coucou, c'est encore moi et j'ai encore besoin d'aide pour ma fille.

Après une rentrée en petite section impeccable, aucun souci d'adaptation, voilà que depuis quelques semaines, la dernière avant les vacances scolaires, pour être précise, ma fille manifeste une opposition à la maîtresse quand il s'agit de faire ce qu'elle lui demande.

j'avais un peu souri quand j'avais vu une binette qui faisait la tête avec la mention "solène ne voulait pas faire", et vu la date de l'exercice, je l'avais mis sur le compte de la fatigue. je me souvenais de ce jour comme un début de journée difficile pour la pépètte : elle s'était réveillée grincheuse, et pleurait au bout de dix minutes

vendredi, la maîtresse interpelle le papa pour lui demander si nous avions remarqué quelque chose de changé chez solène car depuis la rentrée, elle multiplie les refus de travailler.

j'ai plusieurs hypothèses pour ma part : je réfléchis, je rumine, j'essaye aussi de prendre du recul

1) Louis qui a eu du mal à faire sa rentrée, se comporte aujourd'hui de manière impeccable. un peu "tout fou", mais aucun souci pour lui : Solène a toujours été en décalage par rapport à lui, et au niveau des acquis. Elle a toujours fait pareil que son frère, mais avec du retard. Peut être réagit-elle face à l'école comme son frère a pu le faire dès les premiers jours de rentrée

2) ils sont 29 en classe. S'il y a quelque chose que solène aime plus que tout, c'est que l'on s'occupe d'elle. Je ne pense pas que la maîtresse puisse se montrer disponible avec Solène autant qu'elle (ma fille) le voudrait. Marque t-elle ainsi son désir de voir la maîtresse passer plus de temps avec elle ? Si je m'oppose, tu vas insister, et du coup, tu vas rester vers moi ?

3) j'avais posé quelques questions il y a quelques temps, sur la manière dont Solène pouvait parfois être hyper exigeante avec moi, voire insolente, quand elle voulait quelque chose et qu'elle le voulait tout de suite. elle m'avait fait une crise devant la maîtresse, grand moment de honte pour moi . Avec son père, nous avions rectifié le tir, et depuis, elle a changé sa manière de faire, et sauf quelques exceptions, tout se passe bien à la maison. On s'était dit que peut être "trop de pression à l'école, alors je relâche à la maison". Est-ce que je mets trop de pression à la maison et qu'elle relâche à l'école "

4) quelles pressions met-on sur les enfants à l'école ? Dois-je m'inquiéter du fait qu'à 11 h, c'est l'heure de tirer des traits, d'écouter la chanson de la semaine, de faire de la peinture, et "j'ai pas envie de faire ça maintenant" alors je fais pas    

5) ma fille a très très très mauvais caractère, elle a su être et elle sait toujours être adorable, mais elle sait aussi être une peste

j'ai là tout de suite pas d'autres idées, même si j'en avais hier soir, elles ne me reviennent plus

vous avez connu ça ? des témoignages ? des idées ?

mon idée à moi, c'est d'en reparler avec ma fille, et de lui dire un peu tous les matins "tu es sage, tu écoutes la maîtresse et tu fais ce qu'elle te demande".

et de faire le point d'ici une semaine avec la maîtresse ?

d'autres idées, mesdames, allez y lâchez vous, parce que quand même, à trois ans et demi, entendre que "elle refuse de travailler", sur le coup ça m'a perturbée, même si aujourd'hui, j'essaye de réfléchir autrement que sur ce simple postulat. Je crois entendre quelqu'un que je ne nommerai pas qui veut "détecter" les publics en difficulté dès la maternelle, pour bien mettre tout le monde dans des cases. bon j'arrête, et j'attends vos idées

Merci merci merci

ca, j'éviterai pour 2 raisons (au moins  )
1) si elle veut tester sa maitresse, s'affirmer ou faire sa petite crise d'opposition, tu rentres dans son jeu
2) si il s'est passé un truc avec la maitresse, tu valides l'attitude de la maitresse et refuses le statut de victime à ta fille. Attention, je ne dis pas une action grave, mais peut être un ressenti, une réflexion qui n'a pas plu à ta fille, qq chose qui pourrait paraitre anodin mais qui a marqué ta fille. En s'opposant à la maitresse, elle vient chercher de l'aide et elle ne va rien trouver.
Évidemment, tout ça n'est que supposition.

