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Auteur Fil de discussion: je craque !  (Lu 6932 fois)
thomali
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« le: 27 Décembre 2012 à 09:27:07 »

Bonjour,

il y alongtemps que je ne suis pas venue sur le forum. Mais là j'ai besoin de vos lumières !!!
Mes triplés vont avoir 7 ans dimanche et là je sature. Je m'explique : à l'école aucun problème, ils travaillent bien sont très sages.... A la maison je ne supporte plus de toujours etre en train de me facher. Il faut sa battre pour qu'ils rangent (il y en a toujours de partout, ils jouent tous les 3 dans une chambre et au moment de ranger c'est personne...), ils vont marcher dessus plutot que ramasser, il faut se facher pour la douche, ils se disputent souvent et se cherchent entre eux, à table ils ils racontent des bêtises... A coté de ça dès qu'on sort c'est nickel !!!!

je sais pas ce qu'il faudrait faire
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dalma
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« Répondre #1 le: 27 Décembre 2012 à 09:47:30 »

Bonjour Thomali,

j'ai les mêmes à la maison avec quand même un qui range le bazar des 3 autres. Ils se disputent aussi beaucoup et quand je suis avec eux, je passe beaucoup de temps à me fâcher, ce qui est très frustrant. De temps en temps, je leur en parle en leur expliquant qu'ils ont le choix entre passer une bonne journée tous ensemble avec moi ou passer une journée à se faire gronder. Sachant que je travaille et que les journées passées ensemble sont rares, ça marche de temps en temps. Je les menace du centre de loisirs... Assez efficace aussi 
Il n'y a pas vraiment de solution. Pour le rangement, c'est du chantage. "Vous aurez le droit de regarder un DVD quand vous aurez rangé". S'il n'y a plus le temps parce que vous avez trop traîné, il n'y aura pas de DVD. Sachant qu'il n'y a pas souvent de DVD (et jamais de télé), ça marche aussi plutôt bien. Je confisque aussi les 2 DS la plupart du temps et je les remets en service en période de sagesse, les reprends en cas de disputes.
Globalement, je conserve les méthodes que j'avais quand ils étaient plus jeunes : toujours menacer d'un truc que je peux mettre à exécution, mettre la menace à exécution si nécessaire quitte à supporter des hurlements (au moins, la fois suivante, ils font plus attention), leur expliquer que leurs actes ont des conséquences... Mais j'avoue que le mercredi sur 2 que je passe à la maison est épuisant. C'est plus sympa pendant les vacances parce que tout le monde est plus détendu.
Je ne t'ai pas aidée beaucoup mais j'espère que tu te sens un peu moins seule  Clin d'oeil
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Dalma
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flo31
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« Répondre #2 le: 27 Décembre 2012 à 11:01:22 »

Je n'ai "que" des jumeaux ( 7 ans 1/2) et une grande de bientôt 11 ans... mais je crque aussi !!!  Clin d'oeil
Je n'ai pas non plus trouvé la solution. Entre chamailleries et complicité +++ qui vire parfois à la provoc vis à vis de nous ou de leur soeur, ce n'est jamais simple !
A l'école aussi, nickel.
Par contre, quand je les emmène quelque part, j'appréhende toujours (enfin, surtout si c'est dans un magasin)...
Je me suis vue hurler à m'en faire presque péter le cordes vocales ! Inefficace bien sûr !
Avec eux, je n'ai rien mais alors rien trouvé ! Sur le moment, la menace fonctionne mais elle est oublié en 2 min chrono... ils recommencent à chahuter de plus belle !
Là, j'en suis à brandir la menace de leur confisquer leurs chères cartes pokém*n !
Tu veux que je te dise ? Je compatis... et en même temps, je me sens vachement moin seule en te lisant ! A part sur le forum, je n'ai rencontré personne vivant la même situation donc je me sens souvent incomprise et mal jugée si je dis que j'ai du mal à gérer et même à les supporter ! Du coup, c'est d'autant plus dur !
Là, N a écrit qu'il ne s'aimait pas. Je lui ai demandé pourquoi. Il m'a répondu que c'était à cause de son caractère. OK... mais alors, mon p'tit gars, essaie de faire un minimum d'efforts et ça fonctionnera mieux ! Lui, il se comporte comme un gosse de 2 ans 1/2... capricieux, braillard, colérique quand ça ne fonctionne pas comme monsieur le voudrait au moment où il le veut ... D, lui, est une vraie pile mais, finalement, c'est moins pénible et, à l'extérieur, il est nickel. N, lui, il est capable de faire des caprices devant tout le monde, pas de problème ! Ca, c'est l'horreur !!!
Bon, pas de solution mais juste te "rassurer"... t'es pas la seule à t'arracher les cheveux !!!
Ma question à moi, c'est : ça se calme quand Huh?? Huh?
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Restons zen face nos petits zamours


