Quadra en crise ...

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Bambinette:
Suite à une discussion commencée sur un autre fil de discussion entre P'tite Lilli et moi, j'ouvre carrément un nouveau fil.
On se disait qu'avec la quarantaine, on se retrouvait devant beaucoup de remises en cause, de questionnements.
C'est vrai que j'ai des moments où je remets vraiment en cause des certitudes que j'avais avant.
Avoir eu des enfants à 39 ans, je ne voyais pas où pouvait être le problème ; maintenant je me dis que j'ai surtout pensé à moi et mon besoin/envie d'être maman, mais que quand ils auront 20 ans, je réfléchirais à prendre ma retraite.
Mes parents en auront 90, seront-ils encore là ? Peut-être pas.

Avant, je ne supportais pas les gens autour de moi qui n'arrivent pas à se faire obéïr de leurs enfants, je me disais que les parents s'étaient planté dans leur éducation, qu'ils n'étaient pas foutus de poser des limites pour se faire obéïr.
Quand je vois aujourd'hui le mal que j'ai à me faire obéïr de mes gamins (qui refont 15 fois de suite la même connerie en me regardant bien droit dans les yeux), mon orgueil en prend un coup, et çà me fait certainement beaucoup de bien, mais je m'interroge aussi : vais-je y arriver ?

Je me suis retrouvée avec un poste de merde suite à mon choix d'être à 80%, pour l'instant çà me va bien (enfin, à peu près), parce que je finis tôt le soir et que j'ai du temps à passer avec mes enfants, mais plus tard, est-ce que je ne vais pas regretter mon poste à responsabilités dans lequel je m'éclatais ?

Bon, voilà un peu tout ce qui me trotte dans la tête en ce moment ; mais le moral va bien, ce sont juste des questionnements, des impressions.
Alors, à vous, si d'autres se sentent dans ce même genre de ressenti ?

P'tite Lilli:
Tu m'éclates Muriel  ;D

Pour l'éducation parentale, je suis à donf avec toi. Sauf que mon ainé aura 9 ans à la fin du mois et que cette remise en question, il y a longtemps que je l'ai digérée  ;)
Un terme qui me dérange: obéir. Pour moi cela relève plus du dressage d'animaux que de l'éducation même si sur le fond, cela revient à çà.

Mes remises en question sont plutôt d'ordre professionnel actuellement. Envie de changer d'air mais pour aller où ?? Sais pas !
Cela fait 20 ans que je côtoie la maladie et la mort, 20 ans que je n'ai presque pas de vie privée sans la maladie et la mort (ben oui, la cop infirmière on va lui demander à elle d'abord avant d'aller chez le doc, les doléances de la famille, l'hypocondriaquie de ma soeur, de ma BM, etc, etc..). Over dose.

Zhom aussi sature de son boulot. L'ambiance au travail est en train de dégénérer. Il a appris récemment que plusieurs de ses collègues cherchent à partir. Il a lui aussi l'impression d'avoir fait le tour de son domaine. Le monde agricole est très difficile à faire évoluer (je ne veux vexer personne), hostile souvent à toutes innovations.

Bref, voilà où nous en sommes. Lui serait prêt à tout plaquer pour partir à l'autre bout du monde. Moi je me suis installé dans un "confort" que j'ai du mal à lâcher.
Un point de sûr, je n'irai pas jusqu'à la retraite ainsi. Comme nous atteignons l'âge critique au delà duquel la reconversion est encore plus difficile, il faut qu'on cogite.

Nous sommes élevés dans une société où on ne nous apprend pas à changer d'horizon. Je veux bien admettre qu'il y a une grande partie de mon caractère là dedans (la zen attitude a ses revers de médaille), ou d'éducation parentale. Mais quand nous en discutons avec nos copains de même âge, il en ressort ce même sentiment: on ne nous apprend pas à rebondir.

Jujus 2006:
Je m'incruste un ptit coup, juste pour te dire de garder le moral Mumu !  ;)   

Bambinette:
Ah mais tu sais, Juju, le fil est ouvert à tout le monde, hein !!!!
Merci, mais le moral çà va, je ne suis pas déprimée, ni rien, juste plein de questions auxquelles je n'ai pas de réponse qui me trottent dans la tête ...

PetitPoney:
Ben dis donc les filles, c'est marrant je suis pas encore "quadra" mais je retrouve pas mal de mes propres questions dans vos posts... C'est peut-être pas dû à la quarantaine alors, je sais pas...
C'est vrai que pour l'instant je flippe plus par rapport à la relation que j'aurai avec mes enfants, si je vais réussir à m'en occuper, tout ça tout ça... Vous êtes déjà passées par là j'imagine, vous devez en être au stade suivant.
En tout cas P'tite Lilli, je suis bien d'accord avec toi: on ne nous apprend pas à rebondir. Tout doit être fait dans un cadre strict, que ce soit d'un point de vue professionnel, social, personnel etc.
Je vous souhaite plein de courage et je tiens fort les pouces (c'est bien ça l'expression de Sabine? ;D)

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