Liovanie+2
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« le: 06 Mars 2011 à 19:20:00 » |
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Votre histoire commence le 17 juin 2010 vers 16h30 quand le labo m’annonce que le test de grossesse effectué la veille est positif, une vague de bonheur monte en moi puis je demande de combien de temps date la grossesse et la on me répond que les taux sont très élevés et qu’il faut consulter pour une échographie de contrôle. Votre papa rentre du travail je lui annonce que je suis enceinte et lui parle des taux, nous partons donc pour les urgences. Un Gynéco nous reçoit et je m’installe sur la table d’écho. Et là il nous annonce que deux petits cœurs battent dans mon ventre, vous mesurez à peine 1cm !! Avec votre papa nous sommes très heureux, la date présumée d’accouchement est fixée au 9 Février le jour de l’anniversaire de votre papa. Nous repartons remplis de bonheur et un peu angoissés quand même, deux bébés !!!! Nous devons déménager, changer de voiture, je dois trouver un autre travail ….
Les choses se mettent en place petit à petit, je suis en arrêt dès 3 mois de grossesse. Nous avons décidé de garder la surprise des sexes. Je vous sens bouger dans mon ventre très souvent, et votre papa aussi. Ce sont vraiment de supers moments. Les échos et examens se suivent, la grossesse se déroule plutôt bien et vous poussez comme il faut. Nous déménageons le 9 Octobre, nous avons trouvé une grande maison a mi distance entre la famille et le travail de votre papa et le 28 octobre suite à une échographie, je suis alors à 26SA+4 le gynéco m’annonce que mon col est très très court (9mm)et que toi mon trésor tu es déjà dans les starting-blocks prêt à découvrir le monde ; je dois être hospitalisée … Je passerais 52 jours à la clinique chambre 176 à couver et à tout faire pour que vous arriviez le plus tard possible.
Je suis libérée de la clinique le 24 Décembre à 34+5, pour passer les fêtes en famille. Tout le monde s’attend à me voir revenir vite, c’est encore un peu tôt mais il n’ya plus de risques si vous arrivez maintenant. Avec Papa nous nous tenons à ce qui a toujours été notre premier objectif ; 2011. Le 1er Janvier, vous êtes toujours bien au chaud dans mon ventre et je me repose chez grand-maman puis chez papi. Puis nous atteignons 37SA le 9 Janvier je commence à reprendre une vie normale. Piscine, soldes, promenades sur la plage avec votre papa, ciné, restau … et toujours rien … Les 38SA passent et là on accélère les choses, un déclenchement est prévu a 39+2SA soit le 25 Janvier, donc je fais tout pour que vous arriviez ; acupuncture, tisane de sauge, ostéo, et même 2 décollements de membranes, je bannis le mot ascenseur, je ne manque pas une occasion de marcher, faire de la voiture … et toujours rien. Finalement vous serez même des verseaux !!! Le 21 Janvier je vais passer le weekend chez nous avec Papa (Le 2ème depuis l’hospitalisation).
Le 22 Janvier au soir je commence à avoir des contractions régulières, tous les ¼ d’heure mais non douloureuses, vers minuit, nous arrivons à la maternité. Pose du monito et effectivement contractions régulières mais n’ayant aucune efficacité. La Sage-femme me dit que c’est peut-être le début et nous demande de revenir le lendemain à 7h et que nous verrons Pascal (le gynécologue qui a suivi la grossesse) puisque c’est lui qui est de garde. Nous décidons d’aller dormir chez votre papi. Votre père me traine au Kenny, un Pub Irlandais, nous avons conscience que c’est la dernière fois que nous allons boire un verre avant de devenir parents et je suis loin de passer inaperçue avec mon énorme ventre. Nous discutons et décidons que si Pascal est ok nous demanderons le déclenchement le lendemain, puisque deux jours ne changeront rien, nous sommes sur place, personne ne saura que je suis à la mater et surtout c’est Pascal qui suivra le travail et m’aidera à vous mettre au monde.