« Répondre #3 le: 27 Décembre 2012 à 11:09:05 »

Bonjour,

il y alongtemps que je ne suis pas venue sur le forum. Mais là j'ai besoin de vos lumières !!!
Mes triplés vont avoir 7 ans dimanche et là je sature. Je m'explique : à l'école aucun problème, ils travaillent bien sont très sages.... A la maison je ne supporte plus de toujours etre en train de me facher. Il faut sa battre pour qu'ils rangent (il y en a toujours de partout, ils jouent tous les 3 dans une chambre et au moment de ranger c'est personne...), ils vont marcher dessus plutot que ramasser, il faut se facher pour la douche, ils se disputent souvent et se cherchent entre eux, à table ils ils racontent des bêtises... A coté de ça dès qu'on sort c'est nickel !!!!

je sais pas ce qu'il faudrait faire


Euh, tu es en train de parler de mes jujus  Huh?  Car c idem chez nous, quoi tu es en train de me dire qu à 7 ans, on doit encore se battre.
 
Bon un peu de sérieux, on ne peux pas taper, on ne peut pas faire de chantage, on ne peut pas faire grand chose, SOS j ai pas de solution...
Moi j ai un sac poubelle, et après on joue en rangeant. Mais moi  de toujours répéter.
Bon tout n est pas perdu, car ils sont sympa à l extérieur  Clin d'oeil
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« Répondre #4 le: 27 Décembre 2012 à 16:39:34 »

Je pointe au club avec mes triplés de 6 ans 1/2...

Désordre, cris, disputes, cordes vocales pétés à force de leur crier dessus... Je me retrouve à 100%... Et dans la fatigue et le prête à craquer aussi... Ici aussi, privé de télé s'ils sont trop pénibles ou quand ils ne rangent pas un minimum mais c'est de moins en moins efficace...

La différence par rapport aux votres, c'est qu'ils commencent à être aussi pénibles quand on sort : avant, ils étaient toujours adorables quand ils étaient en "représentation".
Même à l'école, mon fils a des problèmes de comportement (même s'il y a quand même un mieux depuis les vacances de Toussaint).
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Claire
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thomali
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« Répondre #5 le: 28 Décembre 2012 à 08:52:16 »

Ce qui me rassure c'est que partout à l'extérieur on me félicite car ils sont très sages . C'est  vrai que cela fait plaisir car notre éducation ne fonctionne donc pas trop mal !!!! Mais au quotidien c'est usant et je sature. Ils jouent beaucoup dans la même chambre et après pour ranger c 'est la galère . Ma collègue à appliquée une méthode que j'utiliserai peut être : le jour ou elle en a eu assez de crier, quand son fils est parti a l'école elle a vidé sa chambre de tous les jouets. Il n'est resté que son lit, bureau, commode et feuilles et crayons de couleur. À priori ça a marché et elle a rendu les jouets au fur et à mesure !!!  J'ai pratiqué la méthode du tableau avec les règles incontournables et le soir on mettait croix ou cœur en fonction. À la clé sur un mois il y avait une récompense . À part ça je n'ai pas d'autres idées et je pense qu'ils devraient être capable de comprendre maintenant . C'est usant
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« Répondre #6 le: 28 Décembre 2012 à 09:31:59 »

Pour le rangement, ici, c'est chrono en main ... je les préviens suffisamment à l'avance qu'il va falloir ranger. En général, ils disent qu'ils s'y mettent mais ça tourne vite au grand n'importe quoi. Du coup je reviens, et je fixe une heure butoir à laquelle tout doit être impeccablement rangé sinon ... ben sinon ça dépaend du moment: pas de tv par exemple. Comme c'est souvent juste avant le repas, ils sont prévenus: si la chambre n'est pas rangée avant l'heure du repas, tant pis pour eux... soit ils arrivent en cours de repas et mangent froid, soit ils arrivent quand on a terminé et alors leur place est débarrassée... pour le moment ils ont toujours mangé... froid parfois mais tant pis, le deal est clair dès le départ !  Clin d'oeil
Ce que je trouve particulièrement usant, c'est que ça ne leur sert pas de leçon, tout n'est qu'un éternel recommencement ! 
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« Répondre #7 le: 14 Janvier 2013 à 16:03:40 »

j'avais raté ce fil...


bouhhhh, ca ne s'arrete donc jamais !!! lol

vous avez essayé la méthode de Gordon ?
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« Répondre #8 le: 14 Janvier 2013 à 17:27:39 »

vous avez essayé la méthode de Gordon ?