Une discussion entre 4 yeux pour mettre les choses à plat oui, du rabâchage quotidien non.

Comme le dit M Yvonne, ce serait bien si elle arrivait à dire à qqn pourquoi elle refuse de travailler. Est-ce le travail en lui même (trop simple/pas assez) ? le fait de travailler (pas envie) ? le fait que ce soit l'instit qui le lui demande (quand les ateliers sont avec l'ASTEM cela se passe-t-il mieux) ? etc..
Faire intervenir un tiers aussi, qqn qui a la confiance de ta fille, pédiatre, médecin généraliste ou autre.

Je dirais aussi: une vraie discussion à plat, histoire de savoir ce qui lui plaît/déplaît.
Après tout, un enfant n'est pas un robot, il n'est pas non plus sensé aimer tout ce qu'on lui demande de faire. Il s'oppose parfois, il a ses raisons, il faut "juste" les connaître

Patricia, je parlais d'une discussion avec ta fille!
Déjà, ça lui montrera que tu la prends au sérieux et que tu t'en soucies. Peut-être que c'est aussi ce qu'elle recherche, comme tu disais, une certaine attention.
Aussi bien, ça peut être qqch dont personne ne se doute, et qui va se révéler par la discussion. Commencer par lui dire/expliquer ce que ça te fait à toi: "la maîtresse m'a dit que tu refusais de faire certains exercices et ça m'inquiète/me chagrine/me fait du souci (ce que tu veux pour peu que ce soit vraiment ce que tu ressens), parce que xxx". Et lui demander ce qu'elle en pense ELLE.

Hélène, mille pardon, mais je n'ai sans doute pas tout dit, ou mal dit, mais ça va de soi : je vais en parler avec elle.
Je laissais passer le week-end, et j'attendais demain. Là mes parents sont là, et pour de multiples raisons, ce n'est pas le moment d'en parler. mais dès qu'ils prennent la route, je vais discuter avec elle.

le hic, c'est qu'elle écoute, elle opine du bonnet, mais je suis pas sure qu'elle va me donner une raison, ou une explication à ce refus de travailler.

et si je fais des questions directes, elle peut me dire "oui", ou "non", je pense que je peux diriger ses réponses. si je demande "elle est pas gentille la maîtresse "crayon", elle peut me dire "non, elle est pas gentille", alors que ce n'est pas forcément là que réside l'explication.

donc, je vais parler, mais je suis pas sure du résultat

mais j'ai pas fini, j'attends encore des manifestations de vous autres, et je vous tiens au courant
 

tout dépend si ta fille parle facilement ou non. La mienne n'a jamais raconté ce qui se passe à l'école - elle sait réciter toutes les comptines, je sais comment la maîtresse s'exprime car ma fille reproduit dans ses jeux ce qu'elle entend, des expressions, des phrases... ça se limite à peu près à ça.

L'an dernier, je voyais que quelque chose n'allait pas à l'école pour ma grande, mais quoi la maîtresse ? des camarades ? impossible à dire ! avec le recul, je pense que c'était "tout" !

Hier, je voyais qu'il s'était passé quelque chose à l'école. quoi à moi de deviner, ma fille ne raconte pas, elle n'en avait pas envie, et quand elle a envie c'est souvent incohérent. Je savais qu'ils étaient sortis en forêt, et comme je la connais, question après question, où elle répondait juste par oui / non, j'ai pu deviner ce qui s'était passé, vraisemblablement il y a eu un chien, sans doute gros, sans doute noir, elle a paniqué, et 3 camarades dont elle m'a donné les prénoms se sont moqué d'elle... j'en parlerai lundi à la maîtresse, pour savoir si cet incident a effectivement eu lieu, pour qu'elle puisse rester vigilante en cas de nouvelle sortie - j'avais oublié de préciser à la maîtresse qu'Héline a peur, entre autres, des chiens.

Coucou,


Je pense que l'approche qui consiste à expliquer ce qui, toi, te pose soucis dans son comportement à elle est intéressante. C'est expliquer en quoi ce n'est pas anodin, à nos yeux de parents, de refuser de travailler à l'école (c'est vrai, quoi, du haut de ces 3 ans, en quoi c'est grave si elle n'a pas envie de faire plaisir à la maîtresse ).



