Allez, je viens partager ma peine avec vous ......
D'abord, les bonnes nouvelles : ma maman va bien.
Après son cancer l'année dernière, elle a retrouvé une pêche d'enfer ; lui reste quelques douleurs musculaires dues apparemment à la chimio, mais sinon, ça roule !
Ben, maintenant, c'est mon papa .....
Il ne va pas bien du tout ; il aurait apparemment des gros problèmes neurologiques, il doit (re)faire une série d'examens en septembre pour qu'un diagnostic soit posé.
En attendant, son état se dégrade à vue d'oeil. Ca a commencé par des étourdissements, des pertes d'équilibre en marchant. Mais bon, il "tanguait", se rétablissait, et c'était tout.
Déjà à Noël, quand je suis allée chez mes parents, j'ai trouvé qu'il marchait vraiment mal, très hésitant, qu'il perdait l'équilibre vraiment souvent. Je lui avais conseillé de prendre une canne, pour ne pas risquer de tomber.
Sur les 6 premiers mois de l'année, il est tombé 2 fois assez lourdement, au point les 2 fois de se casser une côte.
Et puis là, cet été, en arrivant chez eux ......
Ma mère m'avait prévenue au téléphone, mais je pensais qu'elle exagérait un peu ..... J'ai eu l'impression de me trouver devant un vieux monsieur de 80 ans .... mon père a 66 ans ......
Il marche au ralenti, ne quitte plus sa canne, traine des pieds, est tombé plusieurs fois ....
Et puis, bien pire que ça, il commence à "perdre la boule" ; il m'est arrivé de lui parler et de me demander s'il avait seulement réalisé que je lui parlais ; il oublie des trucs, il répète un truc qu'on vient juste de dire, il a l'air complètement ailleurs.
Non, ça ne semble pas être Alzeihmer, ma mère a déjà posé la question au toubib.
Je suis allée avec eux à une consultation avec un neurologue, il pense que c'est le système nerveux central qui est atteint.
Et depuis quelques jours, il devient incontinent ..... (urines et selles).
Bref, mon papa n'est plus mon papa comme je le voyais ; c'est devenu un homme malade et affaibli, et ça me fout les boules. Je sais, c'est une étape à passer, mais ça m'a foutu un coup d'être obligée de lui parler comme je parle à mes gosses ......
En prime, l'ambiance entre mes parents devenait invivable : ma mère lui parlait comme au dernier des abrutis, lui se renfermait dans sa coquille (au point où je me demande s'il ne fait pas "aussi" une dépression, l'année dernière a été difficile aussi pour lui).
Je leur ai parlé à tous les deux, cartes sur table (ma légendaire franchise .....
).
Du coup, ça a l'air de s'être calmé un peu. Ma mère accepte l'idée qu'il est malade, et pas seulement qu'il ne fait pas d'effort, comme elle dit .....
Lui accepte aussi l'idée qu'il a un problème de santé, mais qu'il faut aussi qu'il se "secoue" un peu.
Me voir et me parler, et vouloir faire des choses avec ses petits-enfants l'a reboosté un peu.
Voilà mes cop, je suis triste ......
