Bon, vous m'avez bien tirés les larmes avec vos histoires, donc à mon tour...
En janvier 2010, mon ainé ayant 18 mois, on décide avec mon mari qu'il est temps qu'il ait un petit frère ou une petite soeur. Je me fais retirer mon implant que l'on m'avait posé après sa naissance, j'arrête tous mes médicaments et c'est parti.
Malheureusement, les cycles s'enchainent et rien ne se passe. Je tente de m'en passer mais je suis obligée de prendre régulièrement des anti-inflammatoires car les douleurs que j'ai sont insupportables. Je vois sur internet que cela peut empêcher la nidation donc je culpabilise. J'essaye de tenir le plus possible sans mais je me retrouve à plusieurs reprises incapable de marcher donc je craque. Bref, un an d'enfer, à pleurer à chaque fois que mes regles arrivaient. J'imagine que beaucoup de vous savent de quoi je parle...
Au bout d'un an, je me suis dit que je me mettais trop de pression et qu'il fallait que je laisse la vie faire son oeuvre. Ca n'a pas mieux marché mais j'étais beaucoup moins malheureuse! En fait, je m'étais mise dans la tête qu'il y avait un problème (soit chez moi, soit chez mon mari) et que nous n'aurions pas d'autre enfant. Etant folle amoureuse de mon fils, je me serai tout à fait satisfaite de la situation.
Sauf que ce n'était pas le cas de mon mari, qui s'est épanché auprès de ma mère sur son désir d'un 2nd enfant. Quand elle me l'a raconté, j'ai réalisé que je ne lui avais jamais parlé à lui de ce que nous vivions. Après une longue discussion, nous avons décidé de nous lancer sérieusement dans le projet bébé même si cela devait passer par tout le parcours pma qui me faisait si peur.
Cette discussion a eu lieu en janvier dernier. Nous nous sommes mis d'accord pour commencer par suivre mes ovulations et prendre rdv avec mon gygy. Donc, premier cycle qui commence le 8 février, je teste mon ovulation mais je pars en vacances sans mon mari avant d'avoir un test positif. Là, je skie pendant 15 jours comme je ne l'ai pas fait depuis des années, je fais même des pistes noires de nuit au flambeau! Bref, j'étais vraiment très loin d'imaginer ce qui allait m'arriver.
Retour à paris, j'attends qu'un nouveau cycle commence et je finis par faire un test: positif. C'est une complète surprise mais elle ne pourrait pas être meilleure. C'est là que ça se dégrade: je suis super malade, comme je ne l'ai jamais été pour mon fils. Mon gygy me prescrit une analyse sanguine, je fais rajouter le taux de béta hcg pour avoir un souvenir... En même temps, j'annonce la bonne nouvelle à ma soeur et je lui dis que je suis si mal que je finis par me demander si il n'y en a pas 2. Elle me propose de me faire une écho le mardi suivant pour savoir mais mon mari ne peut pas se libérer et il refuse que j'y aille sans lui donc on doit attendre le samedi qui suit. Entre temps mon taux est revenu à 67000, mes craintes se confirment. Pourtant quand ma soeur me montre les 2 poches sur l'écran, les larmes se mettent à couler et ne veulent pas s'arrêter.
Je crois que c'était le choc surtout et ce n'est que le petit visage inquiet de mon fils, qui était présent dans la pièce, qui m'a permis de me reprendre. Voilà, il m'a fallu quelques semaines pour m'y faire mais quand je me souviens de ce par quoi je suis passée, je crois que j'ai beaucoup de chance
