Entendu sur Itélé ce jour :

Par Destination Santé Destination Sante - Vendredi 7 mars, 09h09Près de 40% des anciens grands prématurés présentent des troubles moteurs, sensoriels ou cognitifs à 5 ans. Et plus d'un tiers ont encore besoin d'une prise en charge médicale ou paramédicale. L'INSERM publie aujourd'hui les résultats de l'étude EPIPAGE pour Etude EPIdémiologique sur les Petits Ages Gestationnels, menée auprès de 1 817 prématurés.

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« Les taux de déficience sont d'autant plus élevés que les enfants sont nés prématurément. Ainsi, 18% des petits nés à 24-26 semaines de grossesse souffrent d'une paralysie cérébrale à 5 ans, contre 12% pour ceux nés à 29 semaines et 4% à 32 semaines », souligne Béatrice Larroque de l'Unité INSERM 149 « Recherches épidémiologiques en santé périnatale et santé des femmes ».

Autre donnée, un tiers des anciens grands prématurés ne marche pas ou seulement avec une aide. Ils sont aussi 32% à avoir obtenu un score de capacités cognitives (équivalent au Q.I.) inférieur à 85 et 12% inférieur à 70, contre 12% et 3% respectivement parmi les enfants nés à terme. Rappelons que la limite de la « normalité » est fixée à 70.

Source : INSERM, The Lancet, 7 mars 2008

Bonjour l'angoisse...

En préambule,  tous les bébés et enfants dont on ne parle pas dans cette étude vont bien! 

Il est très délicat de parler des problèmes ultérieurs de développement éventuels avec de jeunes parents, dont les enfants viennent juste de rentrer à la maison.

Les consultations spécifiques "prémas"  qui se sont développées ces dernières années servent à gagner du temps sur les éventuels problèmes de développement et donner un maximum de cartes à nos enfants.
Le pédiatre de ville et le médecin de famille ne sont pas (rarement) formés pour les dépister.
Ces consultations s'étalent sur plusieurs années, car au fur et à mesure que les enfants savent faire plus de choses, au fur et à mesure, éventuellement , une de ces choses ne se met pas en place "toute seule" chez certains enfants prémas.
Ainsi, le juge de paix est souvent l'école, particulièrement le CP (année souvent vécue comme capitale par les parents et l'enfant); or un ?il exercé peut identifier un soucis avant cela et permettre à l'enfant de compenser avant.

Pour moi on m'avait dit a l'hopital : 90% des premas a 30 SA survivent sans séquelles. Ca colle avec les chiffres annoncés.
Bah, maintenant, c'est fait. On verra bien. Les miens aussi ont passé une IRM, et rien d'anormal de ce coté.

Léa, pour moi ce suivi est fait a l'hopital, ou j'aurai des RdV tous les ans (plus la première année) et ou l'examen est pratiqué par le medecin du service de néonat. C'est plutot rassurant.

J'ai eu une élève de 7 ans, née avant la mise en place d'un suivi systématique. Ses parents ont été mal aiguillés par un médecin non formé, lorsqu'ils ont identifié un soucis; elle avait autour de 15 mois.
Le truc, c'est que ce soucis avait des prolongements dans la scolarité, et qu'il faut beaucoup de volonté de la part de L (elle n'en manque pas  ),  de la part de ses parents (eux non plus!) , et de ses enseignantes, pour faire avec; alors qu'une rééducation, dans son cas, lui aurait largement allégé la tache.

Je n'ai pas trouvé l'enquête, seulement l'article du Monde s'y référant:
http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/03/07/pres-de-40-des-grands-prematures-presentent-des-deficiences-a-l-age-de-5-ans_1019784_3244.html

(je précise: les enseignants ne connaissent pas le terme de naissance de leurs élèves! La très grande majorité des prémas passe inaperçue en classe ... puisque que tout va bien pour eux. De plus les troubles répertoriés par Epipage sont plus fréquents  chez les prémas, mais existent aussi chez des enfants nés à terme. Entre le diagnostic sauvage et l'accompagnement de l'enfant et sa famille, la frontière est ténue pour le personnel de l'éducation nationale...)

Merci Léna pour tout ça....