Suite à un petit accrochage avec une auxiliaire de vie, je m'interroge sur ma façon d'être et de travailler.
Pour ne pas influencer vos réponses, je livrerai plus tard cet accrochage.
Allez, donnez moi vos lumières 

très bonne question!

déjà, chaque personne a une définition différente du travail consciencieux je pense. si on avait tous la même, les choses iraient souvent bcp plus vite!
selon moi, un travail consciencieux peut faire  ressentir une sorte de bien être à la personne qui l'a accomplit mais si ça vire à l'obsession sur le côté perfectionniste, on peut vite se heurter aux personnes autour qui ne sont pas dans la même démarche.
la recherche de la perfection à tout prix peut nuire à la qualité du travail et du rapport aux autre.

je sais pas si je suis dans le sujet et si c très compréhensible ce que je raconte....

Je répond oui à ta question 
Je passe pour une raleuse au boulot, car j'aime le taf bien fait; une gentille raleuse je crois...mais c'est pas toujours bien vu d'aimer le travail bien fait 

Ouhou, La Doudou 

Je suis Ok avec vous les filles, le perfectionnisme est un frein plus qu'un moteur. La recherche du perfectionnisme est selon moi pire.

Mais là n'était pas ma question. Sans aller parler d'aimer le travail bien fait, ou fait avec application.
Juste de travailler sans une mentalité vite-fait-baclé-que-je-me-barre.
Simplement accomplir la tâche qu'on te confie, sans fioriture.

Je vous raconte (ma question n'a pas inspiré grand monde    ): nous avons en charge une personne de 50 ans avec une pathologie psy. Cette personne, sans stimulation extérieure, se replie sur elle même, refuse tout contact, refuse de sortir de chez elle, etc.. Elle s'enferme dans sa routine, et plus le cercle de la routine est étroit moins on a  de marge de manœuvres pour l'accompagner au mieux.
Il y a un mois, sa cafetière électrique tombe en panne. Je précise qu'elle boit l'équivalent d'une demie cafetière par jour, donc cette personne aime le café. La superette du village (toute petite) n'en vend pas. Il faut aller au village voisin. Bloquage, refus, on la travaille au corps gentiment, elle connait le SM du village voisin, elle pourrait donc y retourner. Semaine dernière, toujours pas de cafetière. Je laisse un long mot dans le cahier de liaison pour l'auxiliaire qui l'accompagne aux courses. Quand on est ferme et déterminée avec cette patiente, elle finit par accepter puis est ravie de l'avoir réalisé. J’insiste lourdement pour qu'on ne lui laisse pas le choix et qu'on l'amène acheter cette cafetière. En retour, j'ai un mot gratiné de l'auxiliaire me reprochant de mettre en doute l’efficacité de son travail.
Et là je m'interroge: est-ce moi qui en demande trop? ou elle qui se satisfait de peu?
Entre temps, j'ai eu ma réponse. Vendredi, la patiente a été faire ses courses avec une autre auxiliaire et ensemble, elles sont allées dans le grand SM. Elle a donc sa nouvelle cafetière!

p'tite lilli, en lisant ton "accrochage", j'ai une question : quand tu as mis ton mot dans le cahier de liaison, était-ce intentionnel de ta part d'insister lourdement sur la nécessité pour l'AVS d'être ferme, parce que tu doutais de l'AVS ou l'AVS l'a t'elle mal pris parce que tu aurais été trop directive dans ta manière d'écrire ?

J'ai tout lu, dont l'accrochage, mais j'en reviens à la question première : pour ma part, je ne pense pas que travail consciencieux = perfectionnisme.

Un travail consciencieux, c'est faire son travail "bien", avec la définition la plus large possible du "bien" ; s'il y a des choses à faire (et que l'on sait), on les fait.

Etre perfectionniste, c'est vouloir en faire plus que "bien".


Dans ton exemple, tu avais toi conscience qu'il fallait pousser la personne pour qu'elle soit heureuse ensuite ; question : l'AVS avait-elle conscience de ce petit plus à apporter à la personne ?
Si oui, tu as été conscienceuse et elle non.
Si non, elle aurait pu accepter ta suggestion et chercher à faire bien.

Coucou,

Sur la question première, j'a beaucoup de mal à répondre... ça touche à l'histoire familiale .
Un père consciencieux, à qui je reprocherai toujours de vouloir la perfection chez les autres... Difficile à assumer, quand en plus l'oedipe s'en mêle !

Et donc, oui, pour moi, quand on travaille consciencieusement, on recherche une forme de perfectionnisme. Mais est-ce un mal ? Je ne crois pas. C'est plutôt valorisant, ne serait-ce que pour soi même.  Mais cette recherche de la perfection n'est jamais atteinte...

Voilà, ce que je reproche à mon père c'est de vouloir des autres la perfection inaccessible alors qu'un travail consciencieux, pour lequel on s'est donné du mal, mérite de la considération, même si il n'est jamais parfait !


Et donc, j'en reviens à ton histoire.
Je rejoins Pat . Je pense que le problème se situe d'avantage sur le sentiment qu'a du avoir l'auxilière sur la qualité de son travail . Pour te connaitre un peu par écrit, tu n'as pas l'art de faire des ronds de jambes superflus .

Et non, tu n'en demandes pas trop... mais elle n'a pas vu par elle même l'utilité d'être insistante auprès de la personne.  Et admettre que la perfection n'est jamais atteinte (= admettre que ta demande est judicieuse, même si elle n'y est pas arrivée), c'est pour elle remettre en cause sa conscience professionnelle. Ce qu'elle n'admet pas .

A +

En même temps tu postes un dimanche après-midi, alors forcément ...
 

Je n'ai pas l'impression que tu aies été particulièrement consciencieuse, ni perfectionniste. Tu lui as juste demandé de faire son boulot, non ?

Et pour revenir à ta question de départ je dirais non. On peut faire son travail consciencieusement, c'est à dire du mieux possible, en son âme et conscience. La perfection étant à mon avis impossible à atteindre, dans ce cas là on recommence à l'infini.