Les souler au whisky ? 
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« Répondre #9 le: 14 Janvier 2013 à 17:28:32 »

non 

Thomas Gordon Clin d'oeil
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« Répondre #10 le: 14 Janvier 2013 à 18:43:25 »

Depuis Noël, j'ai une nouvelle méthode, c'est pas Gord...on, c'est Pokém...on !!!

Ils sont à fond dans les cartes Pokémon. "Dis maman, on pourrait avoir encore des cartes Pokémon ?" ... ben voilà, ces petits monstres remplacent les images qu'on distribuait autrefois à l'école.
Si tout se passent bien dans la journée, que ce que je demande est fait sans cris, sans crise, que je n'ai pas besoin de le répéter 10 fois, ils ont droit à une carte Pokémon le soir.
Et ben, ça fait de l'effet !
Il y en aura toujours pour trouver que c'est pas terrible de fonctionner à la carotte mais, en attendant, ça se passe mieux et c'est ce qui compte !  Sourire
Et moi qui n'aime pas ces horreurs de cartes, voilà que je leur trouve un charme non négligeable ces temps-ci !!! 
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« Répondre #11 le: 24 Janvier 2013 à 00:36:55 »


non 

Thomas Gordon Clin d'oeil
Une méthode?Huh??
Ca m'interresse,en résumé,ça consiste en quoi?

parce qu'ici pareil,pas de rangement,quand elles ne peuvent plus jouer quelque part,elles cherchent un autre coin d'invasion,pour installer leurs "constructions",parce que c'est le bazar.
Quand je demande qui a mis ce bazar?
"-moi"...(mais aucune action)...
-et peut etre que ça serait bien de faire un peu de rangement pour te refaire de la place...
-oui,mais je vais jouer là...(genre sous la table...dans le passage de la cuisine...)

Le chantage ne marche pas trop,
Si je mets a la poubelle,elles récupèrent...
Elles trouvent que je ne fais pas d'activités avec elles,je leur explique régulièrement que si elles m'aidaient a ranger,et bien le temps que je passe a le faire a leur place,je l'aurais pour faire un jeu,ou une activité...
Et là,aucune réaction,on croirait expliquer un truc a un demeuré...
ou alors,j'ai droit,a,tres calmement"-ha,c'est pas facile d'avoir 3 enfants..."
je confirme  Tire la langue ...(mais je ne dis mots...)

J'ai essayé aussi le prince bon point,avec un ptit cadeau au bout de 10,celle/s qui n'en a /ont pas,est en désespoir total,genre c'est la fin du monde,et n'en aura jamais de cadeau...
Pas vivable,et comme j'aime pas ce principe,j'ai laissé tombé vite fait...(+ les bons poins perdus...)


Alors,oui,s'il y a une méthode,....

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Anaïs,Violette,Zélie,09.01.07

"On a 5 ans,alors nous sommes des grandes jeunes filles!"...(mmm...faut quand meme encore beaucoup les aides ,ces jeunes filles... )...
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et ses 3 pépettes


« Répondre #12 le: 24 Janvier 2013 à 12:07:58 »

faut lire le livre parents efficaces de Gordon

un peu difficile à résumer...


La Méthode Gordon

BIOGRAPHIE DE THOMAS GORDON
Thomas Gordon est un psychologue américain s'inscrivant dans le courant humaniste, il est l'élève de Carl Rogers. Thomas Gordon crée la Méthode Gordon avec la volonté de fournir aux parents, une méthode de communication efficace et simple pour restaurer une relation harmonieuse parents-enfants. La Méthode Gordon a par la suite, été déclinée pour des formations au management et à la communication efficace. Les outils que Thomas Gordon a créés sont maintenant repris dans de nombreuses formations à l'efficacité relationnelle. Il a été nominé au prix Nobel de la paix à 3 reprises.
 

