bons moments avec tes zhoms
et ta maladie va  souder encore plus ta famille, ton couple

pour la psy, c'est pas facile de conseiller
il faut bien qu'elle débute et justement un oeil neuf sur ce qu'il t'arrive
une personne d'expérience peut être un peu blasé
après le décès de ma fille, j'en ai eu une assez jeune (la trentaine tout juste) à l'hopital
et le courant est bien passé
et c'est là le principal

essaye avec cette jeune femme et tu verras le ressenti

 

Les cops' ont bien parlé