Il y a une chose avec laquelle j'ai particulièrement du mal.
Avant, pendant ma grossesse, ma fille me demandait si je pourrais lui faire une petite soeur. Je lui répondais "on verra".
Aujourd'hui, elle me pose encore la question, je lui réponds simplement "non ma chérie, tu n'auras jamais de petite soeur..."

J'ai essayé de lui expliqué. Maintenant, quand elle me demande l'age des gens (c'est son truc en ce moment), elle me demande aussi "est-ce que à 31 ans on peut encore avoir des bébés ?" ; "Est-ce que à 45 ans on peut avoir des bébés etc."

Justement c'est le point sensible aussi.

Ma fille s'est demandé pourquoi les bébés n'étaient pas avec moi.
Tout le monde a essayé de lui expliqué, les puer et la psy aussi.
Elle me demande encore ou j'étais pendant ce temps...
Elle dit que des bébés ne devraient pas etre séparés de leur maman...
Ele a été un peu traumatisée par les perfusions, mon visage extrement pale et le fait que je ne pouvais pas me lever.

Le plus triste, c'est qu'aujourd'hui, elle dit qu'elle ne veut jamais avoir de bébé dans son ventre...

C'est un risque effectivement !! mais heureusement, elle a le temps de grandir et de comprendre que ce qui t'es arrivé est exceptionnel !!

Et est-ce que toi, tu as pris le temps de lui expliquer clairement les choses, lui dire vraiment ce qui s'est passé ? Peut-être a-t-elle envie de l'entendre de ta bouche ?

Et peut-être que de voir un pédopsy pourrait l'aider un peu ? (Edit : Hélène, on a posté en même temps )

Je n'arrive pas à parler... Ni à une psy, ni à mes amies, ma famille, ni à ma fille et à mon homme.
Ecrire oui, parler non. J'ai peur de m'éffondrer (pudeur ??)
Je sais que mon homme a eu très très peur.

Mais je sais qu'il faudra que nous consultions quelqu'un...

Winnie, tu nous prouves avec  beaucoup de courage et de sobriété que la maternité, comme la vie en général, n'est pas un long fleuve tranquille et  que devenir mêre peut être synonyme de bonheur et de souffrance mêlés.
 

Qu'est-ce qu'il te fait peur dans le fait de t'effondrer devant un psy     Je crois qu'on s'effondre tous quand les évènements dépassent nos capacités à accepter, à comprendre 

Non, moi je comprends la peur de Winnie à s'effondrer.

Bon je n'ai pas vécu quelque chose d'aussi "tragique" que toi Winnie, mais quand mes filles étaient en néonat, j'ai pleuré, mais jamais devant la psy, jamais devant les amis, ni la famille.
Je suis quelqu'un de tellement fière que "pour moi" pleurer, c'est une faiblesse, et chaque fois que je m'ouvre un peu (quelque soit le sujet) et que je m'abandonne à pleurer, je ne me supporte pas, j'ai bien trop honte de me laisser aller à ça....

Pudeur je ne sais pas, pour ma part je ressens plutôt ça comme une fierté..
Même devant mon homme, c'est rare que je pleure, et quand ça arrive, qu'est-ce que je me déteste...

En néonat, combien de puéricultrice ou de docteurs ne voyant pas de larmes, voyant que je me contrôlais à fond pour justement les ravaler ces larmes coincées dans ma gorge, dans mon coeur, et dans mon ventre, me disaient "madame, faut vous laisser aller, laissez tout sortir, il le FAUT, pour votre bien, ne gardez pas tout pour vous".
Mais bon c'est mon mode de fonctionnement, je n'arrive pas à dépasser cette "peur".
Si je m'étais laisser aller, peut être ma famille aurait compris dans quelle situation nous nous trouvions plus facilement, et aurait été plus apte à nous "épauler".

Alors Winnie, ne fais pas comme moi, ouvre-toi, au moins à ton homme, qui lui aussi a du avoir la trouille de sa vie de te perdre, sinon à un psy, peut être qu'une aide extérieure te fera reconnaître que tu as grand besoin de surmonter ta peur, et de te laisser aller.

En tout cas, je te l'ai déjà dit par mp, je suis admirative de ton courage, je t'embrasse bien fort. Et quand tu es triste, regarde Paul et Esteban, et dis-toi que tu as bien travaillé, tu as deux très beaux gars, qui bientôt vont te sourire, et ça, c'est le plus grand des bonheurs.