LE MESSAGE DE THOMAS GORDON

Pour mes relations avec les autres

"Toi et moi vivons une relation que j'apprécie et que je veux sauvegarder.
Cependant, chacun de nous demeure une personne distincte ayant ses besoins propres et le droit de les satisfaire.
Lorsque tu éprouveras des problèmes à satisfaire tes besoins, j'essaierai de t'écouter, de t'accepter véritablement, de façon à te faciliter la découverte de tes propres solutions plutôt que de te donner les miennes. Je respecterai aussi ton droit de choisir tes propres croyances et de développer tes propres valeurs, si différentes soient-elles des miennes.

Quand ton comportement m'empêchera de satisfaire mes besoins, je te dirai ouvertement et franchement comment ton comportement m'affecte, car j'ai confiance dans le fait que tu respectes suffisamment mes besoins et mes sentiments pour essayer de changer ce comportement qui m'est inacceptable. Aussi, lorsque mon comportement te sera inacceptable je t'encourage à me le dire ouvertement et franchement pour que je puisse essayer de le changer.

Quand aucun de nous ne pourra changer son comportement pour satisfaire les besoins de l'autre, reconnaissons que nous avons un conflit ; engageons-nous à le résoudre sans recourir au pouvoir ou à l'autorité pour gagner aux dépens de l'autre qui perdrait. Je respecte tes besoins et je dois aussi respecter les miens. Efforçons-nous  de toujours trouver à nos inévitables conflits des solutions acceptables pour chacun de nous. Ainsi tes besoins seront satisfaits, et les miens aussi . Personne ne perdra, nous y gagnerons tous les deux.

De cette façon, en satisfaisant tes besoins tu pourras t'épanouir en tant que personne et moi de même. Nous créerons ainsi une relation où chacun pourra devenir ce qu'il est capable d'être. Et nous pourrons poursuivre notre relation dans le respect et l'amour mutuels et dans la paix."
 

Thomas Gordon


Méthode Gordon : Les outils de la communication parents-enfants

Thomas Gordon, en développant la Méthode Gordon, a mis en évidence deux principes fondateurs de la communication inter-personnelle : l'écoute active et le message je. Une fois ces deux outils fondamentaux intégrés, ils permettent de résoudre des conflits sans perdants dans la relation parents-enfants, résoudre des collisions de valeur et de se positionner comme médiateur dans les conflits entre frères et soeurs.
Ecoute active
L'écoute active est plus que le silence. L'écoute active consiste à écouter l'enfant avec attention, en accueillant vraiment ce qu'il dit, mais aussi ce qu'il ressent, et cela sans chercher immédiatement à donner une solution.

Lorsque l'enfant vit un problème (il est triste à cause de ses copains, agacé à cause de son travail, ...), c'est le moment de se mettre en écoute active. La réponse du parent est simplement un reflet du message de l'enfant.

Le parent reformule ce qu'il entend, ou ce que l'enfant ressent, démontrant activement qu'il a compris ce que l'enfant lui dit.

L'écoute active nous permet de développer notre capacité à aider notre enfant et à le conduire vers l'autonomie. Pour la majorité des parents, l'écoute active est une réponse nouvelle, et inhabituelle qui demande du temps.

Exemple de mise en pratique de l'écoute active dans la Méthode Gordon

Message je
Le message je permet de dire à l'enfant ce que l'on vit comme  inacceptable, sans le blâmer et ainsi éviter le message tu, qui sous-entend « je ne te fais pas confiance » et prive l'enfant de trouver un comportement qui tient compte des besoins des parents.

Emettre un message je, demande en premier lieu aux parents d'identifier leurs sentiments face au comportement de l'enfant. Quand on se sent irrité, inquiet, en colère, pour être véritablement entendu, communiquer avec un message je qui parle de soi et non de l'enfant, peut se révéler efficace.



La méthode Gordon, qu'est-ce que c'est exactement ?

La méthode Gordon, c'est une façon de communiquer simple et à la portée de tous.

Basée sur une approche gagnant-gagnant pour la relation parents-enfants, elle propose des outils très concrets pour faciliter la communication en famille.

Cette approche repose sur un constat simple : nombre de difficultés dans nos relations familiales sont dues et entretenues par la façon dont nous communiquons, et que nous mettons en place... en toute bonne foi.

Axés sur nos propres besoins, nous en oublions les besoins de l'autre et creusons ainsi le lit de difficultés relationnelles: escalade verbale, rapports de force, cris, pleurs, la communication semble rompue, voire n'avoir d'autre issue que celle d'une relation gagnant / perdant avec son lot de conséquences parfois lourdes pour la famille. On s'ignore, on ne se parle plus, on boude, on prépare sa revanche...