Le Dimanche 23 Janvier 2011 restera à jamais gravé dans ma mémoire et celle de votre papa. Nous arrivons donc à la mater à 7h, on me pose de nouveau un monito et là plus aucune contractions, la Sage femme examine le col, rien n’a bougé de ce côté, toujours très court, ouvert à un doigt, comme depuis 15 jours … Puis Pascal vent nous voir, il nous demande ce qu’on veut faire et nous propose de tenter un déclenchement. À 8h on me pose donc la perfusion d’ocytocine, les contractions s’intensifient et se régularisent vers 10h. Bernadette, la sage-femme vient régulièrement contrôler le col et voir si vous allez bien. À midi, nouvel examen du col, et rien n’a bougé, le col ne veut visiblement pas s’ouvrir, aucune poche des eaux formée … RIEN, Pascal commence à me dire qu’il va enlever la perf et que nous allons rentrer et revenir dans 2 jours. C’est quand même un comble, pendant 3 mois on a tout fait pour que ce col tienne et maintenant il ne veut pas lâcher !!! Et puis avec Papa nous en avons marre, nous avons hâte de vous rencontrer de vous tenir contre nous et nous ne voulons pas rentrer sans vous. Pascal décide de me mettre sur un gros ballon, pour faire bouger le bassin et vous permettre de faire une pression plus importante sur le col. ¾ d’heure plus tard, nouveau contrôle, ça y’est une poche s’est formée et le col bouge un peu, Pascal dit « on perce la poche et on y va ». Heu la je suis plus trop sure … Je sais que je vais accoucher, j’ai un peu peur mais votre papa est prêt de moi et me rassure, me câline … Il est vraiment formidable votre papa, très présent et d’un soutien non négligeable, il restera près de moi tout le travail, me massera les épaules, le dos, me détendra … À 13h, la sage femme perce la poche et je retourne sur le ballon pour aider le travail. Les contractions s’accélèrent et s’intensifient encore, ça fait mal, très mal mais je veux tenir le plus possible sans péridurale. Votre papa me soutient mais me dit que si ça fait trop mal personne ne me reprochera de demander la péri, qu’il n’y a que moi qui peut savoir. Vers 16h je craque, j’en peux plus, la douleur est insupportable et je commence à fatiguer, la sage-femme appelle donc l’anesthésiste. Bien évidemment c’est celui à qui j’ai clamé haut et fort que je ne voulais pas de péri quand il m’a dit que je n’avais pas le choix avec des jumeaux. Il ne se gêne d’ailleurs pas pour me faire la remarque !!! Enfin à 17h la péri est posée, quel calme d’un coup, plus aucune douleur. J’arrive même à dormir un peu. Votre papa sort la guitare, et nous jouons (enfin lui, moi je ne peux plus avec mon ventre !!) et nous chantons, du Brassens bien évidement mais aussi Renaud, Sardou … Nous attendons que le travail continu tranquillement. Vers 20h le col est à 9, il ne manque plus grand-chose, la sage-femme de nuit, Laurence prend le relais, elle me demande de pousser pour voir et me dit que c’est pour bientôt, on va pouvoir y aller. Elle diminue la péri pour que je sente un peu plus et puisse pousser comme il faut. Dans la salle tout le monde s’active et se prépare à vous accueillir, les lumières sont baissées, il y a seulement la lampe pour que Pascal voit ce qu’il fait, les étriers sont mis sur la table, l’appareil d’écho est amené pour contrôler que toi ma puce tu ne te mettes pas en travers quand ton frère aura fait de la place et la sage-femme me réexplique les poussées et la position à prendre pour vous aider le mieux.
