Je ne ressens pas spécialement (pour le moment) l'envie de la pousser à se soigner mieux ; quand je dis que je respecte son choix, c'est vrai.
Se soigner et subir une chimio, pour ?
Vivre quelques années de plus ? Oui, ça bien sûr j'en ai envie, mais elle ?
L'amour ne serait pas (aussi) de laisser l'autre partir plutôt que de vouloir à tout prix le/la garder à ses côtés ?

Je pense qu'après le prochain scan, en septembre, et selon comment la maladie évolue, je verrai avec elle pour en parler à nos proches ; mon père et mes frère et soeur ont le "droit", eux aussi, d'être tenus au courant pour pouvoir se préparer.
P'tite Lilli, je ne crois pas qu'elle soit dans le déni ; elle baisse les bras et n'a pas envie de lutter, d'autant plus vu l'horreur qu'a été la première chimio.
On a eu une discu toutes les deux, hier soir ; de façon très calme, très sereine.
Elle dit qu'à 74 ans, c'est bien, c'est suffisant pour elle d'avoir vécu tout ce temps ; si mon père était en bonne santé et qu'ils pouvaient faire des choses, elle dit qu'elle aurait peut-être encore envie de vivre, mais dans ces conditions .....
Elle se soigne, quand même ; elle prend sérieusement la chimio orale et est sous oxygène une bonne partie de la journée ; c'est la chimio "classique" qu'elle refuse, et l'idée de mourir dans quelques mois qu'elle accepte.
Je lui ai dit que ce qui me semblait important, c'est qu'elle finisse sa vie de façon la plus sereine possible, avec le moins de souffrances physiques possibles ; et que je serai là le plus possible.
On a parlé comptes bancaires, conditions matérielles pour mon père, papiers chez le notaire, etc .....
Je trouve plutôt "bien" de pouvoir parler de tout ça plutôt que de gérer au dernier moment.