Si ce schéma, classique en apparence, s'exerce dans l'ensemble de nos cadres de communication quotidienne - le couple, la famille, l'école, le travail - il s'exacerbe le plus souvent dans les situations où il convient de faire acte "d'autorité". L'autorité parentale, dans le cadre des relations familiales, en est l'exemple le plus courant.

Afin de briser cette spirale négative dans la relation parents-enfants, la méthode Gordon propose un mode de communication qui permet de sortir des rapports de force et de la violence. Cette alternative à l'autoritarisme et au laxisme permet à chacun, parent et enfant, d'être acteur d'une relation authentique et apaisée.

Cette approche ne donne pas de solutions toutes faites aux parents et n'a surtout pas comme objectif de leur dire ce qu'il faut faire. Elle reste centrée uniquement sur le «  comment dire » et « comment écouter ».

Au cœur de cette pratique, deux outils principaux : « l'Ecoute Active » et le « Message -Je ».

Thomas Gordon, né en 1918 aux Etats Unis, docteur en psychologie clinique, est à l'origine de la méthode Gordon. Auteur de renom depuis les années 1960, il a proposé une nouvelle approche de la communication. Il a été nominé trois fois pour le prix Nobel de la Paix.

La méthode Gordon est enseignée dans plus de 30 pays. Elle a déjà été dispensée à plus d'un million de parents à travers le monde.

« Dernière édition: 24 Janvier 2013 à 12:11:18 par Impacienza » Journalisée

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« Répondre #13 le: 24 Janvier 2013 à 12:08:12 »

Message je : exemple de mise en pratique

La chambre de mon enfant de 14 ans est dans un état lamentable...
Situation : La chambre de mon enfant de 14 ans est dans un désordre innommable. Cela fait des mois que je lui dis qu'il faut qu'il range, que c'est mauvais pour lui, tout ce souk... Rien ne change.
Réactions courantes : Face à cette situation, chaque parent a sa manière de réagir et vous ?

Vous le questionnez peut-être : il y a quelque chose qui ne va pas ? Comment arrives-tu à retrouver tes affaires ?
Vous le sermonnez : comment veux-tu réussir au lycée si tu ne peux pas retrouver tes affaires ? Ne compte pas sur moi pour venir chercher tes affaires sales dans ta chambre!
Vous le menacez : si tu ne ranges pas ta chambre, pas question que Romain à la maison ce soir !
Autant de stratégies qui se sont révélées infructueuses !                  
La réponse de Thomas Gordon
1. Revenir à soi

Faire le point sur ce qu'il se passe pour vous. Sans doute êtes-vous choqué de l'état de sa chambre, voire inquiet. Vous vous dîtes peut-être qu'il va mal, que ce désordre cache autre chose, que dans sa tête c'est aussi confus que sa chambre...

En revenant aux faits : demandez-vous quels sont les faits, précis, observables, indiscutables , sans interprétations ni jugement. Evitez les : ta chambre est encore dans un foutoir inacceptable. Préférez : tu as deux paires de pantalons, des T shirt et beaucoup de tes affaires de classe par terre dans ta chambre.

Posez-vous la "vraie" question, en étant honnête avec vous : qu'est-ce que je ressens face à cette situation ? (pas je resens qu'il va mal : là vous êtes centré sur l'autre). Préférez des ressentis à la première personne : par exemple : je me sens inquiet et mal à l'aise quand je rentre dans sa chambre.

2. Se mettre à sa place

Demandez-vous : Quel est son besoin à lui ? Pourquoi cela ne le dérange pas d'avoir ce désordre ? Comment je me comportais sur ce sujet à son âge ? A quel besoin répond ce comportement de sa part ?

3. S'exprimer avec un Message je d'affirmation

 « Quand je vois tes deux pantalons, tes T shirts et tes classeurs d'école par terre, je suis inquiète et je me sens mal à l'aise dans cet environnement. » Le message je ici comprends la description des FAITS et votre ressenti. Vous ne donnez pas d'ordre à votre enfant, ni ne le sermonnez. Votre attitude montre que vous assumez ce que vous ressentez et que vous le laissez libre de réagir comme il l'entend. C'est une façon de l'accepter et de l'encourager à coopérer.

4. Ecouter activement sa réaction
Développer votre Ecoute active dans l'échange que vous aurez avec lui. Il répondra peut-être "Maman, tu me prends la tête, si cela te gêne tu n'as qu'à pas entrer dans ma chambre."

