Je trouve qu'assez tôt, Axel (quand il est entré dans la phase de l'oedipe) a eu des gestes "limites" envers moi ; des gestes très en imitation des gestes que son père peut avoir avec moi.
J'ai, très gentiment et en douceur, fait cesser ses gestes-là (me caresser les seins, me regarder d'une façon indescriptible mais très masculine, etc ....)
Roxane n'a jamais eu ce type de geste.
était-ce son intention ou est ce ton regard sur ces gestes (regard forgé par notre société) qui a créé ce malaise ?
Perso, soit mes enfants ne font pas de complexe d'œdipe, soit je ne fais pas cette interprétation, soit mon regard ne le voit pas... en tout cas personne de l'extérieur ne m'en parle non plus...
et puis Œdipe...
Lire les controverses sur les théories de Freud te guérit bien vite de celles-ci...
juste sur Wiki mais à approfondir si ça te tente :
"Controverse quant à la réalité de l’Œdipe
Dans Mythe et tragédie en Grèce ancienne l'historien et anthropologue français, spécialiste de la Grèce antique, Jean-Pierre Vernant dénonce les contresens et l'anachronisme de l'interprétation psychanalytique du mythe grec ainsi que dans un article de 1967 intitulé « Œdipe sans complexe ». Dans L'Anti-Œdipe, paru en 1972, le philosophe Gilles Deleuze et le psychanalyste Félix Guattari définissent le désir comme une puissance d'invention, et la psychanalyse comme étant, malgré elle, une entreprise de répression des forces créatives de l'inconscient et de celles potentiellement révolutionnaires du désir, et comme œuvrant par là à la conservation de l'ordre politique et social. Le complexe d'Œdipe n'est pas, pour Deleuze et Guattari, la forme inconsciente véritable du désir, mais la forme que l'institution psychanalytique impose, via la cure psychanalytique, au désir de ses patients, et en particulier de l'institution bourgeoise et patriarcale. Ils expliquent en quoi le complexe d'Œdipe, loin pour eux de constituer une vérité sur le désir, est un moyen pour les psychanalystes de modeler et de contenir ce dernier, en le réduisant à la structure familiale, pour l'empêcher de se répandre dans le champ social et d'y mettre en œuvre sa puissance révolutionnaire.
L'ethnologue Claude Lévi-Strauss, pour sa part, trouve pour le moins abusif que Freud fonde l'essentiel de la psychologie humaine sur une « pièce de théâtre de Sophocle », pièce n'ayant pas par ailleurs le côté de mythe fondateur de l'esprit européen (l'individu s'opposant à la Cité), qu'est sa tragédie Antigone. Dans son ouvrage La Potière jalouse (1985), il rédige donc une « contre-explication » parodique où il fait dériver toute cette psychologie d'une pièce d'Eugène Labiche, Un chapeau de paille d'Italie. Cet essai qualifié de « plaisant, mais rigoureux » a été mentionné par plusieurs auteurs, dont Michel Serres, comme étant l'une des critiques les plus constructives de la psychanalyse.
Dans Folies à Plusieurs (2002) l'historien des psychothérapies et polémiste Mikkel Borch-Jacobsen souligne que Freud affirme sa théorie œdipienne de façon parfaitement arbitraire, en dehors de tout matériel clinique (si ce n'est celui, particulièrement suspect, fourni par son autoanalyse), afin de trouver une explication ad hoc aux constants récits de séduction paternelle de ses patients. Selon l'analyse de Borch-Jacobsen, ces récits ne sont pas dus à un quelconque œdipe décelé chez les sujets analysés, mais bien plutôt aux suggestions induites par les croyances de Freud lui-même à propos de l'étiologie sexuelle des névroses et des psychoses. Enfin, et de manière générale, la question de la validité du complexe d'Œdipe continue de nourrir un vif débat dans le contexte social actuel, qui voit se développer en Occident des formes nouvelles de la famille (en particulier la monoparentalité, la famille adoptive, la famille recomposée, l'homoparentalité). Aujourd'hui, de nombreux psychanalystes tentent d'aménager de manière ad hoc la notion théorique de complexe d'Œdipe aux cas de figure où l'autorité paternelle s'avère absente, intermittente, ou partagée entre plusieurs pères. Se fondant sur la notion d'entitlement crée par Freud, le psychanalyste Arnold Rothstein explique que l'enfant en souffrance nourrit l'illusion d'être toujours en symbiose avec sa mère."
Biz