Vers 21h30, ça y est tout le monde est là, Pascal contrôle le col et votre position, votre papa se met à ma droite et me serre très fort, Laurence est sur ma gauche et la puéricultrice est dans les parages aussi. Je commence à pousser, votre père et Laurence me guident. Votre père voit ta tête à toi Melvan puisque tu es le premier et il me dit qu’ il te voit que tu arrives que je dois pousser encore un peu et qu’après je pourrais te tenir dans mes bras et à 21h52, Pascal me dit de t’attraper, je te ramène contre mon ventre, je tremble, c’est un moment tellement intense, nous regardons pour savoir, garçon ou fille ? Un petit garçon, ton père coupe ton cordon et on te laisse quelques minutes contre moi, je savoure cet instant, ton père nous regarde tous les deux, lui aussi est très ému, tu cherches déjà mon sein, mais il te faudra patienter un peu. Puis on t’emmène pour te faire quelques soins, te peser, te mesurer, te mettre une couche et un bonnet. On nous demande le prénom mais nous voulons attendre de savoir ton sexe à toi ma puce et nous n’allons pas tarder à le savoir encore quelques minutes de patience. Pendant ce temps Pascal et Laurence t’ont maintenu pour que tu restes dans la bonne position, maintenant il faut que je me consacre toute à toi, les contractions reprennent et je dois pousser à nouveau. Et à 22h05, je te pose sur mon ventre, une petite fille, tu as un peu souffert de la double poussée et tu ne respires pas immédiatement, ton père coupe le cordon et la puéricultrice t’emmène, ces quelques secondes me paraissent interminable, puis au moment ou elle franchit la porte elle dit « c’est bon elle commence à pleurer », quel soulagement !!! Le pédiatre de garde était mon pédiatre quand je suis arrivée en Bretagne (à 3ans) ça a du lui mettre un coup de vieux de vous accueillir. Je le croiserais rapidement quand il passera et me dira que vous allez bien tous les deux.
Pour moi ce n’est pas encore fini, il faut que j’expulse les placentas qui vous ont nourris pendant ces 39 semaines. Dès que c’est fait on vous ramène près de moi. Ton père se cale dans le fauteuil et ouvre sa chemise pour pouvoir te prendre toi Melvan, contre lui, contre sa peau et moi je rattrape avec toi Maïwenn les instants volés au moment de ta naissance puisqu’on t’a tout de suite emmenée loin de moi et puis quelques temps après on échangera pour avoir tous les deux un moment avec chacun de vous. Je vous regarde, vous découvre, la première tétée, quel moment magique, vous venez à peine de naitre que déjà vous voulez manger, vous avez de qui tenir !!!! Nous sommes heureux, tellement heureux, ce qu’on ressent est indescriptible, je vous ai portés pendant 9 mois et je vous vois enfin, je vous ai contre moi et je me demande déjà comment vous teniez dans mon ventre. Vous allez bien, toi Melvan tu mesures 45,5cm et tu pèses 2,410 kg et toi Maïwenn 46,5cm et 2,160 kg. Deux petites crevettes et 4,570kg de bonheur, d’amour, de tendresse …
Vers minuit on vient vous chercher pour aller vous habiller. Moi on me débranche, on vérifie que tout va bien et on me remonte dans la chambre. La puéricultrice me dit qu’elle peut vous laisser avec moi dans la chambre mais qu’il va falloir qu’elle rajoute un chauffage et que du coup il va faire très chaud. Je lui dis que tant pis au pire je dormirais sans rien mais le plus important est de vous avoir à mes côtés. Elle m’amène donc deux petits berceaux avec vous dedans, je n’en reviens pas, c’est nous qui avons fait ça ?? !!! Grosse récompense de vous avoir avec moi dès les premiers instants. Et j’ai enfin pu manger un kinder*bueno puisque plus de diabète gestationnel.
Aujourd’hui vous avez 6 semaines tout pile, nous prenons nos marques à la maison, apprenons à vous connaitre, vous avez des caractères bien différents. Vous poussez un max, le lait de maman vous convient visiblement. Nous sommes heureux et nous vous aimons un peu plus chaque jo
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