Reformulez ce qu'il ressent et les mots qu'il vous dit.

Cela pourrait donner " En fait cela t'embête quand je te dis cela ".

L'enfant : " Ben oui, faut pas que tu t'inquiètes, c'est pas la peine, j'ai vu bien pire que ma chambre, et puis moi je m'y sens bien."

Le parent : " Ok donc toi tu te sens bien dans ta chambre et tu penses que je ne devrais pas m'inquiéter de son état."

L'enfant : " Ben ouais..."

Et là on peut continuer l'échange en se réaffirmant puis en réécoutant etc.

5. Décodage
Nous somme ici dans le cadre d'une collision de valeur. Dans la situation exposée, le comportement de l'enfant n'a pas d'effet tangible et concret pour le parent. (Il y aurait si l'enfant laissait du désordre dans le séjour, lieu de vie commun.) Les deux n'ont pas la même notion de l'ordre. Et finalement votre ado est en droit de vous dire que c'est SA chambre. Et de penser "mais qu'est-ce que cela peut te faire si c'est dans MA chambre..."

Gordon face aux collisions de valeur propose une résolution en deux temps :

1. S'affirmer et écouter l'autre pour bien comprendre le contenu du problème et bien mettre au clair les deux points de vue.
2. Choisir un processus de résolution de collisions de valeur : la Méthode Gordon classe alors différentes approches possibles pour résoudre les collisions de valeur en fonction du risque qu'elles comportent pour la relation. Ces solutions vont de : contraindre l'enfant (très risqué pour la relation), à changer ma valeur (peu risqué pour la relation si c'est un vrai changement de valeur, pas une négation de la nôtre.) Aux parents de choisir la plus adaptée.
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« Répondre #14 le: 24 Janvier 2013 à 12:09:03 »

Ecoute active : exemple de mise en pratique

Votre enfant de 10 ans rentre abattu de l'école
Situation : Votre fille de 10 ans rentre de l'école pas très bien, son visage est triste et fermé. Quand vous lui posez des questions, elle élude et part dans sa chambre :  je vais bouquiner. Vous vous sentez démuni et inquiet, impuissant.
La réponse de Thomas Gordon
L'Ecoute active : Elle débutera par une ouverture de porte, une invitation : « je ne te sens pas dans ton assiette ce soir, cela ne va pas ?

Voici 2 solutions :

1. L'enfant dit : « Oh ce n'est rien, je suis crevée c'est tout »
Ne pas insister, ne pas réitérer l'invitation.
« Ok, tu sais où me trouver si tu souhaites m'en parler »
2. L'enfant lâche : « Je sais c'est ridicule mais c'est pas marrant d'être première de la classe »
Votre enfant a un problème, c'est le moment de vous centrer sur lui et d'écouter ce qu'il a sur le cœur en reformulant ses mots et son ressenti.
« Tu veux dire qu'être première de la classe t'apporte des ennuis »

« Oui, ils disent tous que je suis la chouchoute de la maîtresse, ils se fichent de moi »

« Et toi tu te sens triste qu'ils disent cela »

« Oui, j'ai l'impression que personne ne m'aime dans cette classe »

« Personne ne t'aime ? »

« Bon j'exagère, j'ai bien Marine et Anaïs mes copines, mais j'en ai marre d'Eva et Victoria »

« Si je comprends bien ce sont ces deux-là qui te posent problème »

« Oui, et je ne sais pas comment réagir je me sens idiote face à leur moquerie, et du coup ils en profitent »

Aider son enfant à définir son besoin
« Tu as l'impression que ta gêne les encourage à se moquer de toi ? »

« Oui »

« Donc si tu arrivais à réagir différemment, tu te sentirais mieux ? »

« Oui »

« Qu'est-ce que permettrait d'important pour toi ? »

« Je serais détendue et heureuse »

Aider son enfant à trouver et choisir des solutions pour répondre à son besoin qui est : arriver à avoir une réaction face à leur moquerie, qui te permette d'être détendue et heureuse.

Débuter alors un vrai brain storming en lui demandant ce qu'il pourrait faire par exemple :

« Je pourrais leur dire que je m'en fous d'être la chouchoute »

« Je pourrais leur dire que je moquerai d'elles aussi quand elles seront premières de la classe »

« Je pourrais dire pff et les ignorer »

Laisser l'enfant évaluer puis choisir la ou les solutions qu'il souhaite appliquer.
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