On a eu un peu le même soucis avec Garou l'année dernière .
Donc oui, nous avons pris le temps de lui expliquer qu'on trouvait important qu'il fasse du mieux qu'il pouvait à l'école. Parce que c'est le lieu où il pourra apprendre et devenir grand.
A l'époque, il adorait faire des pattes de mouches pour plagier l'écriture : on a donc mis l'accent sur l'apprentissage à l'école des codes de l'écriture(les initiales sur les portes manteaux, sur les dessins, pour retrouver son étiquette, le nom de ses camarades...).

C'était déjà mieux en fin d'année, mais surtout, cette année, il s'est totalement libéré . Je pense notamment que le courant passe mieux avec sa maîtresse actuelle. Mais il y eu aussi l'acceptation de faire souvent moins bien que son frère ...
Enfin, un ensemble de chose qu'on peut en parti retrouver chez ta fille (il n'y a pas forcément qu'une seule raison pour motiver un refus de travailler ).



Autre question (désolée, c'est un peu en vrac tout cela ), comment est perçu la valeur du travail chez vous

Ici, on oscille entre plaisir et obligation .
J'essaye au maximum de dissocier l'idée qu'à l'école on doit faire un travail obligatoire et contraignant (comme quand je vais, moi, au travail...). J'essaye de l'associer à une valorisation personnelle : être fière de ses réalisations, parce qu'on s'est donné du mal. Quand je pose donc la question "est-ce que tu as bien travaillé à l'école ", j'essaye de plus en plus de l'associer à "tu peux être fière de ce que TOI, tu as fait".



Sinon, un rendez-vous est pris ?, vous avez pu discuter avec la maîtresse ?

Je pense qu'il est aussi intéressant d'avoir une discussion à 3 : la maîtresse, ta fille, et toi . Pour qu'elle se rende compte que son refus est entendu et pris au sérieux, et que vous êtes en recherche de solutions .

A +

Salut les filles,

alors j'ai eu une discussion avec ma fille. Pas facile, car comme le dit, M Yvonne, c'est pas toujours évident d'avoir une explication précise sur ce qui l'embête, si ce n'est qu'elle a pu dire "j'ai pas envie", et "j'aime pas les groupes"

quand je lui demande "pourquoi t'as pas envie ?", elle ne répond rien, ou alors "ben paque j'ai pas envie"

j'ai pu effectivement lui dire qu'il était important de faire les petits exercices que la maîtresse lui demande, et solène n'a en plus pas de réactions négatives par rapport à sa maîtresse ou à l'atsem : elle me dit toujours "c'était bien mon école". elle dit "j'aime bien faire la peinture, les dessins, je fais des ronds pour maman"

je n'ai pas noté de rejet particulier.

j'ai donc eu une discussion avec la maîtresse, pour lui dire aussi sur cette histoire de groupes. Solène est en atelier le matin, et l'après midi, c'est plus en individuel.

cela dit, la maîtresse m'explique lui demander de faire des choses en atelier, et lui propose de les refaire en individuel l'après midi : la réponse est toujours la même

Pour faire court , la maîtresse n'est pas non plus catastrophée, elle cherche juste à comprendre le pourquoi du refus. apparemment, ils sont trois dans ce cas là, elle a trouvé pour les deux autres, mais pas pour ma fille

l'atsem, qui a une longue expérience des petits, dit aussi que quand "elle veut pas, elle veut pas"

quant aux exercices en eux-mêmes, et en ayant observé un peu ma fille, la maîtresse sait qu'elle comprend la consigne et qu'elle est capable de faire.

on doit refaire le point d'ici noël.

j'ajoute qu'hier soir, la dame de la garderie a donné un message au papa lorsqu'il zhom est allé chercher les petits : ils avaient tous les deux très bien travaillé toute la journée

la maîtresse a peut être senti un "vent de panique" souffler lorsqu'elle m'a vu arriver

Doudou, la valeur du travail est plutôt reconnue à la maison, par des marques d'attention très souvent exprimées. "tu peux être fier de toi" " je suis très fière de toi", sur des acquis, des nouveautés ......

c'est très courant